mardi 25 mars 2008

Nous n'irons jamais au Mont Saint Michel



Nous n'irons jamais ensemble au Mont Saint Michel
Sur la terre, nous en sommes réduits à marcher sans elle
Nous ne sommes plus nous, le temps nous a laissé tels quels
Au loin, comme au bout de la route, souvenirs et désespoir se mêlent
Demain encore, j'attendrai sa voix lorsqu'il apparaîtra sur fond de ciel
Une fois encore, je déciderai de ne pas y aller sans elle
Une fois encore, de notre amour je rassemblerai les parcelles
Et à nouveau, je laisserai le Mont s'éloigner et resterai près d'elle

Je me ferai la promesse au retour de lui montrer et de lui offrir la baie
Je lui ferai deviner la mer, je lui parlerai de ce que je crois être vrai
De mes mains tendues et ouvertes je lirai le vent et je lui raconterai
Je lui dirai que le temps est comme des grains de sable que les vagues emporteraient
Elle me laissera m'agiter, avec le jour qui se fond dans la nuit, je m'apaiserai
Triste que vous ne soyez pas là, pour vous je lui sourirai

dimanche 23 mars 2008

Tibet haine Tibet un deux trois partez 孫 子 兵 法



Le titre est nul, je vous le concède, mais la situation me semble si absurde, les propos de nos responsables si désespérants...

Bernard Laporte nous dit que les sportifs ne doivent pas faire de politique, Bernard Kouchner qui nous informe que la Chine a, je cite, "accompli de formidables progrès" mais précise quelques secondes plus tard "évidemment ce ne sont pas des progrès quand on tire dans les rues" pendant que Rama Yade nous gratifie de la déclaration suivante: "La France mais aussi les Vingt-sept, de manière particulièrement forte, ont exprimé notre préoccupation. Je le redis aujourd’hui, je continue à suivre de très près la situation au Tibet et, à nouveau, nous appelons les autorités chinoises à la retenue."

Quand j'écoute parler cette jeune fille, je ne peux m'empêcher d'admirer sa capacité à faire taire son coeur, son esprit de révolte, à étouffer sa passion pour les droits de l'homme, à cadenasser l'utopie d'un monde meilleur qu'elle porte en elle.

Il faut certainement se résoudre à abandonner l'idée du boycott mais ceux qui seront sur place et qui bénéficieront de l'attention médiatique devront tout faire pour que la Chine regrette d'avoir organisé les jeux.

Pour terminer, l'article 51-3 de la charte olympique dispose qu'"aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique". Suite au projet de Romain Mesnil de manifester pendant les jeux son attachement au respect des droits de l'homme un porte-parole du Comité international olympique (CIO), joint au téléphone par l'AFP, a déclaré qu'une telle démonstration serait en infraction avec cet article de la charte olympique.

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samedi 22 mars 2008



Allez savoir pourquoi, l'idée m'est venue de me faire poser des implants, mais quand je l'ai vu, j'ai décidé de me raser.

La tasse



Il y a peu, j'ai décidé de me remettre à la natation avec l'objectif d'aller plus vite en crawl qu'à la brasse, ce qui n'était pas gagné. Après quelques séances, j'ai senti que je progressais. Encouragé, je me suis imposé deux séances par semaine. Et puis je l'ai vu lui. J'ai pris un coup sur la tête, j'ai pris la tasse. Il ne me restait plus qu'à aller barboter dans le pédiluve. J'ai remisé mon maillot dans l'armoire.
Pour me consoler, je me suis dit que je n'aimerais pas avoir ses épaules. Les miennes sont fines, fuselées, harmonieuses, on les devine douces.

Tibet haine Tibet un deux trois partez 孫 子 兵 法



Il y a quelques mois,confortablement installé dans mon bureau, j'ai décidé le boycott. Je ne mangerai plus chinois et j'ai en projet l'ouverture d'un restaurant tibétain. Momos aux épinards et fromage, Kopan masala et Thé au beurre seront au menu.

mardi 18 mars 2008

Tant qu'il y aura des hommes

L'autre jour, je regardais une émission dont le sujet était le stress au travail. Etait invité Xavier Bertrand qui vient de lancer une enquête sur le sujet. Un nouveau suicide d'un salarié du technocentre de Renault renforçait, en quelque sorte, la pertinence de ce sujet.

Au cours du dialogue avec les journalistes, le ministre indiquait que des formations seraient proposées dans les entreprises, à l'encadrement, afin que leur management ne soit pas une source de stress supplémentaire pour les salariés. A la suite de cette précision, un journaliste lui demanda si une formation permettait d'acquérir des qualités humaines comme le respect de l'autre, la capacité d'écoute, l'empathie si l'on en avait été dénué jusque là. Le journaliste posa trois fois la question avant que le ministre ne réponde "Je crois."

Le ministre avait commencé par répondre que ce qu'il ne fallait pas perdre de vue c'est qu'il fallait travailler. Ensuite, il lança un couplet sur "travailler plus pour gagner plus". Puis, il précisa que les entreprises devaient tenir compte des conditions de travail, car nous allions vers le plein-emploi et qu'ainsi le rapport de force serait en faveur des salariés. Alors, seules les entreprises ayant anticipé cette réalité pourraient garder leurs salariés.

A aucun moment Xavier Bertrand n'a abordé le sujet en faisant preuve des qualités humaines citées plus haut. Je ne sais pas si en tant qu'homme politique il s'interdit d'exprimer ses sentiments pour garder une certaine neutralité. J'aurais aimé que les journalistes creusent dans cette direction pour passer au-delà des propos techniques.

Je dois vous avouer que j'aurais aimé qu'il fasse preuve de compassion, qu'aucun objectif de production ne vaut la vie d'un homme.

dimanche 16 mars 2008

Chronique du matin

Si vous voulez vous y référer, la dernière chronique du matin date du 28 janvier. Le café a eu le temps de refroidir.

La prise du petit déjeuner est un moment important, à telle enseigne que certains, et j'en connais, y pensent la veille en se couchant. J'utilise l'expression "la prise du petit déjeuner" car si l'on en juge par l'état de la table après cette prise, on a le sentiment qu'elle a été l'objet d'un assaut. Mais ne brûlons pas les étapes.

Autant vous le dire tout de suite, un petit déjeuner réussi se passe dans le calme et le silence. Je ne supporte pas les personnes qui sont de bonne humeur et qui le font savoir en déversant un flot ininterrompu de décibels. On a l'impression que durant la nuit, une innombrable suite de phrases accumulées dans leur bouche provoque une logorrhée matinale. Dans ce cas là, ma tactique est simple. Je n'écoute pas et ne réponds pas aux éventuelles questions. En principe, le locuteur, même doté d'une intelligence moyenne, comprend rapidement. Je crois que la meilleure solution est de se munir d'un livre et d'adopter avec lui la relation qui existe entre la tartine et le bol, se plonger dedans. Ces désagréments ne sont le fait que d'étrangers au cercle familial. Il est vrai que l'étranger veut parfois bien faire pensant que son intégration dépend de sa capacité à lancer la conversation sur des sujets qui, la plupart du temps, sont aussi variés qu'inintéressants. Les intimes, quant à eux, savent à quoi s'en tenir.

samedi 15 mars 2008

Illusion (2)



Les agrocarburants, la Solution. Plutôt que de plonger, il me suffisait de réfléchir un peu et l'évidence aurait éclairé ma petite tête. Même chose pour la suppression de la publicité sur le service public. Sans prendre le temps d'analyser ce projet, je me suis dit que c'était une bonne idée, alors que...

Tout ça pour en arriver à mon dernier plongeon en date. Vous aller voir comme je sais allier l'indépendance du mouton à la capacité de réflexion du gnou.

Comme vous l'avez certainement remarqué, les deux dernières élections ont mis en évidence le sensible recul du front national. Tout le monde, dont moi, s'en félicite. Recul des "idées" d'extrême droite, la preuve qu'il faut parler à ces électeurs, faire preuve de pédagogie et patati et patata jusqu'à ce que j'entende Xavier Bertrand dire qu'il se félicitait du retour de ces électeurs dans le débat démocratique. Et là, je me dis que décidément je suis une quiche. Vous voyez certainement où je veux en venir. Outre qu'il y a un courant politique qui tente de faire croire que l'électeur d'extrême droite ne l'est pas mais que son geste traduit son désarroi, la deuxième étape consiste à dire que puisque cet électeur vote pour d'autres partis, il adhère aux valeurs de notre République.

Comment ai-je pu être si naïf?

jeudi 13 mars 2008

Tant qu'il y aura des hommes



La photo, qui ne doit sa présence qu'à une association d'idées, n'a pas de rapport avec l'origine de cette chronique mais me permet un aparté.

Je suis souvent, parfois, étonné par les goûts, en matière d'hommes, des femmes que je côtoie. Par exemple, Marina est folle d'Etienne Daho qui n'est pourtant pas à proprement parlé un homme. Même si il en a tous les organes, il n'en exerce pas toutes les fonctions. Je ne vais pas les passer tous en revue mais vous avez cette nouvelle génération de chanteurs et d'acteurs qui sont à l'homme ce que le champomy est au champagne. Alors que Burt, que ci-dessus vous pouvez voir dans toute sa splendeur, est un homme, un vrai.

Plus prosaïque, tant que les hommes oublieront de soulever la lunette, on ne s'en sortira pas.

Illusion (1)



J'ai remarqué, sans que pour autant cela me serve de leçon, ma capacité à me faire avoir par l'unanimisme. Vous vous dites certainement, mais qu'est-ce donc que l'unanimisme? Doté d'indéniables qualités de pédagogue (qui ressemble à un mot-valise) je vous réponds que l'unanimisme est une piscine dont l'eau est à 25 degrés. Vous, vous êtes au bord, prêt à plonger en pleine confiance. Une fois immergé, vous êtes bien, comme un retour dans le liquide amniotique. D'un seul coup, la température descend jusqu'à cinq degrés. Vous sortez précipitamment, jurant qu'on ne vous y reprendra plus, mais quelques temps plus tard vous constatez que l'eau est revenue à 25 degrés et vous replongez. La pédagogie ayant ses limites, prenons un exemple précis.

Il y encore un an, ayant subi un matraquage en règle, j'étais persuadé que les agrocarburants étaient la solution pour lutter efficacement contre la pollution. Vous allez me dire qu'il fallait être un grand naïf pour le croire. Toujours est-il que j'ai plongé, prêt à cultiver du tournesol dans mon jardin si cela pouvait sauver la planète. Et puis, semaine après semaine, j'apprends que, loin d'être une bonne idée, la production d'agrocarburants est néfaste pour la planète, provoque des crises alimentaires... Comme il se doit, après avoir arraché le tournesol, je mets mon maillot et je plonge.

mercredi 12 mars 2008

Tant qu'il y aura des hommes

L'autre jour, sans but précis, je marchais dans les rues de la ville. L'esprit vide de préoccupation consumériste, j'en profitai pour penser tout en laissant à mon regard toute liberté de mouvement. D'un seul coup, mon regard interpelle mon cerveau pour lui signifier qu'il vient de saisir dans son champ de vision un humain de sexe masculin qui venait de rejeter une déjection buccale. Persuadé qu'il en ferait quelque chose, mon cerveau transmet cette information au siège de ma pensée qui en produit une qui vient interrompre celle qui était en cours.

Ayant pris connaissance de cette information, je me suis dit que tant qu'il y aura des cracheurs dans les espaces publics, nous n'y arriverons pas. Ce qui m'a donné l'idée de cette chronique intitulée "Tant que..." que j'alimenterai au grès de mes observations.

mardi 11 mars 2008

De tous les français

Président et au service de tous les français, impartial, soucieux de l'intérêt général, au-dessus des partis et des démarches partisanes. C'est ainsi que j'imagine et que devrait être notre président. Et pourtant...

J'apprends que "Signe de son implication dans la bataille de la cité phocéenne, Nicolas Sarkozy a adressé trois jours avant le premier tour une lettre au maire sortant de Marseille dans laquelle il annonce une série de mesures d'aide au développement économique et à la sécurité dans la ville."

J'ai été étonné que cette démarche ne provoque pas plus de commentaires, de réactions.
Peut-être suis-je naïf mais je ne pense pas qu'une telle démarche soit de nature à restaurer la confiance des citoyens dans les hommes politiques et à assurer la neutralité de l'Etat. Cela veut-il dire que si les marseillais votent bien, ils seront récompensés? La gangrène du clientélisme a-t-elle atteint jusqu'au membre le plus noble du corps politique? Faut-il qu'il soit inquiet pour que monsieur Gaudin, sans honte et sans pudeur exhibe cette lettre.

Pour terminer, je ne crois pas que notre président ait désigné un premier ministre pour que celui-ci passe, depuis quelques semaines, le plus clair de son temps à soutenir les candidats de la majorité aux élections municipales. Ne nous répète-t-il pas à longueur de temps qu'il est urgent de réformer?

vendredi 7 mars 2008

Comme j'aurais voulu l'écrire




"Quand je lis un journal, écoute la radio ou prête attention dans un café à ce que disent les gens, je ressens de plus en plus souvent la satiété, voire de l'écoeurement, parce que l'on écrit ou prononce toujours les mêmes mots, toujours les mêmes tournures, formules ou métaphores. Et le pire, c'est quand je m'écoute moi-même et constate que moi aussi, je dis toujours les éternelles mêmes choses. Elles sont si terriblement usées et défraîchies, ces paroles, détériorées par des millions d'usages. Ont-elles ême encore une signification. Naturellement, l'échange des mots fonctionne, les gens agissent en conséquence, ils rient et pleurent, ils vont à gauche ou à droite, le serveur apporte le café ou le thé. Mais ce n'est pas cela qui m'intrigue. La question est: ces paroles sont-elles encore l'expression de pensées. Ou seulement des formations sonores efficaces qui poussent les hommes de-ci de-là, parce que les traces du bavardage qui y sont gravées y demeurent inlassablement perceptibles?

Il m'arrive alors d'aller à la plage et de rester la tête haut dressée dans le vent que je souhaiterais glacial, plus froid que nous le connaissons en ce pays: puisse sont souffle emporter hors de moi tous les mots fatigués, toutes les fades habitudes de langage, pour que je revienne l'esprit purifié, purifié des scories du discours toujours semblable. Mais à la première occasion où je dois m'exprimer, tout est comme auparavant. La purification que je désire n'est rien qui aille de soi. Je dois faire quelque chose, et je dois le faire avec des mots. Mais quoi? Ce n'est pas que j'ai envie de quitter ma langue et d'en intégrer une autre. Non il ne s'agit pas d'une désertion linguistique. Et je me dis encore ceci: on ne peut pas réinventer la langue."

jeudi 6 mars 2008

Merci Vincent (suite et fin)



Nous avons donc un cercle restreint d'exégètes qui, à l'occasion, fait appel à l'intérim, le dernier intérimaire en date étant Max Gallo, notre Max qui, par petites touches et retouches, endosse le costume du grand commandeur, du sage télévisuel dont l'avis fait autorité, nouvel Yves Montand du 21ème siècle.

Après d'autres, Gallo Max est intervenu pour nous dire que notre président n'avait pas dit qu'il voulait remettre en cause le principe juridique de non rétroactivité mais qu'il voulait dire qu'il fallait trouver une combine juridique pour que la loi sur les délinquants sexuels s'applique à ceux qui avaient été condamnés avant la promulgation de la loi et ce compte tenu de la décision du Conseil Constitutionnel. Comme le dit mon ami Rocco, je vous la fait courte. Malgré tout, cela peut vous paraître embrouillé mais je n'y suis pour rien.

Cette chronique n'aura pas la fin souhaitée car je n'ai pas retrouvé la dépêche AFP dans laquelle Vincent Lamanda, premier président de la cour de cassation, précisait que contrairement à ce que lui avait demandé notre président, il ne contournerait pas la décision du conseil constitutionnel.

mardi 4 mars 2008

Merci Vincent



Pour une fois, c'est un vrai merci.

La vie politique française est régie par le principe du décryptage. Le chef parle et un subalterne est ensuite chargé d'expliquer ce que son chef a dit. Je dois vous avouer que jusqu'ici je n'y avais pas porté grande attention. Sous l'ère Chirac, les médias nous informaient que l'Elysée avait rédigé un communiqué pour préciser un propos de président ou pour démentir une rumeur. Procédé qui malgré tout m'agaçait. Le château daignait s'adresser aux manants. Je pousse le bouchon un peu loin.

Aujourd'hui, l'explication de texte est devenu quasi systématique. Quand notre président s'exprime, il est devenu plus prudent d'attendre au minimum 24 heures avant de commenter ses propos au risque d'être accusé de faire de la politique politicienne, de polémiquer, d'attiser la haine, de déformer ses propos. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la majorité débat et l'opposition polémique.

Donc notre président parle, puis les conseillers particuliers, les conseillers spéciaux, les porte-parole, les amis du présidents et enfin les ministres nous expliquent non pas ce qu'a dit le président mais ce qu'il a voulu dire. Prenons l'exemple du 8 janvier dernier. Répondant à une question, notre président nous fait savoir qu'il souhaite la disparition des 35 heures au cours de l'année 2008. Donc, les média commentent, en fonction de leurs sensibilités, les propos de notre président. Le lendemain, tous les traducteurs bilingues sarkozien/français nous expliquent ce qu'a voulu dire le président, ce qui ne correspond pas à ce qu'il a dit.

Je propose deux solutions pour résoudre ce souci de compréhension. Soit, à chaque intervention, notre président est accompagné par Nelson Monfort qui assurera la traduction simultanée, soit notre président nous dit directement ce qu'il veut dire.

Ne souhaitant pas faire des chroniques trop longues, je continuerai demain.

dimanche 2 mars 2008

L'homme mode d'emploi (2)



Afin d'éviter tout malentendu, la photo qui illustre la précédente chronique n'est pas l'autoportrait de l'auteur de ces lignes, celle du jour non plus. C'est l'illustration de l'homme mis à nu.

Revenons quelques instants au pied de l'église Saint Maclou. L'écoute de ces "encore jeunes filles" me fit mesurer l'ampleur du désarroi qu'elles tentaient d'exprimer, désarroi que traduisait la phrase "Je n'ai pas le mode d'emploi des hommes". Dit comme cela, on ne peut que partager leur découragement face à l'ampleur de la tâche. Pourtant, en soi, l'expression "mode d'emploi des hommes" n'a guère de sens. Le mode d'emploi d'un homme devrait largement suffire à leur bonheur. Il est vrai que, vu de loin, tous les hommes se ressemblent. Comme vous le découvrirez, il n'en est rien même si les hommes ont des points communs. Chaque homme mérite mieux que les clichés, les ostracismes dont il est la victime. L'homme d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'hier pour autant que l'on prenne le temps de le découvrir.

Si j'en crois les propos de Saint Maclou, comme il existe les entretiens de Bichat, l'homme aurait des besoins, plus communément connus par l'expression "i pense qu'à ça!". Il vous faut savoir que l'homme ne pense pas qu'à ça ou, plus exactement, il n'y pense pas plus que la femme. J'y reviendrai, mais il faut savoir que l'homme est un être sensible qui peut, parfois, épuisé par la lutte qu'il mène contre cet instinct hérité de ses lointains ancêtres, céder à cet appel du corps qui le fait plonger dans les sombres affres des cavernes.

L'appellation "encore jeune fille" n'est en rien une indication sur les expériences respectives des protagonistes.

L'homme mode d'emploi (1)



Commençons par l'origine d'un monde, ce qui a provoqué cette envie de le découvrir. Sans que cela soit prémédité, je me suis retrouvé avec trois femmes. Inutile de faire sortir les enfants. Nous nous trouvions devant l'église Saint Maclou, une de ces femmes était la mienne et pour ce que je peux en savoir, elle n'est pas prêteuse. Même si notre rencontre ne dura que quelques minutes, cela fut suffisant pour que je sois informé de façon précise sur la situation sexuello-sentimentale des deux autres protagonistes.

Avant de poursuivre, je précise qu'il n'est pas dans mon intention de me moquer, de railler mais, comme vous le constaterez par la suite, de venir en aide à celles qui, parfois, doutent, s'interrogent, entament d'inutiles remises en cause.

Donc, ces deux femmes, dont je tairai le nom, qui constituent peut-être un échantillon représentatif de leurs congénères, exposaient leurs difficultés à comprendre les hommes, l'une d'elles notamment déplorant de ne pas connaître le mode d'emploi de l'homme. Je dois vous avouer que ce type de conversations ne me passionne pas. En règle générale, au mieux, j'opine du chef. Pourtant, le temps passant, je me suis dit que si un seul homme était susceptible de faire quelque chose pour les femmes, je voulais bien être celui-là.

L'objet de cette chronique est d'aider celles qui le souhaitent à comprendre le mode d'emploi de l'homme. Je suis également à votre entière disposition pour répondre à toutes les questions qui vous tarabustent.