lundi 21 décembre 2009

Absent




Je serai absent quelques jours. Je vais faire trempette.


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samedi 19 décembre 2009

De saison

Extrait d'un article du Monde "Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a totalement blanchi jeudi le Français Richard Gasquet, contrôlé positif à la cocaïne le 28 mars en marge du tournoi de tennis de Miami."

Point à la ligne.


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mercredi 16 décembre 2009

Dans ses bottes



Il y a deux jours, dans la foulée de notre ami Frédo, le député UMP Thierry Mariani a déclaré avoir plus "d'estime" pour les Afghans qui ont "fait le choix de rester dans leur pays" pour "lutter contre les talibans" que pour ceux qui "fuient" l'Afghanistan.
Et, éprouvant certainement le besoin de se justifier, il ajoute "La France, qui mène une politique très généreuse en matière d'asile, n'agit pas seule: elle s'inscrit dans une démarche européenne, notamment aux côtés de la Grande-Bretagne, pays des droits de l'Homme s'il en est, où les procédures de reconduite à la frontière ne suscitent aucune réaction", ajoute-t-il.

C'est le désormais célèbre argument "puisque que cela se pratique ailleurs et ce sans contestation, il n'y a pas de raison que nous ne le fassions pas".

Pour ceux qui ne le connaissent pas, M. Mariani est ce que l'on appelle un homme de droite, de cette droite humaine mais ferme, de cette droite assumée, sans complexe, de cette droite aux racines chrétiennes mais non laxiste. Je vous ai mis en PS quelques-uns des amendements dont il est l'auteur.

Il est fort probable que les réfugiés afghans n'aient que faire de l'estime de M. Mariani. Il y a plusieurs raisons à cela. Celles qui suivent et certainement d'autres.

M. Mariani est président du groupe d'amitié France-Kazakhstan. Le Kazakhstan a un régime présidentiel "considéré comme autoritaire" dont le président Noursoultan Nazarbaïev, adepte du népotisme, a été élu pour sept ans avec 91 % des voix au premier tour et dont l'objectif, après tripatouillage de la constitution, est d'être élu président à vie.

M. Mariani, comme membre de la majorité, en est réduit à soutenir Hamid Karzaï, président corrompu, selon les propre termes de M Kouchner, d'un Etat corrompu. Une part très importante des aides financières ont été détournées. En 2007, elle se situait entre 300 et 400 millions de dollars et ce au détriment des afghans.

M. Mariani soutient une coalition qui se signale par de nombreuses "bavures" dont ont fait les frais des milliers d'afghans. Alors que la solution est bien sûr politique, nous envoyons toujours plus de soldats.

Semblant confortablement vautré dans ses certitudes, M. Mariani n'envisage pas un seul instant qu'un afghan puisse ne pas se reconnaître dans les dirigeants de son pays, qu'il puisse avoir le sentiment que son avenir est ailleurs, que l'avenir de son pays lui a échappé, avenir qui est entre les mains de puissances qui lui sont totalement étrangères. M. Mariani s'est-il seulement demandé, dans le confort des ors de notre république, quel est le passé de ces réfugiés? N'ont-ils pas déjà combattu, n'ont-ils pas perdu leurs proches, n'ont-ils pas simplement peur, n'ont-ils pas simplement envie de vivre et non de mourir pour des intérêts qui n'ont rien d'afghans? De quel droit M. Mariani se permet-il de les qualifier de traîtres?

Je m'énerve, il est temps que j'arrête.

Je ne supporte pas la bonne conscience donneuse de leçon.

PS : Autorisation de recours aux tests ADN lors de la délivrance des visas de plus de trois mois au titre du regroupement familial, en cas de doute sérieux sur l'authenticité de l'acte d'état civil (amendement supprimé en commission au Sénat) ;
Autorisation de statistiques raciales et ethniques. Rejeté car inconstitutionnel ;
Division par deux du délai de recours pour les demandes d'asile (amendement n° 69, article 9, du 17 septembre 2007) ; amendement adopté ;
Interdiction d'hébergement d'urgence aux personnes en situation irrégulière (repris par les médias par SDF sans-papiers). (amendement n° 209, article 18, du 17 septembre 2007) ; amendement adopté dans un premier temps par l'Assemblée nationale, puis supprimé par le Sénat.

Deux gouttes d'eau

L'autre jour, marchant dans les rues envahies par mes concitoyens, dont le signe d'identité commun était la carte bleue, j'ai croisé une personne qui ressemblait à quelqu'un que je connais. Je ne sais pas ce qui se déclenche dans le cerveau qui nous permet d'associer un visage inconnu à un visage connu et cela de façon instantanée. Cette comparaison échappe à notre volonté. Sans que nous le formulions, nous savons que ce visage a des traits communs avec un autre mais qu'il n'est pas cet autre.

Je ne me suis donc pas dirigé vers cette personne pour la saluer. Bien qu'il y ait ressemblance je ne l'ai pas gratifiée d'un petit ou de la moitié d'un bonjour, ce qui, d'un sens, pouvait se justifier. "Je sais que vous n'êtes pas Robert, mais comme vous lui ressemblez, je me permets de vous saluer". L'idéal, en quelque sorte, serait de croiser une personne qui ressemblerait à quelqu'un que l'on connait tout en ressemblant soi-même à quelqu'un que cette personne connait. Ainsi, sans se connaître, nous ne serions plus malgré tout des étrangers l'un pour l'autre. Nous aurions des points communs, une sorte d'identité commune, encore ténue mais à partir de laquelle pourrait se construire une amitié ou du moins des relations permettant de mieux se connaître. Il y a bien sûr d'autres ressemblances que physiques. Le premier contact nous permettra de les découvrir.

mardi 15 décembre 2009

Qui a dit?

"Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers"

L'auteur de cette belle phrase mérite haut la main la quiche de la semaine et pourquoi pas celle de l'année. Vous aurez deviné que cette phrase a été prononcée à propos et pendant un "débat" local sur l'identité nationale. L'envie ne me manque pas de faire des commentaires mais je suis persuadé que vous les avez déjà faits. (cliquez sur le titre, vous aurez la réponse)

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dimanche 13 décembre 2009

Moi émois (22)

Imaginons un retour vers le présent du narrateur. Imaginons que ce qui va suivre sont les premières pages de ses confessions. Imaginons que ces pages m'aient échappé. Imaginons je les ai retrouvées par hasard, entre deux serviettes de bain. Je ne suis pas certain que ce soit des confessions. Pour en avoir déjà lu une bonne partie, il ne me donne pas l'impression d'avoir avoué quoi que ce soit. Si elle a existé, le temps me semble avoir érodé la culpabilité. Voici la première partie de ces pages.

"Une grande partie de mon corps échappe à mon regard. Mes yeux m'offrent ce qu'il y a devant. Sur le côté, je devine mes épaules voûtées. Face à moi mais un peu en contrebas, deux genoux qui émergent comme deux bosses d'un monstre aquatique, comme deux îles oubliées. Je ne vois rien d'autre. Les reflets ont disparu. Ce que je vois me suffit. Ce sont comme des indices qui permettent de deviner, d'imaginer le reste. Peut-être devrais-je dire les restes. Je suis ce qui me reste. Je ne participe plus au festin de la vie. Je suis dans l'eau avec la conscience que je vais devoir en sortir.

Depuis quelques secondes, je ne bouge plus. Tout ce qui me reste de muscles est relâché. Mon cerveau ou plutôt mon esprit doit perdre la perception de mon corps. Il doit se croire seul, libéré d'un poids. Je me livre souvent à ce jeu. Avec de l'entraînement, il est possible de parvenir à la mise entre parenthèse de la chair."

Qu'est-ce qu'un débat?

En cette fin d'après-midi somme toute ordinaire, entre ce que j'avais fait et ce que j'allais peut-être faire, mollement posé sur le canapé, le regard fixé sur l'écran, je m'offrais un tour de chaînes, plus communément appelé zapping express, déjà persuadé que rien ne retiendrait mon attention.

J'ai pourtant cru avoir gagné à cette loterie cathodique lorsque m'apparut le décor de l'émission "Revu et corrigé". Autant vous le dire tout de suite, rien ne fut revu et rien ne fut corrigé. L'animateur Paul Amar, animateur car, au vu de sa prestation, il doit manifestement avoir rendu sa carte de journaliste depuis longtemps, nous promit coup sur coup un débat sur le débat de l'identité nationale et un débat, quelle ambition, sur la suppression de l'enseignement obligatoire de l'histoire en terminale S. Les débatteurs étaient Yves Jégo et Benjamin Stora.

Je pensais sincèrement que cette confrontation ferait progresser le débat des idées. Je dois vous avouer que je fus consterné, navré et déçu.

Consterné par Paul Amar et sa conception du "journalisme". Ce double débat fut bâclé en dix minutes. Paul Amar ne se départit à aucun instant de cette sorte de sourire goguenard que j'interprète comme un manque de respect vis à vis de ses invités qu'il ne semble pas prendre au sérieux. Comme si, par ce sourire, il nous disait constamment que tout ceci n'est qu'une comédie dont il serait le metteur en scène. Jusqu'au pseudo-reportage d'introduction au débat sur l'histoire qui fut un pathétique micro-trottoir. Comme cela est trop souvent le cas avec les journalistes télé, Paul Amar était plus préoccupé par ce qui allait se passer que par ce qui se passait.

Navré par Yves Jégo et sa conception du débat. Vous vous souvenez peut-être que pendant sa campagne électorale, notre futur président fustigeait à longueur de discours la pensée unique censée caractériser l'immobilisme etl'"aquoibonisme" ambiant. Depuis, à cette pensée unique s'est substituée la rhétorique unique dont le plus brillant adepte est sans conteste notre président. Yves Jégo, écho de la voix de son maître, tente de faire sienne cette technique dont les principes sont simples. Ne jamais élever la voix afin de paraître raisonnable, posé, tolérant. Poser des questions et y apporter des réponses qui semblent frappées au coin du bon sens. Faire parler les français en utilisant des phrases du type "Les français savent bien que...", "Les français veulent que...", "Les français ont bien compris que...". Et pour enrober le tout, sur le ton de la bonhommie, présenter l'opposition à un projet du gouvernement comme une polémique de peu d'importance et bien loin des préoccupations des français. Cette technique a permis à Yves Jégo de caricaturer les idées et les convictions de Benjamin Stora sans jamais aborder le fond du débat.

Déçu par Benjamin Stora qui m'a semblé résigné à subir la forme de cette caricature de débat. Il a bien sûr fait part de son opposition à la suppression de l'histoire en terminale et exposé les raisons pour lesquelles il mettait en doute les termes et l'organisation du débat sur l'identité nationale. Mais il l'a fait avec si peu de conviction, peut-être conscient qu'il s'était fait abuser par Paul Amar, conscient qu'il n'y aurait en réalité pas de débat. Benjamin Stora, historien que j'admire, a donné une piètre image des intellectuels et accrédité l'idée qu'ils font bien souvent du bruit pour pas grand chose.

jeudi 10 décembre 2009

Moi émois (21)

Lorsque l'on nait garçon, il faut, pour la plus part d'entre nous, s'attendre à ce que cela dure. Mes frères furent des miroirs corporels qui me permettaient de lire l'avenir. Même si les bains communs dans le sabot ont fini par disparaître, j'avais, en fréquentant les chambres de mes frères, la possibilité, de loin en loin, de deviner, d'apercevoir ce que j'allais devenir. Je fus bientôt le seul à être autorisé à pratiquer le naturisme en tout lieu de l'appartement.

Inconscient des charmes de cette liberté, je n'en appréciais pas les plaisirs. Plus tard, beaucoup plus tard, beaucoup trop tard, j'allais, sans rien demander à personne, m'accorder cette liberté de déambuler, mon corps libéré de tous ses oripeaux. Même si la vigueur s'était définitivement évanoui, rendant impossible tout prolongement de mon désir, j'étais satisfait de pouvoir sentir l'air donner une réalité, du volume à mon corps. Mon sexe, qui n'était plus qu'un simple signe d'appartenance, me donnait le plaisir du mouvement retrouvé. Il arrive un moment où ce sont les sensations qui sont importantes, qui prennent le dessus. Quand je repense à celui que j'étais à cinq ans, j'ai tendance à m'attendrir mais sans regret. Mon corps d'aujourd'hui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir précédemment. Je ne l'observe pas particulièrement mais il m'arrive de le croiser dans la salle de bain ou dans la chambre. Je me dis à chaque fois que la décrépitude, la dégradation ne pourra que s'accentuer mais le temps qui passe me transmet régulièrement un démenti. Je me demande à chaque fois jusqu'où cela ira.

A cinq ans, nu entre deux portes et en pleine multiplication des cellules, je n'avais pas la moindre idée de ce qui m'attendait.

A notre président

Comme chaque jour, je pris connaissance, en ce mardi hivernal, de la Une du Monde.fr. Et que vois-je? Que vous alliez, monsieur président, publier une chronique sur l'identité nationale. Malgré ma déception après votre discours de la Chapelle en Vercors, je me faisais une joie de lire votre présidentielle chronique. D'autant que l'extrait cité par le Monde avait fait naître en moi l'espoir."Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation et, conscient de la chance qu'il a de vivre sur une terre de liberté, doit pratiquer son culte avec l'humble discrétion qui témoigne non de la tiédeur de ses convictions mais du respect fraternel qu'il éprouve vis-à-vis de celui qui ne pense pas comme lui, avec lequel il veut vivre."

A la lecture de ces mots, je me suis dit que vous aviez décidé de nous rassembler, que vous aviez décidé d'adresser au peuple de France un message d'union. Je me persuadai que par delà les clivages, les oppositions, les affrontements, vous alliez nous proposer l'apaisement, que vous alliez nous offrir la sérénité de celui qui a notamment comme devoir de veiller à l'édification d'une communauté de destin, de proposer un projet commun et fédérateur. J'attendis donc avec impatience la parution de votre chronique.

Un premier survol du texte a d'abord conforté mon espoir. Je ne distinguais aucune citation, aucune référence à l'un de nos glorieux ancêtres, aucune formule ampoulée. A croire que vous aviez décidé de vous passer de la plume d'Henri Guaino.

Et c'est avec une certaine gourmandise que je me suis plongé dans la lecture de ce texte. En quelque secondes, l'espoir s'est estompé pour laisser place à la déception. Comme souvent, monsieur président vous n'avez pu vous empêcher de désigner du doigt des coupables. Une grande partie de votre chronique est consacrée à donner des leçons de démocratie, d'amour du peuple, d'analyse politique, de tolérance. Ceux qui, nous ne savons pas qui ils sont, ont analysé et émis une opinion à propos du résultat du référendum cachent "en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple" "Ce mépris du peuple, car c'est une forme de mépris, finit toujours mal". Cette absence de nuance, ces jugements à l'emporte pièce excluent, divisent, désignent les bons et des méchants, fixent une norme de pensée qui devient unique.

Monsieur le président êtes-vous si peu sûr de vous, de vos idées, de votre projet qu'il vous faille inlassablement caricaturer, dénigrer les opinions, les pensées, les aspirations qui ne sont pas conforment à votre vision de la société. Vous notre président, vous le président de tous les français n'êtes-vous plus capable que de rassembler l'UMP? Les tics de votre communication nuisent, altèrent, brouillent, dénaturent le fond de votre message qui, semble-t-il, prône la liberté, la tolérance, l'accueil, le respect de l'autre.

Monsieur le président, parlez nous simplement. Vous pouvez exprimer vos respectables convictions sans avoir besoin d'exclure. Nous avons assez de sens critique pour analyser des propos qui iraient à l'encontre des valeurs de notre République. Monsieur le Président, faites nous confiance.

mercredi 9 décembre 2009

Est-ce bien la peine?

Ce matin, un pied sur l'asphalte et l'autre sur la pédale, il faisait encore nuit. Rien que de très normal en ce matin d'hiver au ciel couvert contrairement à moi qui ne l'était pas trop en ce doux début de journée. Je m'apprêtais à mettre le deuxième pied sur la pédale. Ce que je fis sans difficulté. C'est ainsi que je mis à contribution ma musculature qui, coup de pédale après coup de pédale, développa sa puissance et ainsi mes roues enchaînèrent les rotations qui allaient me mener jusqu'à mon bureau.

Respectueux, autant que faire ce peut, du code de la route, je me suis arrêté à un feu tricolore qui venait de passer au rouge. N'ayant pas grand chose à faire en cette circonstance, j'observais ce qui se passait autour de moi. Et que vis-je? Un automobiliste gara sur le trottoir son véhicule dont il sortit pour aller je ne sais où tout en laissant le moteur tourner. Pensant à Copenhague, je me suis dit que ce n'était pas gagné.

Vous avez peut-être eu l'occasion d'assister à la scène du pollueur à la conscience tranquille. Il s'agit la plupart du temps d'un homme entre 25 et 50 ans. Il est garé à proximité de l'entrée d'une galerie ou d'une centre commercial. Il fait partie de cette catégorie qui ne se gare jamais sur une place de parking mais la voie de circulation. La vitre baissée, le coude dépassant vers l'extérieur, il fume. Jamais vous ne le verrez lire quelque document que ce soit. Attendre est sa seule occupation si l'on excepte un éventuel grattage de couilles ou un récurage de nez. Son regard erre dans le vague. Et qu'attend-il? Il attend que sa femme ait fini les courses. Et, je ne sais pour quelle raison, quelque soit sa durée, l'attente se fera moteur allumé. Je n'ai encore jamais osé leur demander de m'expliquer cet étrange comportement. Si quelqu'un a une explication, parce qu'il l'a demandé ou parce que lui-même a l'habitude d'attendre sa femme à la sortie du supermarché, qu'il n'hésite pas à nous éclairer.

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dimanche 6 décembre 2009

Qui a dit?

Qui a dit à propos du débat sur l'identité nationale

« Moi, je me réjouis que la France des comptoirs, la France des cafés, se soit emparé (sic) de ce débat. »

Et qui a dit "Quand s'érigera le minaret que vous allez construire, il ne montera vers le beau ciel de l'Ile-de-France qu'une prière de plus dont les tours catholiques de Notre-Dame ne seront pas jalouses".

Je vous aide, c'était en 1922.

Voici un lien à suivre

http://www.slate.fr/story/14017/identite-nationale

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samedi 5 décembre 2009

La quiche de la semaine

Cette semaine, une quiche collective et méritée car ils ont été âpres à la tâche, ils n'ont rien laché.

Christian Estrosi se veut intransigeant: "Il n'y aura pas de minaret à Nice ; il n'appartient pas à l'architecture française"

Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate, assène de même : "Les minarets symbolisent la terre d'islam et la France n'est pas une terre d'islam."

Oubliant au passage qu'environ la moitié des 3 à 4 millions de personnes de culture musulmane vivant en France sont Françaises, Henri de Raincourt, ministre des relations avec le Parlement affirme pour sa part : : "Les gens qui viennent chez nous doivent accepter notre mode de vie ; la mondialisation, ce n'est pas la dénaturation de son pays."

Pour François Fillon " Ce qui doit être combattu c'est l'intégrisme, pas les musulmans. Il faut rechercher un islam de France plutôt qu'un islam en France", Pourquoi vouloir absolument trouver des formules si ce n'est pour passer au 20h. Les slogans sont des clous qui jonchent les voies de la réflexion.

Et pour terminer les propos du maire de Gussainville "Il est temps qu'on réagisse parce qu'on va se faire bouffer" "Y'en a déjà dix millions, dix millions que l'on paye à rien foutre". Et lorsqu'on avait demandé à l'élu s'il pensait qu'il "y a trop d'immigrés", il avait précisé : "Sérieusement, je le crois". Notre ami Frédo, qui ne pouvait être en reste, a estimé que ce maire "exprimait une inquiétude", précisant "Je ne partage pas les propos qu'il a tenus, mais en même temps, ce que je veux dire, c'est qu'il est maire d'une commune de 40 habitants. Il y a beaucoup de petits villages comme ça qui font la France. Il y a une inquiétude en France"
La droite est au pouvoir depuis plus de sept ans et la France profonde est encore inquiète pendant que la France des villes a quant à elle encore et toujours peur.
Je vous exprime ma sincère inquiétude.


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Intuition féminine?

En marge, très en marge de la soirée Coup de chant, j'ai découvert les insoupçonnables pouvoirs d'une femme. Le spectacle était terminé depuis déjà de longues, de très longues minutes. Les chanteurs se relayaient aux abords du bar en quête d'une bouteille, d'un verre, d'un morceau d'une texture et d'une saveur compatibles avec leur désir et leur goût. Demeuraient quelques spectateurs tentant de "taper l'incruste", espérant profiter, l'air de rien et pour la modique somme de cinq euros, d'un inespéré spectacle dînatoire.

Parmi eux, une accoucheuse retirée des affaires et dont je préserverai l'anonymat, me laissa, par ses propos, pantois et admiratif mais une admiration teintée d'une légitime crainte. Comme souvent en pareilles circonstances, les sujets de conversation s'enchaînent pour libérer les espoirs. Les propos deviennent de plus en plus intimes. Sans que l'on sache comment fut abordé le sujet, une charmante femme fit part de sa provisoire et passagère solitude. Comme souvent en pareil cas, un des convives clandestins connaissait quelqu'un qui lui même souhaitait croiser un regard.

Et c'est là qu'intervint celle qui en vit plus qu'une vie de désirs ne le permet. Elle connaissait cet homme seul. Souhaitant mettre en garde contre un éventuel enthousiasme, elle tint à peu près ces propos "Je le soupçonne, à voir son visage, d'être sexuellement très classique et très rapide dans l'évacuation de son plaisir." On pouvait donc lire sur un visage les signes, les stigmates de l'éjaculateur précoce? Allez savoir pourquoi, je sentis monter en moi l'onde glaçante du doute. Avait-elle déjà regardé mon visage avec attention? J'étais inquiet alors qu'il n'y avait, croyez moi, aucune raison.

Cet inquiétant pouvoir est-il partagé par toutes les femmes?

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Soirée Coup de chant

Voici quelques photos de la soirée Coup de Chant organisée au profit de l'association EMA. Le spectacle fut une totale réussite. Sold out, nous avons malheureusement refusé du monde, beaucoup de monde. Cette magnifique salle de spectacle de 300 places était pleine. Heureux que nous étions. Satisfaits furent les spectateurs d'avoir assisté à un spectacle, car Coup de Chant n'est pas une chorale mais un spectacle que l'on prend beaucoup de plaisir à écouter, à regarder. Talent, générosité, plaisir et modestie.

Si vous cliquez sur le titre "Soirée coup de chant" vous aurez accès à l'album réalisé par Cathy de chez "Cathy et Manu" également promoteurs et organisateurs du "Rock est dans le pré" dont la prochaine édition aura leu le 2 juillet 2010.

Merci pour tout et pour le reste.