samedi 28 mars 2009

Et une quiche, une


Cette semaine une quiche aux bobards nappée de bêtise pour mon ami Lolo Wauquiez, secrétaire d'état à l'emploi.
Il y a peu, Total annonçait la suppression de 555 emplois. Trouvant l'addition injustifiée, ni une ni deux, mon pote Lolo carbura à l'indignation. Il l'avait "en travers de la gorge", cela n'allait pas se passer comme cela, mon Lolo allait obliger Total à prendre des mesures de compensation.
Et c'est ainsi que lors d'une émission de télé, drapé dans une modeste fierté, il annonça qu'il avait obtenu des engagements des dirigeants de chez Total, création de 1 000 emplois et des investissements dans le solaire.
La réalité était toute autre. Ces projets et engagements étaient contenus dans le document initial communiqué par Total à l’issue des comités centraux d’entreprise. L'ami Lolo n'y était pour rien.

Depuis la création de Pôle Emploi, les demandeurs d'emploi doivent passer par une plateforme téléphonique. L'appel par portable était facturé plein pot. Indignation de Lolo qui se fait fort d'obliger les opérateurs à baisser leurs prix ce qui est le cas aujourd'hui. Mais à la question de savoir pourquoi depuis un poste fixe l'appel demeure payant, mon gars Lolo répondit que cela permettait de responsabiliser les demandeurs d'emploi et évitait qu'ils ne restent trop longtemps au téléphone.
Cela laisse sans voix.

vendredi 27 mars 2009

Moi émois (9)

J'ai déjà utilisé cette illustration de la femme. Elle est réductrice, conventionnelle et comme l'a dit Frank Ribéry "Tout le monde y passe au moins une fois".


Donc, à la demande générale, je vais aborder l'inconsciente et nocturne activité sexuelle chez nos amies les femmes.
Tout comme chez l'homme, l'appareil reproducteur féminin doit être en parfait état de marche. Il faut qu'il soit à même d'entrer en action à tout instant. Mais comme cela est souvent le cas chez la femme, c'est plus compliqué ou plus complexe, comme l'on veut. Chez l'homme c'est une simple question de corps caverneux, en dix secondes le corps d'armée est au garde à vous. Par contre, l'entraînement à vide chez nos amies est plus long puisqu'il concerne deux organes et un processus.

Pendant qu'elle dort paisiblement et rêve du prince charmant et non de celui qui ronfle bouche ouverte à ses côtés, la femme bénéficie d'une double érection. Celle du clitoris, organe qui est là pour rappeler que dieu a longuement hésité, et celle du vagin qui lui peut s'allonger de quatre centimètres. Je vous rassure mesdames, la longueur ne fait rien à l'affaire. Le processus est celui de la lubrification qui peut être considérée comme la manifestation d'un certain savoir vivre.

Il n'existe aucune étude permettant de savoir si avec le temps l'osmose d'un couple favorise la simultanéité de ces manifestations nocturnes.

jeudi 26 mars 2009

Il nous le dit comme il le pense (2)

"Ce soir je veux poser des valeurs, des repères." est une des premières phrases du discours prononcé devant les militants UMP par le président de tous les français. Il poursuit "Ces repères, ces valeurs sont ceux d’un capitalisme moral, d’une République réelle, d’une démocratie irréprochable"Cette phrase traduit la confusion qui règne au "sommet de l'Etat". Se retrouvent sur le même plan, un système économique, le capitalisme, et un idéal politique que nous partageons et qui nous unit, la démocratie. Je ne sais pas ce qu'est un capitalisme moral. Pourquoi serait-il moral?

"Nos valeurs c’est le respect, la responsabilité, la justice, et la liberté." Ont disparu la fraternité et l'égalité. J'aurais bien vu un capitalisme fraternel. Notre président veut confondre égalité et ce qu'il nomme égalitarisme. Il est à deux neurones de nous affirmer que l'égalité est le socle du totalitarisme.

"Chacun doit donc s’interroger sur les conséquences de ce qu’il dit et de ce qu’il fait."dit-il un peu plus loin. Que ne respecte-t-il pas cette recommandation. Tout au long de son discours il utilise des mots, des concepts, des idées dont il ne semble pas avoir la maîtrise.

"La bonne nouvelle, c’est que cette crise en ébranlant toutes nos anciennes façons de voir et de faire, au fond, elle nous rend de nouveau libres de penser, libres d’imaginer, libres d’agir, libres d’inventer notre avenir."Quelle est cette liberté dont il nous parle, où et comment s'exerce-t-elle? Il nous parle d'un nouveau monde à construire mais qui va le construire? Le maintenant célèbre G20 pendant que le G172 va sagement écouter?

Nous avons droit ensuite à tout un passage autobrosse à reluire dans lequel il nous dit qu'il prend ses responsabilités, qu'il ne s'est pas trompé, qu'il a eu raison avant les autres...Ensuite, un passage sur les engagements qu'il a tenus, pour ce qui est des autres...

Je vais continuer à décortiquer ce discours qui a probablement déjà quitté tous les esprits. Pourquoi en serait-il autrement? Il n'y a pas une once d'humanité, de modestie. Il confond, mélange, embrouille, divise, méprise, manipule, s'arroge...
A suivre...

mercredi 25 mars 2009

Il nous le dit comme il le pense (1)

J'ai pris soin d'écouter notre président qui a fait une halte à Saint Quentin. Pour ce qui est de la forme, je dois vous avouer qu'il me faut de la constance pour continuer à l'appeler notre président, le président de tous les français. Il s'est adressé à des militants et des sympathisants UMP. A-t-il besoin d'être ainsi protégé, rassuré par des applaudissements, a-t-il peur des français? Après avoir écouté, j'ai lu le discours de notre président. La syntaxe est toujours aussi approximative, le style lourd comme de "la crème au beurre". Voici quelques exemples :

"Pas une banque n’a fait faillite, pas un seul d’entre vous n’a été à la banque et on lui a refusé de redonner ses économies."

"L’avantage de prendre des engagements c’est que comme ils sont publics on peuts’en souvenir. Mais j’observe que quand les engagements sont tenus il y a certains commentateurs qui ont du mal à s’en souvenir."

"à l’arrivée cela coûte beaucoup plus cher que l’investissement qui est réalisé dans la réalisation d’infrastructures dont on a besoin."

"on ne la retrouvera jamais et que quand les usines et l’industrie seront parties après on fera partir les servir et il n’y aura plus rien."

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, j'aimerais que notre président parle notre langue.

Demain, je passe au fond. Hioupi, ioupi, youpi

Ils nous ont compris



Il y a quelques mois, les grèves étaient invisibles, certainement victimes de la transparence ambiante. Aujourd'hui, les grévistes et autres défileurs sont compris, leur légitime inquiétude bénéficie de la compassion du gouvernement mais en substance le message qui est adressé est : nous vous avons compris mais vous ne comprenez pas.

Et une quiche, une

Comment vous dire? Ce sujet me trotte dans la tête depuis déjà longtemps. Je l'ai abordé ici et là mais comme l'on caresse son chien le soir devant sa cheminée, ce qui n'a rien à voir avec le fait de peigner la girafe.

Le sujet est à peu près celui-ci : la difficulté des politiques à ne pas être agressifs ou à ne pas tourner en dérision, à dévaloriser une opinion qui leur est contraire et qui exprimée par un intellectuel.

Cette formulation me paraît si peu claire que je me demande si je ne vais pas laisser tomber. Bon, j'essaye. Je commence par un contre exemple, tant qu'à faire.

Il y a quelques jours, Dominique Paillet, un des porte-parole de l'UMP, déclarait que, concernant la crise, il voyait le bout du tunnel, précisant que la sortie de crise était pour début 2010. Pour crédibiliser ses propos, il ajouta "Il suffit d'écouter les économistes." Il ne pouvait ni être plus précis ni plus convainquant. Moins visionnaires ou plus prudents, que ce soit le premier ministre ou notre président, ils prennent soin de nous répéter, à juste titre, qu'il est impossible de dater la fin de la crise. En l'occurrence, mon mimi s'appuierait sur l'avis d'experts.

Par contre, les experts sont parfois discrédités. Prenons l'exemple de Rachida Dati qui affirmait "Nous ne laisserons pas une partie de notre jeunesse s'ancrer dans la délinquance sous prétexte que certains idéologues qui ne vont jamais sur le terrain nous interdisent d'agir."
L'expert devient idéologue, ce qui dans la bouche de la ministre est synonyme d'obtus, de totalitaire. L'idéologue reste confiné dans son bureau, loin de la vrai vie que, pour ce qui la concerne, la ministre connait bien. Nous ne savons pas qui sont ces idéologues mais ils semblent avoir le pouvoir d'interdire à un ministre d'agir. Il nous faut comprendre que l'idéologue entrave la démocratie. Bien sur, la ministre, courageuse, ne s'en laisse pas conter et va braver l'interdiction. Le fait qu'elle précise "certains idéologues" nous indiques peut-être qu'il y a les bons, qui vont sur le terrain, et les mauvais.

Tout comme notre président, cette ministre ne conçoit pas les termes d'un débat ni la notion d'alternative. Vous êtes pour ou contre elle. Elle semble avoir besoin d'un ennemi pour légitimer ses décisions. Elle est là pour protéger la jeunesse. Comme elle ne nous précise pas qui sont ces idéologues, il nous est impossible de connaître leur argumentation.

Le monde de Rachida Dati est peuplé de bons et de méchants.

mardi 24 mars 2009

Un miliardième



Après avoir déposé chez ma tante, le pauvre pourra se faire rouler chez Tata.

samedi 21 mars 2009

Moi émois (8)

Ce premier mot, dont j'allais encore longtemps ignorer le sens, avait envahi ma bouche. Je le répétais sans cesse, prolongeant le i avec un plaisir évident que soulignait un sourire. Cette précocité se révéla embarrassante. Premier petit-enfant de la famille, j'étais l'objet de toutes les attentions, de la grand-mère au grand-oncle. Chacun se demandait d'où venait ce mot. Mon grand-père paternel disait que cela lui rappelait quelque chose mais sans parvenir à mettre le doigt dessus. Ma mère contestait le fait que ce soit un mot. Elle parlait d'éructation, de borborygmes. Mon père souriait. Le jour où j'ai compris ce qui donnait naissance à ce mot, je n'étais plus en mesure de l'entendre.

Si mon père fût mon premier adversaire sexuel, je dois avouer que sa vie dans ce domaine m'est, en dehors de la routine conjugale,toujours restée un mystère. Je n'ai jamais discuté de cul avec lui. Il n'était pas adepte de la gaudriole. Rares sont les fils qui parle sexe avec avec leur père. Autant les mères prennent en main l'éducation sexuelle de leur fille et accessoirement de leur fils, autant les pères restent muets sur le sujet. Ce qui, comme l'un de mes amis médecin, ne les empêche pas d'avoir des principes, parfois même des règles strictes qu'ils veulent voir appliquer par leur progéniture. Soit l'information passe par la transmission de pensées ou, ce qui est pratiquement toujours le cas, l'épouse sert de courroie de transmission. Pour ce qui me concerne, je me suis fait tout seul, d'abord à la force du poignet.

Le corps du livre "Mon père, le sexe et moi" est constitué de feuilles blanches agrémentées de renvois en bas de pages. Une certaine pudeur a fait office de censure. Mon père était avant tout un père avant d'être un homme. Cette dimension charnelle n'apparaissait qu'en pointillés, de façon détourné comme nous le verrons par la suite.

vendredi 20 mars 2009

C'était hier

Vous êtes nombreux, notamment Pierre notre pilier du SNALC, à attendre mes commentaires sur cette journée du 19 mars. Je dois vous avouer que je n'y étais pas. J'en ai entendu parler comme tout le monde. L'important, côté syndicats, était moins les revendications que l'espoir d'être au moins aussi nombreux que la dernière fois. Je les suppose ce matin soulagés. Pour ce qui est du gouvernement, il a semblé prendre acte de l'ampleur du mouvement sans pour autant s'en émouvoir. Il n'y a que ma petite Lolo Parisot qui a semblé perturbée. Se sentant isolée, elle tombe dans l'extrémisme qui se traduit invariablement par la désignation d'un bouc-émissaire.

Le grand changement dans ce grand classique social qu'est la grève d'une journée a été apporté par la mise en place du service minimum. Il nous évite les reportages sur quais de gare qui consistaient à interroger un panel représentatif de trois personnes dont deux gueulaient contre ces fainéants de fonctionnaires preneurs d'otages. D'un côté ce service minimum atténue sensiblement les effets collatéraux de la grève mais retire un argument de poids aux anti-grève puisqu'il préserve la liberté de circuler et de travailler.

Pour ce qui est de l'analyse sérieuse et responsable, on n'est pas là pour rigoler, je reste persuadé que les défilés avec leur cortège de revendications font fausse route. Ce que je revendique c'est la possibilité non pas de colmater, d'adapter notre mode de fonctionnement actuel mais d'envisager, de construire un projet de société qui repense notre organisation, notre façon de travailler, de consommer. Au-delà de tout, la solidarité doit être au centre de notre vie. Nous n'avons pas besoin de mesures, seul un projet commun donnera du sens à notre vie. Whoua!

jeudi 19 mars 2009

Moi émois (7)


En marge de l'histoire de ma vie sexuelle, qui a du mal à démarrer (je n'ai jamais été précoce en quoi que ce soit), je souhaite faire un point sur ce mystérieux phénomène qu'est l'érection nocturne et matinale. L'autre jour, cherchant à étancher autant que faire ce peut mon inextinguible soif d'apprendre, j'écoutais France Culture. Le hasard a voulu que le sujet de l'émission soit "sommeil et sexualité" ce qui a retenu toute mon attention, d'autant que les intervenants étaient des intervenantes, comme aurait pu le dire Guy Lux.
La journaliste pose la question à la spécialiste de l'érection : pourquoi un tel phénomène? Je me demande si une femme tout en parlant d'érection masculine, il est utile de préciser, se passe en même temps son diaporama cérébral personnel.
La spécialiste nous apprend que les érections nocturnes sont vitales. Elles permettent aux fibres qui composent les corps caverneux de conserver, par afflux sanguin, leur élasticité qui est essentielle à une durable et complète érection. Cet entraînement à blanc, qui peut bien sûr être mis à profit, commence in utéro afin que tout soit en parfait état de marche le jour j. La spécialiste nous apprend aussi qu'une pratique régulière, hors entraînement, est insuffisante sauf peut-être si l'on s'appelle Dominique nique nique Strauss Khan.
A la question de savoir pourquoi ce phénomène ne connait pas sa version diurne, la calée en bandaison nous explique que c'est le cerveau qui bloque toute velléité caverneuse alors qu'il est trop occupé la nuit.
Le même phénomène a lieu chez la femme mais de façon plus discrète. Si cela vous intéresse, j'entrerai dans le détail une prochaine fois.

mardi 17 mars 2009

Prout

Sur mon lieu de travail, plusieurs bureaux dont le mien se trouvent à portée de nez des toilettes. Certains jours, j'ai l'impression que quelqu'un, peut-être pris par le temps, est venu se soulager les tripes aux pieds de mon bureau. J'ai donc décidé d'écrire à la direction le courrier que vous trouverez ci-dessous.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé des suites qui seront données à cette interpellation.




Halte au dégazage sauvage


Comme chacun le sait et le vit quotidiennement toute activité ainsi que toute organisme procède à des rejets. Ces rejets, dont la nature est aussi variée que les activités qui y contribuent, allant ainsi du licenciement à l’étron, ne sont pas sans impact sur leur environnement immédiat.
Les deux exemples cités en amont ne sont pas le fruit du hasard. Tout comme le licencié est la déjection du corps social, l’étron est l’expulsé dû au relâchement volontaire du sphincter. A l’instar de l’exclu du monde du travail, la défécation ne se fait pas sans mal et s’accompagne de protestations intestinales comme autant d’avertissements sonores qui annoncent le plouf final. Cet ensemble, ce bouquet garni a des effets limités dès l’instant où il reste confiné dans la salle du trône. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Ainsi, nous, résidents européens du quatrième, retenus dans notre cellule, sommes chaque jour victimes d’un défaut d’étanchéité du confinement. Les conséquences olfactives font frissonner nos narines, nos bureaux deviennent les vases d’expansion des latrines, les soulagements successifs nous crispent l’activité nasale, les vidanges tripales nous emplissent de nausées.

Alors nous disons « STOP » et demandons une réunion d’urgence du CHSCT afin que des mesures de salubrité publique soient prises dans les meilleurs délais.

Et vive la constipation.

lundi 16 mars 2009

C'est comment qu'on freine?


La rouquine carmélite, maintenant seule, ira chercher les boules et les moules. Mais que pourrait-elle en faire. De dépit, elle songe à se découper suivant les poin in in tillés. Elle voit qu'au large, mélancoliques, les barges se gondolent dans le roulis. Sismique et sensuelle, elle est loin des amour de loin et se souvient. Elle sait que rien ne justifie et elle voile pour toujours les trésors satinés et dorés à souhait.

dimanche 15 mars 2009

Et une quiche, une



Comme monseigneur Lefebvre est en ce moment un peu mou de la déclaration, je me suis rabattu sur notre ministre de l'intérieur qui, dans sa catégorie, est une pointure.
L'histoire, que vous connaissez peut-être, est la suivante. La semaine dernière, des collégiens, venus du sud-ouest, sont allés visiter le palais Bourdon afin de regarder fonctionner un des rouages de notre démocratie. Je ne vous donne pas le détail des valeurs, des symboles qu'ils ont pu découvrir ni du sens de cette visite et du projet de ces enfants. Sur le chemin qui les conduit vers le train du retour, ils se trouvent mêlés à une manifestation d'étudiants encadrée par les forces de l'ordre républicain qui ne tardent pas à charger. Plusieurs collégiens sont bousculés et reçoivent des coups de matraques. Les enseignants s'en émeuvent.

Que nous dit notre amie Mimi : "je suis moi-même enseignante de formation. Quand on a la charge d'un certain nombre de jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où il peut y avoir des manifestations et des mouvements de foule".
La première phrase sert à légitimer la suite de son propos si ce n'est qu'elle n'a jamais mis les pieds dans un collège. Si l'on en croit Michou et sa longue expérience de l'enseignement, il ne faut pas "mettre" des enfants dans des lieux où il y a des mouvement de foule. Mais ce que semble ignorer Mimi c'est qu'une gare, lieu où se trouvaient les collégiens, est un endroit où il y a de perpétuels mouvements de foule et c'est un hasard si ils ont croisé une manifestation. La brutalité des forces de l'ordre n'est pas remise en cause. Elle n'a aucun mot pour les collégiens traumatisées et elle termine sont propos ainsi : Selon les premiers rapports en possession de la ministre, « il n'y a pas eu de problème particulier ».

Vous trouverez ci-dessous le cursus de Mimi l'enseignante.

Cursus

Diplômes d’études supérieures de droit privé, de sciences politiques et d’histoire du droit
Docteure en droit et en sciences politiques
Diplôme d’avocat
Maîtrise d’ethnologie
Carrière

Avocate
Maître de conférences

lundi 9 mars 2009

Plus jamais ça? (4)




Ainsi, ceux qui savent ne savaient pas et ne savent pas. Allons-nous leur faire confiance? Sommes-nous persuadés qu'ils sauront? J'ai bien conscience de dérouler une rhétorique intellectuellement reposante. Je suis pourtant persuadé, au grand soulagement de tous, que dès la croissance revenue nous repartirons comme avant, les vivants trop heureux de s'en être sortis et pour les autres il sera toujours temps.

Le fatalisme est une autre, non moins remarquable, caractéristique de ceux qui savent. Outre que chacun y va de son propre plan de relance, de sauvetage, reléguant encore et toujours une politique économique concertée au rang de fiction, les propos dénotent une certaine résignation. La situation finira bien par s'améliorer. Les mesures prises semblent être la traduction d'un sauve qui peut.

Il n'est plus temps d'échafauder des plans, de concocter de nouvelles mesures toutes les semaines. Il faut élaborer, imaginer, construire un projet de société. Lançons de nouveaux états généraux. Que ceux qui savent rencontrent ceux qui vivent.Whaou!

samedi 7 mars 2009

Plus jamais ça? (3)


A quel moment la démocratie va-t-elle s'exprimer? Au mois d'avril, à Londres va se réunir le G20. Pourquoi pas le G40 ou le G160? Le G va faire le point mais serons nous satisfaits pour autant? Qui nous demandera notre avis? Comment pourrons-nous nous exprimer et que deviendra cette expression?

Bien sûr nous avons élu un président et des députés qui sont une expression de notre démocratie et représentent la souveraineté nationale. Mais nous les avons élus alors que nous vivions dans un autre monde, un monde dans lequel "tout était possible", un monde dans lequel nous allions gagner plus, un monde du plus et du mieux, un monde dans lequel la volonté d'un seul homme était suffisante.

Aujourd'hui, ceux qui savent représentent un monde ancien, un mode de pensée qui a vieilli et nous les laisserions décider de ce que sera demain? Qu'était la rupture si ce n'est un projet qui devait permettre d'améliorer les conditions de fonctionnement de cet ancien monde. Il y a peu, ceux qui savent nous imposaient l'idée selon laquelle il n'existait qu'un seul modèle de développement viable. Régnait une pensée unique, concept que par ailleurs ils décriaient.

Si nous prenons encore le temps de les écouter ils nous disent le plus sérieusement du monde que personne n'avait prévu cette crise et que personne ne peut en prévoir la fin. Comme vous le savez, la première partie de cette affirmation est fausse. Pour mémoire, consultez la chronique suivante.http://votrespritmaplume.blogspot.com/2008/12/il-nous-lavait-pourtant-dit.html

vendredi 6 mars 2009

Qui a dit

"Le plus difficile est d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête."

Plus jamais ça? (2)



Le second exemple concerne la crise économique. Nombre de gouvernants ont dit à leur peuple que demain ne ressemblerait pas à hier, ce qui m'a amené à me poser la question suivante : que faisons-nous aujourd'hui?

Ceux qui savent et nous disent avoir compris se réunissent. G4, G6, G10, G20. Géométrie variable de la prise de conscience. Comme une irrésistible envie de leur dire "Coulé". Comme pour Gaza, avec notre assentiment nous regardons notre monde nous détruire. Nous en sommes réduits à avoir notre pouvoir d'achat pour unique préoccupation. Consommer serait-il notre seul pouvoir?

Pendant ce temps, ceux qui savent utilisent les mots d'hier pour préparer demain. Plan de relance, plan de sauvetage, marchés financiers, consommation, investissement, heures supplémentaires, collectif budgétaire, taux de croissance... Je ne peux que penser à ce slogan "On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance."

Pourtant, ceux qui savent usent du mot "autrement". Il nous faudra vivre autrement, produire autrement, consommer autrement. Je ne les crois pas mais je ne demande qu'à les croire. Nous sommes peut-être parvenus à un moment crucial de notre histoire. Un de ces moments où il faut faire des choix. Un de ces moments qui nous donne le sentiment que nous pouvons choisir notre destin. Un de ces moments que nous devons saisir pour mettre à l'épreuve notre démocratie.

Plus jamais ça? (1)



Il y a peu, faisant référence à la prise de fonction du nouveau président étasunien, le notre de président dit en substance "Nous ne serons pas trop de deux pour changer le monde". C'est une boutade et pourtant...

A l'occasion d'évènements qui ont ou qui vont bouleverser tout ou partie du monde, je me suis rendu compte, naïf que je suis, que d'un côté nous avons ceux qui subissent et de l'autre, beaucoup moins nombreux, ceux qui savent et qui décident.

Le premier exemple concerne Gaza. Très peu de temps après l'intrusion de l'armée israélienne sur le territoire palestinien, notre président a pris des initiatives pour dans un premier temps obtenir un cessez le feu, ensuite un retrait des soldats israéliens. L'offensive a duré trois semaines. Trois semaines pendant lesquelles plus de mille personnes sont mortes, plus de mille personnes ont été tuées. Pendant de longs jours aucune aide humanitaire n'a pu leur parvenir. Malgré des appels à l'arrêt des hostilités lancés par ce que l'on nomme la communauté internationale, les combats ont continué, les destructions se sont poursuivies jusqu'à l'atteinte des objectifs qu'Israël s'était fixée.

Après les hostilités a débuté le ballet diplomatique. Les émissaires, les annonces de sommets, la relance du processus de paix, les petits pas, les initiatives, les bons offices, les rencontres bilatérales et autres agendas et feuilles de route. Les pays donateurs distribuent généreusement, sous conditions, des aides pour la reconstructions des biens et des vies dont ils ont été incapables d'empêcher la destruction.

Je me demandais qui avait pris la peine d'écouter les habitants de Gaza. Depuis des décennies ceux qui savent décident pour ceux qui vivent et meurent dans la violence, la misère, l'humiliation et la haine.

mercredi 4 mars 2009

Quiche aux antilles



Comme beaucoup l'ont incidemment appris il y a peu, Michelle Alliot-Marie est aussi ministre de l'outre-mer où tout n'est pas bleu. La photo ci-dessus immortalise le moment où notre ministre a été le plus près de la Guadeloupe.

A la question d'un journaliste qui lui posait la question pourquoi n'êtes vous pas allée en Guadeloupe elle a répondu:
"Ç'aurait été de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise gestion. Les problèmes locaux doivent d'abord être traités au plan local... Mais une fois le conflit passé, nous allons tous nous déplacer"

Autant je comprends que notre président ne se soit pas lancé dans un déplacement périlleux pour la fonction, autant ma copine Mimi qui n'hésite pas à se déplacer pour un arbre qui tombe ou un policier qui se fait une entorse aurait pu faire le voyage et s'exprimer sur le sujet.

dimanche 1 mars 2009

Première confrontation (moi émois 6)



Comme vous pouvez le deviner ci-dessus, le rapport de force n'était pas en ma faveur. La vue de ce torse velu avait de quoi impressionner la frêle créature que j'étais. La confrontation aurait pu ressembler à un remake de David et Goliath si ce n'est que je ne disposais pas des attributs nécessaires.

La chambre parentale fut pour moi un lieu d'apprentissage. Dans le ventre maternel j'étais seul maître à bord mais à l'étroit. Dans cette chambre je gagnais de l'espace mais que j'allais devoir partager et où j'allais devoir faire ma place. La chambre est un lieu d'expression qui laisse peu de place aux mots, si ce n'est aux mots que l'on ne retrouve pas habituellement dans un dictionnaire classique. Il y a pourtant une exception, du moins pour ce qui me concerne. Alors que beaucoup de bambins, gavés de niaiseries parentales, finissent, harcelés qu'ils sont, par bredouiller "papa" ou "maman" entre deux cuillers de ces immondes petits pots, le premier mot que ma bouche prononça fut "oui", non pas le oui qui est la réponse à une question mais le oui aux multiples i qui flottent dans le tumulte des essoufflements.