mercredi 9 décembre 2009

Est-ce bien la peine?

Ce matin, un pied sur l'asphalte et l'autre sur la pédale, il faisait encore nuit. Rien que de très normal en ce matin d'hiver au ciel couvert contrairement à moi qui ne l'était pas trop en ce doux début de journée. Je m'apprêtais à mettre le deuxième pied sur la pédale. Ce que je fis sans difficulté. C'est ainsi que je mis à contribution ma musculature qui, coup de pédale après coup de pédale, développa sa puissance et ainsi mes roues enchaînèrent les rotations qui allaient me mener jusqu'à mon bureau.

Respectueux, autant que faire ce peut, du code de la route, je me suis arrêté à un feu tricolore qui venait de passer au rouge. N'ayant pas grand chose à faire en cette circonstance, j'observais ce qui se passait autour de moi. Et que vis-je? Un automobiliste gara sur le trottoir son véhicule dont il sortit pour aller je ne sais où tout en laissant le moteur tourner. Pensant à Copenhague, je me suis dit que ce n'était pas gagné.

Vous avez peut-être eu l'occasion d'assister à la scène du pollueur à la conscience tranquille. Il s'agit la plupart du temps d'un homme entre 25 et 50 ans. Il est garé à proximité de l'entrée d'une galerie ou d'une centre commercial. Il fait partie de cette catégorie qui ne se gare jamais sur une place de parking mais la voie de circulation. La vitre baissée, le coude dépassant vers l'extérieur, il fume. Jamais vous ne le verrez lire quelque document que ce soit. Attendre est sa seule occupation si l'on excepte un éventuel grattage de couilles ou un récurage de nez. Son regard erre dans le vague. Et qu'attend-il? Il attend que sa femme ait fini les courses. Et, je ne sais pour quelle raison, quelque soit sa durée, l'attente se fera moteur allumé. Je n'ai encore jamais osé leur demander de m'expliquer cet étrange comportement. Si quelqu'un a une explication, parce qu'il l'a demandé ou parce que lui-même a l'habitude d'attendre sa femme à la sortie du supermarché, qu'il n'hésite pas à nous éclairer.

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