mardi 17 mars 2009

Prout

Sur mon lieu de travail, plusieurs bureaux dont le mien se trouvent à portée de nez des toilettes. Certains jours, j'ai l'impression que quelqu'un, peut-être pris par le temps, est venu se soulager les tripes aux pieds de mon bureau. J'ai donc décidé d'écrire à la direction le courrier que vous trouverez ci-dessous.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé des suites qui seront données à cette interpellation.




Halte au dégazage sauvage


Comme chacun le sait et le vit quotidiennement toute activité ainsi que toute organisme procède à des rejets. Ces rejets, dont la nature est aussi variée que les activités qui y contribuent, allant ainsi du licenciement à l’étron, ne sont pas sans impact sur leur environnement immédiat.
Les deux exemples cités en amont ne sont pas le fruit du hasard. Tout comme le licencié est la déjection du corps social, l’étron est l’expulsé dû au relâchement volontaire du sphincter. A l’instar de l’exclu du monde du travail, la défécation ne se fait pas sans mal et s’accompagne de protestations intestinales comme autant d’avertissements sonores qui annoncent le plouf final. Cet ensemble, ce bouquet garni a des effets limités dès l’instant où il reste confiné dans la salle du trône. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Ainsi, nous, résidents européens du quatrième, retenus dans notre cellule, sommes chaque jour victimes d’un défaut d’étanchéité du confinement. Les conséquences olfactives font frissonner nos narines, nos bureaux deviennent les vases d’expansion des latrines, les soulagements successifs nous crispent l’activité nasale, les vidanges tripales nous emplissent de nausées.

Alors nous disons « STOP » et demandons une réunion d’urgence du CHSCT afin que des mesures de salubrité publique soient prises dans les meilleurs délais.

Et vive la constipation.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La constipation n'a malheureusement qu'une seule issue. Le patient souffre et le résultat est pire...