mercredi 31 décembre 2008

Vivons cachés

Comme je ne souhaitais pas vous laisser sur une mauvaise impression, je suis revenu aux fondamentaux, sachant que je préfère ce qui se cache dessous.



Je souhaitais également vous dire que je me suis sérieusement mis à la photo. Vous pouvez voir ci-dessous une de mes premières réalisations avec mon appareil muni d'un zoom très puissant.

Voilà c'est fini

Que faut-il en retenir? Je n'ai rien retenu. J'ai tout laissé partir, pressé d'oublier. J'ai fait le tour, tout visionné à nouveau, même pas de quoi faire un best of. J'ai pensé à un worst of mais à quoi bon se faire du mal.
Plutôt que de passer à la suivante, je me demande si je ne vais pas directement aborder la prochaine.

lundi 29 décembre 2008

Mon ami Frédo



Comme vous le savez, je suis de près la carrière de mon pote Freddy. Lors d'un débat qui avait pour thème "La fusion des départements et des régions", Fred a dit:

"A l'UMP, nous, on va engager un vrai travail de réflexion sur ces questions"

Cette phrase nous donne des indications sur le personnage. Vous noterez sa maitrise approximative de la syntaxe "A l'UMP, nous, on va...". Vous allez me dire que tout le monde parle comme ça. Non, pas moi et j'aimerais que les hommes politiques qui nous représentent fassent preuve d'une maitrise sans faille de la langue française. Un interlocuteur qui commence son intervention par "A l'UMP, nous, on va" , perd toute crédibilité et je ne l'écoute pas. Ce style qui s'affranchit de la beauté, de la finesse, de l'élégance de notre langue révèle la brutalité de celui qui, au nom d'une vénérée efficacité, ignorera les sensibilités, les nuances, les diversités qui nous unissent et nourrissent notre âme, notre coeur et notre culture.

J'avais l'intention de poursuivre l'analyse de cette phrase, mais comme je suis content de moi, je vous laisse le soin de finir. Je termine, sans autre commentaire, par cette dernière phrase de mon Frédo à propos du même sujet

"Il y a un moment où il faut avoir le courage de mettre les mains dans le cambouis"

dimanche 28 décembre 2008

Et une quiche, une (2)



Nous sommes en pleine crise, on ne sait plus ni quoi ni qu'est-ce, à peine un plan de relance est-il lancé qu'un autre est annoncé sans que l'on ait la moindre idée des effets du précédent.

Il faut réglementer, il faut contrôler, il faut réformer, il faut introduire de la raison, de la morale, il faut bannir le profit pour le profit, il faut arrêter cette fuite en avant du monde de la finance auquel plus personne ne comprend quoi que ce soit, il faut que l'économie réelle redevienne notre crédo, il faut remettre l'homme au centre de nos préoccupations.

Voici un résumé de tous les "il faut". Si l'on se donne la peine de lire les différentes analyses qui sont faites de cette crise, on comprend que la distribution de crédits en tous genres et sans contrôle aux foyers américains a provoqué un endettement qui atteignait 100% des revenus. Les montants affectés à la consommation étaient loin de correspondre à la création de richesses. Et que nous dit le gars Chatel du haut de son perchoir de porte parole visionnaire : consommez, c'est un devoir.

samedi 27 décembre 2008

Il nous l'avait pourtant dit



Vous vous souvenez certainement que tout ce qui compte dans la sphère des décideurs de tous poils nous a affirmé il y a quelques mois que la crise n'était pas prévisible. Pourquoi ne les aurions-nous pas crus?

Et pourtant, M. Nouriel Roubini, économiste et ex-conseiller du Trésor sous Bill Clinton, disait lors d'une conférence au FMI à l'été 2006 "La crise partira des Etats-Unis. Le marché immobilier va s'effondrer. Les ménages ne pourront plus rembourser leurs crédits. Des milliers de milliards de dollars de produits financiers adossés à ces prêts partiront en fumée. Le système financier tout entier va se gripper."

Et là j'ai une pensée émue pour mon copain Henri Guaino, donneur de leçons en chef, domicilié à l'Elysée sous le titre de conseillé spécial de notre président. Alors je dis à mon pote Riton, plutôt que de nous pomper avec ta politique de civilisation, tu aurais été plus inspiré d'écouter notre ami Nouriel, ce qui t'aurais permis d'assumer tes responsabilités de conseiller et non pas d'idéologue bien pensant.

Vous avez remarqué, à chaque fois qu'il est question du gars Riton, je m'énerve, c'est plus fort que moi même si je sais qu'il faut raison garder.

vendredi 26 décembre 2008

Et une quiche, une (1)

« Le travail du dimanche est une avancée sociale »

Le dimanche est une journée exceptionnelle et le restera. Les salariés auront le droit de refuser de travailler ce jour-là, ce sera explicitement dit dans la loi. Et ils seront payés double. Ce sera gagnant pour tout le monde.

Ainsi, il y a peu, parlait mon ami Luc Chatel, secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation et porte-parole du gouvernement. Il ne vous a pas échappé qu'il qualifie le travail le dimanche d'avancée sociale, prenant bien soin de ne pas utiliser le mot progrès.
Vous remarquerez qu'à la lecture de la deuxième citation, on peut en conclure que ceux qui refuseront de travailler le dimanche seront payés double.

Mais, si mon ami Chacha est l'heureux impétrant de la semaine, c'est pour une autre de ses saillies. Le 23 décembre sur LCI, il nous transmet ce message : consommer est un acte citoyen. Entendant ces mots, je bondis, je monte sur mes grands chevaux, je prends la pose de l'indigné (je vous montrerai un jour comment c'est)et assène quelques sarcasmes bien sentis. Comme toujours, c'est après que je me mets à réfléchir. et j'ai fini par remercier mon copain Luc. Je me suis posé la question : que veux dire être citoyen? Je dois vous avouer que dans un premier temps je suis resté perplexe face à ma feuille blanche. J'ai cherché un mot qui pourrait qualifier le citoyen d'aujourd'hui. Et j'ai trouvé le mot responsable. C'est un mot qui ne rigole pas, dénué d'humour, parfois très susceptible, donneur de leçons et qui ne supporte pas d'être associé à son collègue coupable.

J'ai continué ma réflexion. Depuis déjà plusieurs années, nos dirigeants, actuels et passés, ont progressivement glorifié la consommation. Cela semblait les rassurer. Le slogan aurait pu être "La consommation va, tout va". Et nous, nous consommions, durablement pour faire plaisir à Borloo. On décelait dans cette foi en la consommation l'affirmation de son caractère quasi mystique. La consommation devenait la quatrième valeur de la république qui bientôt se trouverait gravée au fronton de nos mairies. A suivre

Pragmatique

SVP pour 2009





A tous ceux qui m'ont envoyé leurs meilleurs voeux pour 2008, je signale que cela n'a absolument servi à rien !
Pour l'année 2009 prière de m'envoyer du pognon ou des chèques-repas !
Merci d'avance.. . ça vous laisse encore le temps de vous organiser

mercredi 24 décembre 2008

Mesquin



Je suis comme le titre l'indique, mais l'annonce de toutes ces fortunes fortement entamées ou qui disparaissent me réjouit. D'une certaine façon, ce n'est qu'un juste retour des choses. Ces richesses sont nées de rien et y sont retournées. La différence, de taille, est que ces fortunes étaient virtuelles et que les ruines sont réelles.

dimanche 21 décembre 2008

"Salut les clés d'douze" (Nicolas Cantelou)



Laure Manaudou a repris l'entraînement avec Philippe Lucas.

(reprise d'une légende existante)

Et une quiche, une



Cette semaine, nous décernons une quiche constitutionnelle. Avant cela une rapide introduction contextuelle (ce n'est pas une contrepèterie). Vous avez en mémoire la récente révision constitutionnelle dont l'un des objectifs est de revaloriser le pouvoir législatif en renforçant son pouvoir de contrôle, en donnant des responsabilités à l'opposition, en permettant au parlement d'établir l'ordre du jour à égalité avec le gouvernement...

Persuadé de la bonne foi et de la bonne volonté de notre président, je me disais, qu'avant même la parution des décrets et de la modification du règlement interne de l'assemblée, des signes avant coureurs d'une démocratie rénovée nous seraient adressés. Que nenni. On ne compte plus les textes adoptés en procédure d'urgence, notre président convoque et recadre les parlementaires de l'UMP, du seul fait qu'un texte soit issu du programme présidentiel il doit, envers et contre tous, être adopté même si son urgence n'est plus qu'idéologique. Tout cela au nom de la réforme qui est devenue une fin en soi à défaut d'avoir élaboré un projet de société mobilisateur.

Lorsque qu'un membre du gouvernement est interrogé sur les difficultés que rencontrent certains français pour trouver un logement, pour percevoir un salaire décent sans avoir besoin de travailler 45 heures hebdomadaires, pour se soigner compte tenu du fait que nombre de médicaments sont moins ou plus remboursés, sur les conditions de vie des détenus, des sans domicile fixe, sur le traitement réservé aux sans papier... la réponse est de plus en plus souvent "Jamais un gouvernement n'avait autant réformé" et de citer la réforme de ceci, de cela...

Mais, certainement contrarié par la résistance d'une partie de la majorité qui retarde le vote des projets de loi, j'ai entendu, sur RTL, mon ami Dominique Paillet, qui n'est plus que le porte parole d'une partie de l'UMP, énoncer un nouveau concept : l'application de la loi avant son vote. Au journaliste qui lui demande si il est normal que la publicité soit supprimée à partir de 20h à compter du 5 janvier sur les chaînes de télévision publiques, il répond en substance que puisque la loi finira par être votée rien ne s'oppose à ce qu'elle soit appliquée dès maintenant. Pour donner plus de poids à ce qu'il considère comme légitime, il précise que le PDG de France 2 avait d'ores et déjà prévu sa programmation 2009 sans publicité. Pour terminer, il prend soin de préciser que puisque l'opposition avait en son temps évoqué cette suppression de la publicité, elle ne pouvait aujourd'hui s'y opposer.

Histoire de ne pas traîner en route et de passer à l'étape suivante, je propose à mon ami Domi le prochain concept : projet rédigé fait force de loi.

Photos rallye Ema 2008

Je vous remercie de votre patience et plus particulièrement celle de Monsieur Chaumat.
Vous avez ci-dessous le lien avec le premier album qui se trouve aussi dans la rubrique "mes sites préférés".
D'autres albums, juré craché, seront publiés au cours de la semaine.


http://picasaweb.google.fr/ideeplume/PortraitsRallyeEMA2008#

samedi 20 décembre 2008

Précision

En ce lieu et place devait se trouver la vidéo de Grease version Vexin. Un souci technique m'oblige, me contraint à reporter sa mise à disposition et soyez persuadés que j'en suis marri.

mercredi 17 décembre 2008

Nous n'avons pas les mêmes



Ce matin j'étais à nouveau dans le bus. Je rêvassais, l'esprit en vadrouille quand dans un sursaut j'ai pensé à vous qui deviez être en train d'attendre ma réponse à la question : le travail est-il une valeur? Vous vous doutez bien que j'ai une réponse mais j'ai encore besoin de temps pour qu'elle soit présentable. Compte tenu des enjeux je ne peux pas me permettre de répondre un truc à la va vite.

Par contre, mais qui à ma connaissance n'a rien à voir, dans le livre que je suis en train de lire dans mon transport en commun, l'héroïne dit la chose suivante "Plus le coït est obscène, meilleur il est". Je me demandais si vous étiez nombreuses à partager ce point de vue. Je ne vous cacherais pas que ça me travaille.

mardi 16 décembre 2008

Et une quiche, une



J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de vous faire part de la tendresse que m'inspire ma copine Lolo. Je me dois de reconnaître qu'elle adopte parfois des positions qui me donnent satisfaction. Elle a par exemple affirmé son opposition à l'amendement Marini sur les pertes boursières.

Je ne peux pourtant m'empêcher de lui attribuer, avec retard, la quiche de la semaine dernière. La quiche servie dans le plat du dimanche qu'il faut manger avant qu'elle ne refroidisse. "C'est quoi ce petit goût?" "Ah, tu as remarqué! J'ai mis un peu de paprika. Tu aimes?" "C'est original, en tout cas."

Donc, la petite Lolo a donné son avis sur le travail dominical. De son point de vue il existe "une demande de consommation le dimanche qui est spécifique. Il faut la laisser s'exprimer" ce qui est la moindre des choses dans le pays des droits de l'homme et elle ajoute "Ce qui est bien, c'est le mouvement. On avance au meilleur rythme possible. Nous progressons, c'est un signe de modernité". Elle est toujours dans son trip il faut être moderne. Quand j'étais petit, ma mère m'envoyait acheter des bricoles à l'épicerie "Le comptoir moderne". Le patron portait un béret et une blouse grise, quant à la patronne, un regard à son visage vous prévenait qu'avant d'entrer dans la boutique, vous aviez intérêt à savoir ce que vous vouliez.

Pour Lolo, l'extension des ouvertures dominicales est aussi "un enjeu de modernité qui saute aux yeux" car "les contraintes actuelles de la législation se heurtent au style de vie actuel". Adepte de la nuance elle déplore un "glissement sémantique" dans ce dossier, estimant que "le débat n'est pas sur le travail le dimanche (...) mais sur l'ouverture de certains commerces le dimanche". Ce qui ne l'empêche d'ajouter qu'elle est pour une ouverture dominicale "beaucoup plus facile" Il semble que ce soit déjà facile mais elle en veut plus.

Comme souvent chez Lolo ce qui compte c'est l'entreprise, l'économie, la France, non pas en tant que nation, mais en tant qu'unité de production mais avec Lolo il n'est jamais question de femmes et d'hommes, d'aspiration. Elle parle de liberté, réduisant cette valeur à celle d'entreprendre. Il y a toujours trop d'Etat sauf quand elle vient réclamer des subvention et en profite pour faire du chantage à l'emploi. A l'entendre, le salarié finirait par douter de sa légitimité à percevoir un salaire à la fin du mois. Lolo oublie que nous sommes une communauté et que l'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers. Elle serait plus inspirée de mener à bien la négociation sur la santé au travail qui traîne depuis trois ans.

Nous n'avons pas les mêmes


Un matin dans le bus. Alors qu'aucun visage n'accrochait mon regard et que le paysage ne m'inspirait pas, je me suis mis à réfléchir. Comme j'allais travailler, ma réflexion a porté sur le travail. Vous vous souvenez certainement que le travail fut mis en avant tout au long de la campagne présidentielle pour enfin être élevé au rang de divinité. Le crédo en temps de crise devenant "Travail et patriotisme économique" nouvel avatar du pétainisme post-mondialisation. Vous dicernez les contradictions. Mais je reviens aux fruits de ma réflexion bussienne.

Le travail est devenu la valeur absolue. Après avoir été successivement, concomitamment et alternativement président des droits de l'homme, président du pouvoir d'achat, président des faibles, président du tout est possible, président du bon sens, notre président est, dernier en date et présentement, le président du travail. Il faut travailler plus, plus longtemps et n'importe quel jour. Je me suis donc demandé "En quoi le travail est-il une valeur, est-il une valeur en soi, au même titre que la solidarité, l'amitié, le respect, le partage...".

Je vous donnerai ma réponse demain.

horst



Je n'étais pas un fan et je ne crois pas avoir jamais regardé un épisode dans son intégralité. Avec lui j'entrais dans un espace temps particulier. Le temps était épais, dense. Il s'écoulait comme de la pâte à crêpe avec ici et là quelques grumeaux. Il était possible de s'absenter cinq minutes en étant certain de ne rien louper. A y bien réfléchir, une des particularité de cette série est qu'aucune scène n'est cruciale. Si après vous être absenté quelques minutes vous demandiez ce qui s'était passé, vous aviez des réponses du type "Il a décroché le téléphone", "il a coupé le contact de sa voiture", "il a mis du sucre dans son café". Pour montrer combien la vie à l'ouest était triste, c'était la seule série occidentale diffusée en RDA.

Il est mort doucement, refermant une dernière fois ses yeux globuleux.

Melon



Mon ami Jean-François, qui veut un chapeau pour noël, donnant des indications sur son tour de tête.

dimanche 14 décembre 2008

Une page se tourne


J'ai constitué mon album érotique, personnel et virtuel vers la fin des années 60. Je pouvais le feuilleter à tout moment quelque soit l'endroit où je me trouvais. Il avait pour principale fonction de faciliter la satisfaction immédiate et rapide. Je le feuilletais et choisissais celle qui était la plus à même de correspondre à mon fantasme du moment. Le choix était relatif. Toutes celles que j'avais couchées sur les pages de mes désirs avaient de nombreux points communs. Les formes palliaient le manque d'imagination. Les lèvres, la chevelure, les seins (j'évite le mot poitrine qui me fait penser à la charcuterie)et puis...



Elles étaient là à ma disposition, toujours disponibles, pas farouches, compréhensives. Mais ayant toujours été un garçon élégant et délicat, nous avions convenu que je ne faisais que regarder.
Vous vous demandez pourquoi je viens ainsi vous parler des prémisses de ma vie sexuelle. Une de mes premières icônes, peut-être la première, fut Bettie Page, archétype de la pin-up. Même si aujourd'hui, ouvrant pour la première fois depuis de nombreuses années mon album, je me demande ce que je lui trouvais, c'est avec émotion et tristesse que j'ai appris sa mort. Je me suis dis qu'approchant de la mienne, je l'ouvrirai plus souvent.

mercredi 10 décembre 2008

Retour de quiche

Vous vous souvenez certainement qu'il y a quelques semaines mon amie Christine Lagaffe euphorique voyait dans les 0,14% de croissance du troisième trimestre les premiers effets de la politique économique du gouvernement.
Pour que vous puissiez prendre la pleine mesure et conscience de ces effets, vous trouverez ci-après quelques éléments de réflexion.



Nanard



Comme le dit Emmanuel Todd "Je ris avant d'écouter Bernard Kouchner". Bernard nous dit que créer un secrétariat aux droits de l'homme a été une erreur en raison de la "contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un Etat".

De ma fenêtre, j'ai souvent critiqué, je me suis souvent moqué de Rama Yade. Pourtant, après avoir pris le temps de réfléchir, je crois qu'il est nécessaire que nous conservions ce secrétariat d'état. Même si il met en évidence d'inévitables oppositions entre politique étrangère et droits de l'homme, il a donné plus de poids, de légitimité à Rama Yade pour agir avec davantage d'efficacité.
Je suis intimement persuadé que le secrétariat d'état aux droits de l'hommme est indispensable. Une lumière dans la nuit (wha!).

The mouse



J'ai appris que la souris, inventée par Douglas Engelbart, avait 40 ans. Ci-dessus vous pouvez admirer le premier modèle.

mardi 9 décembre 2008

Acculé (1)



Philippe Marini, sénateur de l'Oise et toujours très bien coiffé, est, si j'ai bien compris, un pourvoyeur prolifique d'amendements. Son dernier fait d'arme est la défense des petits porteurs qui, obligés de vendre en pleine crise boursière, ont, pour la faire courte, perdu de l'argent. Mon Fifi s'est dit qu'il fallait faire savoir aux petits porteurs qu'ils n'étaient pas seuls dans leur détresse, que la solidarité nationale était aussi pour eux. A défaut de pouvoir créer un krachthon, les pertes boursières aideraient à creuser le déficit des comptes publics.
Comme vous le savez il a été acculé à faire marche arrière.
Mon Philou est un petit porteur.
Par contre, pour la suppression de la demi-part, il n'est pas resté isolé.

(1) je sais , ce n'est pas fin

lundi 8 décembre 2008

Gadget

Si vous entendez de la musique en arrivant sur le blog, c'est normal, j'ai ajouté une radio. C'est du tout venant.

dimanche 7 décembre 2008

Illusion




Comme une carte postale. Une carte postale que je porterais contre mon cœur, dans mon cœur. Ce n'est pas un souvenir. Une plage et un horizon qui se perd dans un ciel gris. L'impression d'être seul, sentir mon corps, mon esprit se fondre dans le temps, laisser le vent emporter ce que je ne suis pas. Un besoin irrépressible de solitude. Les liens disparaissent. Je libère chacun de mes muscles de leur contrainte, je les sens se détendre. Je suis bien. Je crois que je souris. Seul mon cœur s'active. Je me surprends à caresser le sable. Ma main glisse sur les grains qui épousent ma paume et forment une surface mouvante. L'idée me vient d'enfoncer mes doigts.

Les bras en croix, je regarde le ciel puis je ferme les yeux. J'attends que mon corps disparaisse dans le sable. Ma pensée s'accroche dans les herbes. Un seul mouvement et ma chair reprendra vie. J'ai le pouvoir de me dissocier. Ne plus être qu'un esprit. Mon corps pourrait être découpé selon les pointillés sans que je ressente la moindre douleur. Comme la fin d'une illusion, je sens mes jambes, mes bras, lourds. Je devine leur volume. Ma volonté est impuissante à les faire bouger. J'aime sentir mon corps dans ces moments où je ne lui impose rien, où je ne sollicite aucun de ses muscles. Je le laisse libre. J'écoute la mer, les vagues qui glissent sur la plage. Elles ne m'atteindront pas.

Des souvenirs se dirigent vers la surface. Pour les ralentir, j'ouvre les yeux et fixe le gris sans relief. J'essaye d'y deviner quelque chose, n'importe quoi fera l'affaire. Le ciel ne m'aide pas. Me cache-t-il un regard bienveillant? Suis-je simplement seul? Je ne sais pas ce que je suis venu faire sur cette plage. Elle est vide, déserte. La solitude n'a pas de bras pour me réconforter, la solitude n'a pas de voix pour me rassurer, la solitude n'a pas de cœur pour m'aimer.

samedi 6 décembre 2008

Et une quiche, une (vroum-vroum)


Cette semaine une quiche à explosion, une quiche à l'huile de moteur, qui dégouline, qui tâche, grasse, écoeurante que l'on finit par jeter à la poubelle avec son emballage.
A la réflexion cette quiche est tellement immonde que je ne ferai pas l'affront à ma poubelle de lui proposer. Non, je vais l'écraser sur la tronche de Carlos Ghosn. Peut-être me trouvez-vous violent. Vous avez raison, mais j'en ai plein le réservoir de ses responsables qui ne prennent pas leurs responsabilités et reportent sur leurs salariés et la puissance publique leurs erreurs de gestion, leur absence de stratégie. Dieu sait que le gars Carlos on nous l'avait présenté comme le messie, le cador, le patron que le monde entier nous enviait, demi-dieu au Japon. Renault allait produire des millions de véhicules, sortir des dizaines de nouveaux modèles quitte à ce que cela se paye de quelques suicides. Ce génie de la soupape, ce visionnaire du cardan n'a pas été capable de nous sortir ne serait-ce qu'un modèle hybride. Par contre, la conscience tranquille, il qualifie de voiture propre un modèle qui ne fait que moins consommer que la précédente (phrase un peu lourde comme de l'huile de vidange).

C'est vrai, mon gars Carlos n'est pas le seul en cause mais il a une bonne tête de turc.

jeudi 4 décembre 2008

Bon sens et mensonges

Vous trouverez ci-dessous un décryptage fait par le journal Libération.



Lundi matin, sur Europe 1, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, interrogé sur l'opportunité d'avancer à 12 ans l'âge de la détention, affirmait ainsi: "Vous savez, en 1945, il y a avait un mineur sur 166 mis en cause dans une affaire pénale. Il y en a un sur trente aujourd'hui. Il faut réagir".

En 2007, il y avait 204.000 mineurs mis en cause en France, ce qui représente entre 1 sur 20 et 1 sur 30 de la population des 13-18 ans (et non de la population totale des mineurs comme le dit Lefebvre). Mais de toute manière, les chiffres peuvent être vrais... et ne rien vouloir dire. De quelle délinquance parle-t-on? Face au matraquage gouvernemental, le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, a rédigé une note qui remet les chiffres dans leur contexte. Sur les 203699 mineurs mis en causes (ce qui ne veut pas dire condamnés) par les service police et de gendarmerie en 2007, "l'ensemble des faits susceptibles d'être qualifiés de criminels (homicides, viols, vols à main armée, prise d'otage, trafics de drogue) ne représentent que 1,3% du total". Ce qui signifie que 98,7% des faits constatés ne sont pas des actes graves. Il s'agit de vols, dégradations, simples bagarres ou usage de drogue.

Rachida Dati avait devancé Lefebvre sur ce terrain. Le 16 octobre, la garde des Sceaux affirmait sur France 2, l'air grave : "Il y a 204.000 mineurs qui sont mis en cause pour des actes graves. Mais des mineurs délinquants, madame Chabot, c'est des violeurs, des gens qui commettent des enlèvements, des trafics de produits stupéfiants. Ce sont des gens qui brûlent des bus avec des personnes dedans".
Mucchielli a comparé la répartition par classe d'âge des condamnations en 1989 et 2006. Le résultat est une stabilité quasi parfaite de la proportion des condamnés mineurs, que ce soit les moins de 13 ans, les 13-16 ans ou les 16-18 ans. Ironiquement, la seule augmentation, en proportion, concerne la classe d'âge des 40-60 ans.

Ce qui amène Mucchielli à écrire que ce dernier chiffre pourrait presque conduire à une hypothèse inverse de celle qui est admise par l'opinion : celle d'un vieillissement relatif de la délinquance en France.

Comme ça



Un lieu de recueillement avant de partir au travail.

mercredi 3 décembre 2008

Ferroristes



Ma copine Michèle Alliot-Marie nous les avait présentés comme un groupuscule des plus dangeureux. Elle était à deux doigts d'établir une connection avec Al Qaida. Nous avions affaire à l'ultra gauche, nouveau concept,à une cellule invisible.
Je ne pouvais que remercier ma Mimi d'avoir mis l'invisible à l'ombre.

Et qu'apprends-je ce matin. Que un à un ces terroristes sont relâchés. D'un sens, si il y a à nouveau rupture de caténaire, Mimi saura qui arrêter.

mardi 2 décembre 2008

Quelque chose de Boutin



J'avais sorti la batte de base-ball et je m'apprêtais à défoncer le crâne de ma copine Christine Boutin connue dans le milieu sous le pseudo d'algéco. Pourquoi cette violence? Certainement consciente que l'engagement de notre président concernant les sans abris ne serait pas tenu, consciente que ses propositions ne sont pas à la mesure des besoins elle en est réduite à utiliser un procédé qui relève de la pusillanimité. Mise en difficulté par les journalistes, notamment à propos des SDF qu'il faut rentrer à partir de -6°, instrumentalisant les personnes sans abris, elle répond lâchement qu'elle ne veut pas polémiquer sur un sujet si grave...

Ensuite je me suis dit que de mon fauteuil d'observateur j'avais beau jeu de balancer les bons et mauvais points. Ensuite pour me dédouaner, je me suis fait la réflexion que c'était quand même Christine qui avait le pouvoir, ce pouvoir politique qu'elle devait transformer en volonté. Et puis, sans que cela ne change quoi que ce soit, j'ai fini par admettre ma responsabilité.

Je mesure le caractère insatisfaisant d'une telle chronique.

lundi 1 décembre 2008

sept fois dans sa bouche, voire quatorze

"la politique du gouvernement est en train de produire ses effets".


Ainsi parlait ma copine Christine Lagaffe à l'annonce des 0,14% de croissance trimestrielle. Et quelques jours plus tard étaient publiés les chiffres du chômage.
Je regrette qu'aucun journaliste ne lui ait rappelé ses propos.

dimanche 30 novembre 2008

Par millions



Ils seraient moins nombreux, moins vigoureux, de moins bonne qualité. Certains vont jusqu'à dire paresseux, de récentes expériences ayant mis en évidence que 10 à 15% refuseraient de se lancer dans la course restant ainsi sur le bord.

Pour être clair, les bourses seraient victimes d'un environnement nocif, toxique. Le résultat est la production d'un sperme de piètre qualité avec des spermatozoïdes de moins en moins nombreux et dont la motivation est mise en doute. Ce sujet est souvent l'objet de plaisanteries mais l'heure est grave. Le spermatozoïde est menacé au même titre que la baleine à bosse, en ce domaine, la taille ne fait rien à l'affaire.

Pour ce qui me concerne, j'ai pris l'affaire au sérieux. Je suis intimement persuadé qu'en la matière, l'initiative individuelle sera primordiale et salutaire. J'ai mis en place une cellule de veille locale et itinérante pouvant ainsi être activée en tous points du territoire. Nous les hommes, nous nous devons d'être les vigies au service de la science car il y va de la survie de l'espèce.

De façon régulière mais inopinée, dans le plus grand respect de mon intimité et selon un protocole rigoureux je procède à un dénombrement minutieux des spermatozoïdes constituant l'échantillon prélevé. J'ai élaboré un programme informatique qui , non pas au jour le jour ce qui est incompatible avec certaines de mes obligations mais au moins mensuellement, me permet de suivre l'évolution quantitative des susdits spermatozoïdes. Par contre, ce n'est que contraint et forcé que je me lancerai dans une étude qualitative. Mais si la science l'exige...

Si il m'est difficile au quotidien de repérer avec certitude les agents responsables du massacre, j'ai par contre adopté des choix vestimentaires qui, à défaut de donner envie, apporte un confort qui permet d'atténuer les effets du stress environnemental.

Ci-dessous, vous pouvez voir la version scientifique, croquis en coupe



et encore plus ci-dessous, en chair et en os de face.

samedi 29 novembre 2008

Et une quiche, une



Que l'on ne se méprenne pas, la quiche de la semaine est un trophée et non un qualificatif.

Cette semaine, l'heureux lauréat est mon ami Xavier Bertrand. A l'évidence, avec Laurent Wauqiez, Xav est celui qui a le mieux assimilé la rhétorique de notre président. Lorsqu'il est interrogé par un journaliste, il se pose ses propres questions auxquelles il répond volontiers, ce qui relègue Georges Marchais au rang de petit joueur, lui qui ne venait qu'avec ses réponses. Cela donne "Que voulons nous faire? Eh bien je vais vous le dire". Chantre du bon sens, il se veut le reflet fidèle de l'évidence, de l'irréfutable. Je dois vous avouer qu'il est dans le top cinq de ceux qui m'agace le plus.

La remise de la quiche se fera en deux temps, préparation et mise au four.

Cette semaine, au congrès des maires de France, notre président a fustigé, j'aime bien ce verbe, les maires de grandes villes qui n'avaient pas mis en oeuvre un service d'accueil lors de la grève des enseignants. A ce propos j'ai remarqué, sans doute influencé par l'emphatique Darcos qui estime que les enseignants méritent mieux que leurs syndicats, que pour les médias ce sont les syndicats qui font grève. Donc, notre notre président tout en fustigeant, oui j'abuse, les contrevenants, a réaffirmé, à juste titre, que la loi s'imposait à tous et sur tout le territoire. Vous vous dites "je le vois venir avec Neuilly et ses 2% de logements sociaux". Que nenni, j'ai décidé de ne plus en parler. Voici la quiche préparée, il ne me reste plus qu'à la mettre au four.

Cette semaine aussi, le bonheur était parfait, j'ai écouté et entendu mon pote Xav, notamment à propos du travail le dimanche. Après nous avoir dit qu'il partageait avec les députés UMP frondeurs l'approche du dimanche qui devait rester un jour particulier, il nous dit le plus naturellement et fermement possible que la loi serait votée. Pouvoir législatif avez-vous dit? Et suit l'argumentation frappée au coin du bon sens dont un des piliers est la liberté individuelle, pilier sur lequel je reviendrai un autre jour. Puis mon pote Xav affirme au sujet des entreprises qui sont condamnées pour ouverture illégale le dimanche : "Ces entreprises en ont marre de payer des amendes". Je propose donc de changer toutes les lois dont nous avons marre.

vendredi 28 novembre 2008

Coucou

Il y a comme un coup de mou, une déconnexion des neurones, un laisser aller, une perte de confiance à plus d'un titre, inactivité partielle, comme si mon cerveau ne voulait plus qu'avec parcimonie me livrer les mots, matière première de mes idées dont plus personne ne veut, m'obligeant à les stocker. N'y aurait plus que des mauvaises idées, de fausses bonnes idées, des idées toutes faites, des idées que l'on finit par se faire les préférant à celles des autres, des idées préconçues qu'il ne reste plus qu'à assembler pour des esprits fatigués qui n'ont plus la moindre idée de ce qui va leur arriver.

Voilà, je viens de sauter du lit et je ne trouve pas mieux que de me saper le moral tout seul.

dimanche 23 novembre 2008

Et une quiche, une



Cette semaine la quiche est collective et fait office de giro-phare couplé à une stridante (Enfer) sirène.

Il ne vous aura pas échappé que je suis plutôt enclin à taper, et ce avec gourmandise, sur les mêmes. Cette semaine je me ferais le chantre de la rupture. Je dois pourtant vous avouer que le coeur n'y est pas. Je reste sans voix. Bien sûr, les mots ne manquent pas : consternation, incrédulité, découragement, effarement, incompréhension...

Tout était pourtant réuni pour une réussite démocratique. Des débats, il est vrai quelque peu obscures, des candidats, il est vrai aux arguments parfois très éloignés de la noblesse politique, des alliances, il est vrai un tantinet au parfum amer de revanche, un premier tour d'élection, il est vrai devenu l'engrais de la suspicion.
Mais bon, chacun s'était divisé pour mieux s'unir, chacun avait dit tout le mal qu'il pensait ou pas des autres chacuns pour laisser place à l'envie d'être et d'avancer ensemble. L'impossibilité pour les dirigeants de l'UMP de comprendre le mode de désignation de celle ou celui qui serait amené à diriger le parti renforçait son caractère démocratique.

Alors qu'enfin, ceux qui me désespéraient semblaient vouloir me redonner l'espoir, telle une comète de l'illusoire après s'être approchée si près repartait vers les confins du dérisoire.

Je me suis connu plus drôle.

chronique du matin




La dégradation, la décrépitude. Je n'ai rien vu venir. Pour tout dire, pendant longtemps je ne me suis pas vu. Pour être plus précis, pendant une période j'étais concentré sur mon crâne qui, jour après jour, offrait au monde et à mon regard dépité un strip-tease capillaire. Aujourd'hui, je serais bien embarrassé avec des cheveux.

Je ne sais plus lequel, mais un matin j'ai pris conscience des dégâts. Je me dirigeais vers la douche, autant vous dire que j'avais tout laissé tomber, quand, je ne sais pour quelle raison, j'ai tourné la tête vers la droite. Et j'ai vu. J'ai vu que le temps était passé par là. Le reflet a impressionné ma rétine. Mon cerveau me renvoya l'image d'un homme tronc et comme nous étions seuls dans la salle de bain cela ne pouvait n'être que moi, d'autant que le visage consterné qui me faisait face était le mien. Le drame est venu du fait que je me voyais de profil. J'ai eu beau faire, j'ai dû me rendre à l'évidence que je n'avais pas un profil meilleur que l'autre. Le tronc allant de la tête à dix centimètres au dessous du nombril, aucun lot de consolation ne s'offrait à ma vue. Ce sont ces dix centimètres dont je me serais bien passé.

Même si la confrontation avec mon profil fut brève, elle fut dévastatrice. Cette surface corporelle de trente centimètres carré révélait les indices d'une accumulation intempestive de corps gras. Se dessinait la réplique d'une vague molle et graisseuse échouée sur ma feu tablette de chocolat. Moi qui me croyais brûleur de graisse je n'étais plus qu'un adipeux du bide.

samedi 22 novembre 2008

Amnésie



Comme le symbole d'une corporation qui se cherche, il a perdu son identité au cours de l'une de ces nombreuses manifestations qui laissent désemparés parents et enfants. Il ne sait plus qui il est, réduit à défiler avec ceux du SNALC qu'il y a peu il vitupérait. Il se sent incompris, méprisé, déconsidéré. Il est si peu sûr de lui qu'il cède à l'extrémisme en se jetant dans les bras de syndicats corporatistes, vindicatifs, sclérosés et manipulateurs.
Enseignant, il est temps que tu ouvres les yeux. Ton ministre, que tu rejettes comme l'adolescent rejette son géniteur, t'aime comme un père, de cet amour qui lui permet de savoir ce qui est bon pour toi. J'ai confiance en toi, je sais que tu retrouveras la raison et que repentant tu baiseras la main de celui grâce à qui, et sans que tu le saches, tu gagnes 4 400 euros par mois.

mercredi 19 novembre 2008

Chronique du matin



Jamais. Jamais je ne passe dans la salle de bain avant le petit déjeuner. Pour être plus précis, je ne passe plus par la salle de bain. Cela me déprimait. Un peu plus chaque jour. Le passage devant la glace trente secondes après m'être extirpé du lit est une épreuve que je ne veux plus passer. Un matin j'ai décidé de ne plus regarder la vérité en face. Je trace mon chemin jusqu'à la cuisine. Je compte sur les vertus cosmétiques du temps que je vais passer devant mon bol. Vous allez me dire que l'on peut passer par la salle de bain sans se regarder dans la glace. C'est vrai pour une femme qui peut, l'air de rien, passer directement par la case douche, ce qui lui évite de se voir dans une version brut, sans option. Pour nous les hommes, ça ne se passe pas de la même façon. Nous avons l'étape rasage. Il est vrai que je ne me rase pas tous les jours.

Je suis une des nombreuses victimes de la sournoise action du temps. Pendant longtemps, bien que tout cela ait passé vite, je ne portais pas une attention particulière à mon physique, il est vrai avantageux. Plutôt que physique je devrais parler de corps qui relève davantage de l'intime. Pendant de nombreuses années je n'ai rien remarqué de particulier. Le temps ne semblait pas avoir de prise. Un poids de forme qui ne bougeait pas, un visage harmonieux, une silhouette élégante. Et puis un jour...

Le langage de l'amour



La vie est une expérience

mardi 18 novembre 2008

Il faut le faire



J'ai pensé à plusieurs commentaires mais tous plus vulgaires les uns que les autres. Alors, je ne piperai mot.

dimanche 16 novembre 2008

Quand le vélo s'éveillera...



Dernier embouteillage sur le périph.

(photo de gilles durvaux, www.postindustriel.be)

Question

Faut-il? Si il faut, que faut-il?

Correspondance



La route qui me mène à l'ancienne fabrique n'est pas très fréquentée. Le revêtement est lisse, ce qui permet de limiter l'effort à fournir pour avancer. L'énergie que je dépense se transforme en brise qui me caresse le visage. Dans la réalité, je pédale toujours aussi vite que je le peux. Je ne fais jamais de ballade à vélo. Mon regard reste sur la route, le bitume, l'asphalte, le ruban noir qui serpente dans le vert. Je la vois qui défile sous mes yeux. Après quelques secondes, la sensation de vitesse est en moi. Je fais tout pour ne pas ralentir. Je devine le mouvement de la chaîne, du plateau qui tourne et absorbe la brûlure de mes cuisses avec une gourmandise mécanique et indifférente.

"Chère,
je regarde l'automne. Ce sont des nuages, du vent, des feuilles, des températures qui hésitent comme si elles nous transmettaient le dernier souffle de l'été. Je te parle du temps, de celui qu'à travers les vitres je regarde passer, de ce temps qui s'écoule, qui nous éloigne de ce qui est toujours notre présent. Les saisons s'empilent et je les place au fur et à mesure sur le côté. Le temps se répand comme du sable qui s'écoule d'un sac. Je ne sais pas ce qui est une illusion. Je sais que quoi que je fasse je suis dans la vie. Mon coeur continue de battre. Il bat pour ceux que j'aime, pour que je puisse continuer à aimer, pour continuer à sentir la chaleur de la vie.
Chaque jour, comme si j'avais peur que s'estompent les images, je reconstitue, j'assemble les couleurs que me larmes, comme un acide, délavent. Je ne fais qu'effleurer mes pensées. Comme une brume, mes mots dissimulent mes sentiments, ce que je veux te dire. Je sais que mes lettres ne sont que des ombres que je te charge lâchement de mettre en lumière."

vendredi 14 novembre 2008

Suite de quiche

En ce vendredi matin, au moins une française était heureuse, non pas de la nuit qu'elle venait de passer mais de ce qu'elle avait appris au petit matin. La nouvelle, apportée par coursier spéciale, lui apprenait qu'au troisième trimestre la croissance française avait progressé de 0,14%. Elle put, sous sa douche, sur l'air de "On est en finale", chanter "On est en croissance". A mon avis elle doit prendre sa douche une charlotte sur la tête. Et c'est ainsi que, dès potron-minet et munie d'un pot-au-lait ébréché,, elle alla clamer la bonne nouvelle sur RTL. Vous aurez reconnu ma copine Christine Lagaffe dont j'ai repris deux phrases, sorties de leur contexte.

"La France, contrairement à l'Allemagne qui fait - 0,5 et à la Grande-Bretagne qui fait - 0,5, fait + 0,14 %", a indiqué Mme Lagarde. "Le chiffre est étonnant puisque chacun s'attendait à un chiffre négatif et se préparait à débattre sur la récession, puisque la récession, c'est techniquement deux trimestres successifs négatifs"
"C'est une bonne nouvelle, ça signifie que la France n'est pas techniquement en récession", a-t-elle expliqué, estimant que "la politique du gouvernement est en train de produire ses effets".

Je me permets quelques commentaires. Jusqu'ici, la Christine nous a toujours vanté l'Allemagne et la Grande-Bretagne comme des modèles économiques qui avaient su se réformer, s'adapter alors que la France croupissait dans le conservatisme, le corporatisme et était plus préoccupée par l'organisation de ses rtt que par le travail. Notre pays n'était plus qu'un immense club med. Ni une, ni deux, ma copine Chricri et tout ce que notre pays compte de sérieux et responsables allaient nous remettre dare-dare au travail, avec en point de mire les deux bons élèves. Galvanisé par l'enthousiasme ambiant, j'ai arrêté de faire la grasse matinée et chaque matin, ali alo, sifflotant je partais au boulot.

Et qu'apprends-je? Que nos héros sont, eux, en récession. Les malades sont-ils morts en bonne santé, les réformes ont-elles provoqué une rupture...d'anévrisme?

Par contre, je tiens à saluer l'opiniâtreté de notre ministre qui nous a toujours dit que notre pays était moins exposé à la crise que les autres. On la sent heureuse et fière. Je l'imagine traversant Paris en brandissant ses 0,14%, ou les tenant fermemant entre ses dents comme un morceau de viande arraché au libéralisme.

Pour terminer, je vous demande de garder en mémoire ces deux phrases, nous serons certainement amenés à en reparler.

jeudi 13 novembre 2008

C'est quoi cette...



Il se confirme que la crise financière a des répercussions sur la natalité. Comme vous le savez, la city est le haut lieu de la non moins haute finance internationale qui a le plus souffert(je suis d'accord avec vous, souffrir n'est peut-être pas le mot juste pour ces enfoirés qui n'ont que ce qu'ils méritent) de l'écroulement général. Chaque jour ce sont des centaines de traders et autres cambistes qui sont licenciés. Tout se décide à l'aune de l'indice Footsi, et ce n'est rien de dire que Footsi est à côté de ses pompes. La bourse est au plus mal.

Et que nous apprend le Guardian dans son édition du douze novembre : que les donneurs de sperme se font trop rares. La solution est d'augmenter le nombre de femmes pouvant être inséminées avec le sperme d'un même donneur et passer à vingt comme en Hollande.

mercredi 12 novembre 2008

Et une quiche, une (suite)

"J'espère qu'en 2009 on ne sera pas en récession, déclare encore le chef du gouvernement. Mais aujourd'hui, personne ne peut le garantir parce que personne ne peut savoir à quel rythme l'économie mondiale va repartir." Voici les propos tenus hier par notre premier ministre.

Ce qui confirme que notre copine Christine Lagaffe est décidément trop forte.

mardi 11 novembre 2008

Et une quiche, une

Cette semaine, qui est en fait la semaine dernière, je ne suis pas en avance, ce que l'on ne me demande pas, mais je suis en retard, ce que l'on déplore. Mon séjour dans l'Ouest profond a perturbé mes habitudes. Vous avez raison, il ne me faut pas grand chose. Je ne suis pas au bout de mes peines.

Donc pour cette fois, ce sera une quiche fast-food, une quiche façon restauration collective. Autant dire que nous sommes mardi et que ce sera ravioli.

Commençons par mon amie Cricri Lagaffe. Elle a remis ça. Cette femme, car s'en est une, à défaut de clairvoyance, est dotée d'une constance qui frise la pathologie. Cette semaine, elle est montée à la tribune de l'assemblée nationale munie de son dossier. Elle l'a ouvert et a dit " Pour 2009...

Vous avez certainement remarqué, nous en avons parlé ici même à plusieurs reprises (j'aime bien cette phrase), nous sommes entrés en crise, crise dont se dégagent trois éléments. L'économie va être durablement affectée, un nombre important d'incertitudes ne permette pas de dater la fin de cette crise et d'avoir une idée très claire de la situation financière des banques et enfin la croissance sera proche de zéro. Pour résumer, nous faisons ce que nous pouvons mais nous ne sommes sûrs de rien. Depuis douze mois, mon amie Christine s'obstine à faire des prévisions toutes plus foireuses les unes que les autres.

...les prévisions de croissance se situent entre 2 et 5%"

Je n'irai pas plus loin.

vendredi 7 novembre 2008

Parti puis revenu



Revenu de l'ouest profond, je pensais être parti depuis longtemps. Mais ce n'est pas le cas. J'aligne les mots et le hasard veux qu'ils fassent des phrases mais comme je suis à côté de la plaque je ne vais pas m'éterniser.

J'ai mis cette photo en espérant vous faire sourire. J'ai parfois d'autres idées de photos mais la censure interne est intraitable. Ce blog ne doit en rien pouvoir être assimilé à une démarche pornographique. Il est vrai que ma prose est de bonne tenue, élégante, inspirée, pertinente, que sais-je encore.

jeudi 6 novembre 2008

Je vous écris de...

Bonjour. Je vous écris d'un cyber café dans l'ouest profond. Ceci explique, pour ceux qui s'inquiétaient, mon absence épistolaire.
Je vous dis à bientôt.

samedi 1 novembre 2008

Etat d'âme Eric (Luna Parker)




Cette semaine, je dois vous avouer que j'ai été moins attentif. L'impétrant n'est pas un inconnu. Vous m'auriez posé la question il y a plusieurs mois, jamais je n'aurais cité Eric Woerth comme un potentiel candidat à la quiche. Il m'apparaissait comme un gars sérieux l'Eric. Et puis, au fil des semaines sa notation s'est dégradée. On est passé de AAA+ à BBB-. Il s'est plombé tout seul comme un grand.

Il a obstinément refusé pendant plusieurs semaines de prononcer le mot récession. Devant l'évidence des faits et des chiffres, il a du s'y résoudre. Mais ne voulant pas céder totalement, il a parlé de "récession technique". J'ai cherché en vain ce type de récession dans des manuels d'économie.

Puis, quelques temps plus tard, interrogé par un journaliste, à chaque question qui contestait un tant soit peu la politique budgétaire du gouvernement, il commençait ses réponses par "Restons sérieux".

Et cette semaine, il nous a gratifié de ces trois phrases :

"On pense que la récession, en tout cas ce ralentissement très fort, ne va pas se résoudre en cinq minutes, il va évidemment durer"
"A partir de 2009, fin 2009, deuxième semestre, je ne sais pas, les choses pourraient aller mieux".
"il fallait remettre le monde financier en ordre (...) Les Etats l'ont fait et particulièrement l'Etat français".


Avec la première phrase, il nous prend pour des quiches. Avec la deuxième, il nous prend pour des quiches. Avec la troisième, il nous prend pour des quiches.

Pour ce qui est de la remise en ordre, mon gars Eric ne doute de rien et j'avais cru comprendre que se tiendrait le 15 novembre un sommet mondial chargé d'y réfléchir.

"Et si jamais la croissance repart à un moment donné (...), à ce moment-là on revient très vite sur les déficits conjoncturels qu'on a créés"

Si jamais, il se pourrait que, alors là, pas de problème, on va...

"S'il y a moins de croissance (...) on accepte à ce moment-là de dégrader le déficit parce que la seule façon de ne pas le faire ce serait d'augmenter les impôts et nous ne voulons pas augmenter les impôts"

Vous remarquerez dans cette phrase le caractère anonyme des décisions. Et pour finir, vous vous vous souvenez certainement qu'il y a quelques mois, vertueux à souhait, Eric et sa copine Christine condamnaient l'irresponsabilité des politiques qui par le passé avaient creusé les déficits, hypothéquant ainsi l'avenir de nos petits-enfants.

Tout arrive

Après avoir lu les mémoires de soeur Emmanuelle, Benoît a décidé de se décalotter.


mardi 28 octobre 2008

Ni fait ni à faire



Il n'y a aucun modèle, il faut en quelque sorte réinventer le monde au sortir de cette crise.

C'est une phrase de Henri Guaino, conseiller agaçant de notre président. A chaque fois que je le vois, j'ai envie de lui mettre une claque. Il a toujours raison. C'est un monsieur posé, jamais un mot plus haut que l'autre et qui a une propension hors norme à vous prendre pour un imbécile, ce qui est désagréable. Je crois vous en avoir déjà parlé.

Mais revenons à cette phrase. Nous sommes nombreux à penser que notre monde ne correspond pas à nos attentes. Nous en faisons partie mais il ne nous ressemble pas. Nous gigotons ponctuellement dans notre coin pour tenter de faire savoir que nous ne sommes pas d'accord. Nous gigotons tout seul ou à plusieurs et en tout bien tout honneur. Une fois que nous avons fini de nous agiter, nous ressentons une frustration. Nous n'avons pas forcément une idée très précise du monde dont nous serions fiers.

Nous avons la sensation que quelque chose nous échappe. Notre société semble changer sans que nous ne parvenions à en distinguer les contours. Nous perdons notre confiance. Nous agissons sans être convaincus. Nous découvrons de façon assez cruelle que ceux en qui nous voulions avoir confiance se débattent comme des moucherons dans une toile d'araignée. Nous leur en voulons d'être aussi ridicules, pathétiques. Nous leur en voulons de ne plus rien représenter. Nous finissons par croire qu'ils n'ont plus rien à nous dire.

Nous sommes pourtant persuadés d'être nombreux à partager les mêmes valeurs, un même idéal. Nous avons besoin de croire en quelque chose, de partager un projet. Nous refusons de ne vivre que pour nous même. Nous ne sommes pas résignés à l'individualisation de notre société. Mais c'est comme si nous étions en plein désert avec un stock de ciment, avec de l'eau à cent mètres sous terre. Nous avons commencé à creuser avec nos pelles de plage.

J'écris "nous" mais vous pouvez lire "je"

La chômeuse



Ce n'est qu'une photo. Elle a été prise dans les locaux d'une ANPE lors de la visite de notre président dans les Ardennes. C'est un tableau.

Coincée en bas à gauche du cadre, une chômeuse. Elle ne peut pas s'échapper. Elle a essayé mais en vain. Son visage laisse apparaître une pâleur qui révèle peut-être la peur qui a laissé place à l'incrédulité. Elle est seule et résignée. Tous les autres ont réussi à s'enfuir.

Pour ne pas l'effrayer davantage, ce qui pourrait provoquer de sa part un mouvement de panique, les autres personnages respectent une certaine distance, distance qui est un message d'apaisement. Vous remarquerez que ces autres personnages forment un triangle dont l'homme aux bras croisés constitue le sommet, la pointe. Deux éléments forts caractérisent cet homme. Ses bras croisés et l'inclinaison de son corps vers la gauche nous indiquent sa méfiance dans une position de retrait. Sa tête penchée, son regard plutôt inexpressif traduisent son impuissance face à la situation vécue par la chômeuse. Il semble lui dire "Je suis là mais je n'ai rien à vous dire". Ne sachant trop comment mettre fin à ce face à face gênant il dira "Bon bah dis, c'est pas l'tout...et bon courage."

Légèrement en retrait, la femme aux cheveux blancs affiche un sourire. Elle non plus n'a rien à lui dire mais elle essaye de le dissimuler derrière ce sourire de type paternaliste. Derrière ce sourire on devine une déception, elle devait certainement s'attendre à autre chose. Afin de ne pas être venue pour rien, elle lui demanderait bien si elle prend son vélo pour aller au travail afin d'économiser l'énergie. Une autre fois peut-être. Elle garde contre elle son dossier qui pourrait lui servir à repousser la chômeuse.

A l'extrême droite, un personnage qui semble dubitatif. Il laisse s'exprimer son doute quant aux chances de la chômeuse de retrouver un emploi. Ce doute se matérialise sous la forme de ses joues gonflées. Les mains dans les poches, la cravate en bataille, il ne semble pas réellement concerné par la situation mais semble se dire "Bah dis donc, c'est pas gagné!".

Pour ce qui est des autres personnages, ils ne cherchent pas à dissimuler leur désintérêt pour ce qui se passe autour d'eux. Ils ne font pas semblant. Ils paraissent appartenir au terroir. Leur attitude tendrait à mettre en évidence qu'ils savent eux ce qu'est une chômeuse, qu'ils en rencontrent tous les jours et qu'il n'y a pas de quoi en faire tout un fromage.

dimanche 26 octobre 2008

L'homme mode d'emploi



Comme je l'ai appris il y a peu, pour certaines femmes l'homme est un mystère. Il fait envie, elles ont envie de toucher et pourquoi pas de faire un essai. Certaines, sans qu'il s'en rende compte, emballent un homme et le ramène chez elles. Arrivées à destination, soit elles déballent soit elles attendent. Parmi ces dernières, quelques-unes font jouer leur droit de rétractation, d'autres hésitent car une fois déballé, il est difficile de faire marche arrière. Certaines se souviennent de s'être, par le passé, emballées trop vite, d'autres ont le souvenir de ne pas avoir regardé avec suffisamment d'attention ce qu'elles avaient emballé.

Nous avons celles qui déballent sans hésiter. Dans ce cas, je conseille d'observer. Les hommes partagent un certain nombre de particularités tant corporelles que fonctionnelles et psychologiques. Mais ce qui compte pour comprendre non pas un homme mais celui qui est dans le carton ce sont les options. Contrairement à une voiture, du moins dans un premier temps, ce n'est pas vous qui choisissez ces options. Il arrive que l'homme lui-même ait oublié les options dont il est équipé ou il arrive qu'il tente d'en dissimuler certaines. Il vous faut donc observer avec beaucoup d'attention.

Dans un premier temps, afin de ne pas l'effrayer, vous ferez appel à votre sixième sens pour essayer de déceler l'erreur de casting avant de déclencher le processus pour lequel vous avez décidé de ne pas rentrer seule, car une fois que c'est parti, il est très délicat de l'interrompre en cours de route.

Et une quiche, une



Comme toutes les semaines ça se bouscule autour des fourneaux. Cette semaine nous avons une nouvelle lauréate. Notre garde des sceaux Rachida Dati. C'est une femme de mérite, un concentré de volonté et d'ambition légitime. Modèle possible pour Otis, on se doute que en cas de panne, elle serait capable de tirer elle-même sur la corde pour faire grimper l'ascenceur social. Elle illustre à merveille l'expression se donner les moyens de son ambition.

Munie de tous ces atouts et de la confiance de notre président, elle est devenue ministre, coqueluche et marionnette. Chargée de mettre en oeuvre des réformes qui étaient peut-être indispensables, elle a tôt fait de confondre autorité et autoritarisme, révélant ainsi dans ses relations avec les autres un manque de confiance en elle.

Mais cela, allez-vous me dire, ne saurait justifier la remise de la quiche hebdomadaire. Comme de nombreux ministres de la justice avant elle, elle est contestée. Cette contestation porte moins sur les réformes que sur sa façon de les mener et son obstination à nier l'évidence.

Bon sang, mais pourquoi la quiche? Pour l'ensemble de son oeuvre et sa mise en scène à répétition qu'elle nous propose à chacune de ses sorties. Elle est dans le palais de justice, face aux caméras. A l'extérieur sur le parvis, au choix, une manifestation de magistrats, de citoyens ou d'avocats. Notre ministre, le regard déterminé, est entourée de ce que l'on devine comme étant trois ou quatre magistrats. Sont-ils commis d'office ou volontaires ou sont-ce des quidams de passage, car je ne sais pas si vous avez remarqué mais dès que quelqu'un parle devant une caméra il y a toujours trois ou quatre zozos qui s'agitent derrière celui qui parle. Notre ministre nous explique qu'il n'y a pas de malaise dans le monde de la justice. Elle affirme qu'elle se fait fort de défendre l'indépendance et le droit d'expression des magistrats. Désignant les trois ou quatre qui sont derrière elle, elle dit "Demandez leur si ils ne peuvent pas s'exprimer librement". La caméra cadre les quatre gus qui répondent par un silence en quadriphonie.

Concernant les manifestations de contestation, elle se contente de dire que toute réforme donne lieu à des manifestations. Si il n'y avait pas de manifestation, on peut supposer qu'elle verrait là une approbation. En résumé, manifestation ou pas, c'est, pour notre ministre, la même chose.

Pour finir voici les propos du jour de mon gars Lefebvre qui a toujours quelque chose à dire sur tout : Dans un communiqué, Frédéric Lefebvre a estimé que "les magistrats sont les gâtés du budget et leurs représentants en demandent encore plus". Pour le député des Hauts-de-Seine, "un des seuls budgets en hausse en période de crise ne les empêche pas de se plaindre et d'appeler à la résistance la profession pour défendre des enjeux corporatistes".

L'heure c'est...



Contrairement à ce que vous avez pu entendre et lire, cette nuit, quand il sera trois heures il sera trois heures et non deux heures. Depuis la nuit des temps, il a toujours été l'heure qu'il était.