samedi 30 avril 2011

Au moins ça

L'autre jour, précision temporelle on ne peut plus imprécise mais qui confirme que c'est toujours l'autre, installé dans un compartiment qui faisait partie d'un train ayant quitté à l'heure les quais de la gare St Lazare, je lisais mon quotidien préféré. Mon regard tombe sur une publicité dont la phrase ci-dessous est extraite.
"La sécurité nécessite une alliance subtile entre intelligence et persévérance."

Allez savoir pourquoi, s'opère dans mon cerveau une série de connexions avec l'actualité politique de notre pays. De connexion en connexion j'en arrive à nos trois derniers ministres de l'intérieur (j'exclus F. Baroin) et ne peux que louer leur persévérance.

vendredi 29 avril 2011

Presque


"Lorsqu'on est vieux,
même la longueur du jour
est source de larmes."
Issa


Nous pourrions imaginer que le Japon est un haïku, composé avec la force du temps, d'une volonté, d'une tradition, avec la douceur de la mémoire et de l'humilité. Le Japon est la recherche d'un équilibre dont chacune des îles serait un mot qui compose un haïku de roches et de sable. La fragilité et l'incertitude de cet équilibre nous apparait sur la surface plane d'un atlas qui dessine les contours d'une côte qui semble résister aux vagues.

Le tremblement de terre et ses conséquences nous rappellent la précarité de notre quotidien, de notre vie. S' il faut nous garder des comparaisons, le désarroi, la souffrance, la solitude peuvent nous surprendre jusqu'à nous faire perdre espoir. Qui que nous soyons, la solidarité, la compassion et le respect pourront nous être offerts. Les mots de réconfort nous conduiront vers l'équilibre.

dimanche 17 avril 2011

Casser la voix



Depuis l'adoption du quinquennat par référendum, le mandat présidentiel est de quatre ans. C'est ce que pourrait laisser croire l'activité de certains hommes politiques. A la suite des cantonales, je me suis intéressé à certains élus non réélus et plus précisément à leur conception de la démocratie. Pour le coup je ne citerai pas de nom.
Si l'on prend le temps d'écouter leur analyse d'un scrutin qui ne leur a pas été favorable, on constate qu'ils font peu de cas des électeurs. La démocratie ne vaut que si elle leur permet d'être réélu. L'intelligence de l'électeur, sa capacité à faire un choix rationnel sont niées. Cela se retrouve dans la déclaration devenue classique "Les électeurs se sont trompés d'élection". Cette dernière élection était locale, ce que l'on appellerait une élection de terrain. Les élus sont en prise directe avec les électeurs, leur quotidien et leurs préoccupations qui ne sont pas nécessairement des problèmes (à entendre la classe politique, nous n'aurions que des problèmes). Au soir des résultats du deuxième tour, nous avons eu le droit au célèbre "Nous avons compris le message des français, nous allons aller vers eu, les écouter..." Je vous fais grâce de la suite.
Manifestement, la démocratie ce sont des idiots qui votent pour des sourds.

Pains de campagne

Hier soir (1), dignement assis sur l'extrême bout du canapé, j'allais me lever comme un seul homme pour gagner l'étage lorsque, victime d'un usage intempestif de la télécommande, retient mon attention l'apparition sur l'écran du visage du secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé. Sur le coup, je me dis que, pratiquant le garçon de longue date, il ne va pas mettre plus de trente secondes pour m'agacer et me contraindre à faire apparaître l'écran noir. Et puis, comme lorsque enfant j'essayais de battre mon record de temps en apnée, je me suis mis au défi de battre mon record d'écoute du gars Copé. Autant vous dire que j'ai pulvérisé mon record.

Mon gars Jef était face à quatre représentants des religions les plus pratiquées en France, représentants qui ne comprenaient pas pourquoi un parti politique organisait un débat (deux heures en tout et pour tout) sur la laïcité avec en ligne de mire les musulmans. Manifestement Jef avait décidé de la jouer modeste, compréhensif et à l'écoute. Chaque religieux fit part, pour des raisons différentes mais partagées (c'est possible?), de son opposition à ce débat. Ce à quoi Jef répondit qu'il n'était pas question de stigmatiser qui que ce soit mais qu'il existait un problème et qu'il fallait le régler. Un problème. Pour étayer son analyse(?) il cita deux exemples, exemples qui concernaient l'Islam. Christ des temps modernes, il fit part des attaques injustes, de la persécution dont il était l'objet. Persécuté mais sage et miséricordieux. Il avait rencontré un à un les représentants des religions et avait, à leur contact, beaucoup appris et n'était plus le même homme. Ces dialogues en tête à tête, Jef est à l'écoute, avaient permis de dissiper les malentendus. Ces interlocuteurs étaient ressortis de son bureau rassurés et en accord avec Jef sur la tenue de ce débat.

Le journaliste demanda alors à notre gars Jef pourquoi l'ensemble de ses interlocuteurs, à la suite de ces entretiens, avaient trouvé bon de rédiger un texte commun pour s'opposer à la tenue de ce débat?

(1) d'autres soirs sont passés depuis

vendredi 1 avril 2011

Simplement

"Si j'avais su que je l'aimais tant, je l'aurais aimée davantage."

Une phrase que j'ai entendue.