jeudi 29 septembre 2011

Colchique

Il est assis à la terrasse d'un café. Il regarde les passants. Des feuilles recouvrent le pavé. Contraintes par les pas, elles ne cessent de changer de place. Certaines sont déjà sèches et réduites en charpie par les talons. D'autres, tombées depuis peu, offrent encore la résistance d'une vigueur qui finira par s'évaporer. Une pie vole en cercle dans le ciel. Il se demande si les oiseaux savent où ils vont. Il boit une gorgée de café. Le monde passe devant ses yeux. Comme toujours, il concentre son attention sur les femmes. De sa place, il les regarde sans qu'elles puissent se sentir agressées. Il croise souvent des regards qui lui semblent inquiets, qui le dissuadent ne serait-ce que d'envisager un sourire.
Bien sûr, des pensées lui traversent l'esprit. Non, elles ne traversent pas. Elles sont toujours là, aux aguets, prêtes à le submerger. Il a parfois la sensation de se noyer, d'être emporté dans un torrent de désirs et de frustrations. Il s'accroche à la berge. Il sait qu'il va souffrir et pourtant il finit par lâcher prise.
Faisant tourner sa cuillère dans la tasse, il sait qu'il ne bougera pas. Il imaginera ses mains sur ces corps en mouvement, les caresses qui disparaissent dans l'ombre des mouvements. Il se demande si il est l'objet d'un quelconque désir.

Souvenir

Temps de liberté, je me souviens qu'en 69 nous avions le choix dans la date.

mercredi 28 septembre 2011

Errements

Au lendemain du jour suivant, l'oubli était une goutte d'eau paressant au soleil. Il était maintenant presque un souvenir. Le souffle finirait par le disperser et de ses molécules éclatées, il parfumerait le passé. Ceux qui ont lutté contre lui, épuisés se retrouveront dans le lointain. Que restera-t-il dans la mémoire des suivants, ceux à qui nous avons donné puis confié notre amour? Dans l'ennui des jours, dans la tristesse des allées de croix et de marbre, règnera la confusion. Ils nous laisseront partir et nous serons moins que poussière.

mardi 27 septembre 2011

C'est dit



"Les discours de la Droite populaire, ses formules à l'emporte-pièce, sont une insulte à l'intelligence. Quel électeur ne se sent pas, devant ces excès, humilié d'en
être le destinataire ?"

Dominique Reynié. Il est directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), un think tank libéral et pro-européen proche de l'UMP

Je voulais ajouter quelque chose et puis je me suis dit que ce n'était pas utile.

lundi 26 septembre 2011

Santé Sénat



Hier soir, m’est revenu en mémoire, les doctes propos d’un respectable professeur de droit constitutionnel. Il affirmait à l’inculte étudiant de première année que j’étais que, compte tenu du mode de scrutin, le Sénat ne pouvait ni ne pourrait jamais être constitué d’une majorité dite de gauche. Cette idée, reçue, était bien ancrée dans les esprits de ceux qui s’intéressaient au sujet. Le Sénat n’était d’ailleurs qu’une idée reçue. Les occupants de cette chambre passaient leur temps à piquer du nez. Elle était à elle seule une double anomalie démocratique. Par son mode de scrutin, obscur pour bon nombre, et du fait que sa composition semblait insensible aux évolutions politiques des collectivités locales. Accessoirement, le Sénat avait l'outrecuidance d'empêcher les députés, élus du peuple eux, de légiférer en toute légitimité.


Et puis, comme une belle, la chambre, recevant un baiser de la gauche, s'est réveillée. On la sentait frémir depuis quelques temps, le train de sénateur commençant à délaisser la vapeur pour le TGV. Malheureusement, la chambre qui en accueillait 80 en 2008, n'a cette fois-ci laissé entrer que 77 sénatrices pour 271 sénateurs. Il y a des baisers qui se perdent.

samedi 24 septembre 2011

Une rencontre

Oh lui alors…

J’étais à mon bureau, les mains au-dessus du clavier dont les touches attendaient le contact de mes doigts. Je regardais dehors tout en faisant semblant de réfléchir. Comme souvent, je ne pensais à rien. J’aimais bien rêvasser, laisser passer le temps sans rien lui demander. J’avais cette croyance que si je lui faisais croire qu’il ne me préoccupait pas, le temps m’épargnerait. J’essayais de ne pas déborder, de vivre maintenant, de n’être que dans le moment. Mais à force, je finissais par me perdre.

Après avoir laissé mon regard errer sur la pelouse en contrebas, je me décidai à regarder l’écran. Deux colonnes grises qui encadraient une surface blanche. Cela faisait longtemps que j’y pensais. Après avoir cherché, j’avais enfin trouvé mon sujet pour un portrait. J’hésitais encore car bien que je le connaisse très peu, je me demandais si mon sujet n’allait pas déborder de la feuille blanche. Je pouvais le découper en plusieurs morceaux et ensuite le reconstituer mais cela risquait de se terminer en « Guernica » et je ne m’en sentais pas le talent. Alors, quitte à tasser un peu, je décidai de le croquer d’un seul tenant. C’est ainsi que je commençais.

« A la lumière de la position du soleil que je devinais à travers le feuillage, je conclus que la matinée était toujours en cours. Encore engourdis par le sommeil tout proche, nos sens s’ouvraient aux sollicitations. Les parfums, les chuchotements. Le vent caressait notre peau. Reconnaissant, chacun de nous appréciait ce matin indulgent qui n’attendait rien de ses hôtes. Comme un lézard qui se gorge de chaleur avant d’entreprendre quoi que ce soit, je me laissais bercer par les voix. C’est à ce moment qu’il est apparu sur le perron. Torse nu, une serviette couvrant le reste de sa nudité, il s’offrait à mon regard. Il n’avait encore rien dit.

Il avait déjà la veille au soir attiré mon attention. Avec application, constance, générosité et talent il avait veillé à la bonne ambiance de la soirée. Je reconnus en lui l’homme d’expérience qui savait varier la nature de ses interventions. Au détour d’une gorgée, il lâchait un mot d’esprit. Constatant un ronronnement des convives, il se lançait dans une improvisation qui mettait en scène un personnage dont les mimiques et les propos nous faisaient sortir de notre torpeur. A d’autres moments, sentant une ambiance bien chaude, il nous faisait participer à un spectacle où se mêlaient chorégraphies et chants. Il ne s’agissait pas pour lui de se mettre en avant mais de ressentir le vif plaisir de faire rire. Il donnait envie de vivre. Bien que cela ne soit pas dans mes habitudes, j’avais engagé la conversation. Comme souvent dans ces circonstances, nous discutâmes de tout et de rien, peut-être surtout de rien, mais un rien qui faisait tout. Il me confia notamment que Carrie était son film culte. Ce n’est que plus tard, en me lavant les dents, que je compris.

Ce matin là, face au soleil, il laissait s’écouler sur ses épaules les dernières gouttes d’une douche récente. Il semblait s’offrir à ce jour nouveau comme pour lui signifier qu’ensemble ils allaient faire de grandes choses. Son corps généreux, comme une avancée vers les autres, semblait recéler des réserves de générosité. Il tourna son regard vers nous qui étions installés dans un environnement de bols et de tartines aux couleurs de confitures maison. Après avoir partiellement et provisoirement dissimulé sa nudité, il rejoignit la table commune. Sa compagne, comme une Mona Lisa des bords de Seine, était assise à côté de lui. Le sourire qui parcourait ses lèvres comme un frisson, donnait à son visage une expression presque moqueuse. De son regard étonné, elle avouait sa surprise de le voir repousser les limites de l’entendement. Elle aurait aimé parfois qu’il passe son tour mais pourquoi ne l’aurait-elle pas laissé aller jusqu’au bout du plaisir qui faisait naître notre rire. L’observant et l’écoutant à nouveau, je fus étonné, ravi et amusé de constater comment il concentrait l’attention des convives qui ne demandaient qu’à se laisser percuter par ses saillies. Nous étions comme les passagers mollement installés dans le confort d’une limousine dont le chauffeur nous aurait fait goûter, avec force virages, aux effets enivrants d’une suspension hydraulique. Par accélérations successives, il en vint à nous faire voyager de rires en sourires, laissant parfois d’autres prendre le volant mais qui rapidement renonçaient faute d’avoir la jambe assez longue pour atteindre la pédale d’accélérateur. Nous sachant arrivés à bon port, garé sur le côté après un magistral créneau, il nous laissa descendre.

…il devrait faire du cinéma (1).

(1) Sacré déconneur de Richard Gotainer

mercredi 21 septembre 2011

Craché, juré


Allégeance : obligation d'obéissance et de fidélité à un souverain. Synonyme: soumission.

Je pousse le heaume un peu loin mais pas jusqu'à Vichy même si l'on se rapproche de plus en plus de "travail, famille, patrie".
Ce Copé a une remarquable faculté à dénaturer, à vider de son sens, à assécher les mots et ce qu'ils représentent. Ces mots qui ont pourtant une signification, qui peuvent nous rassembler.



mardi 20 septembre 2011

Ils sont partout

Connaissez-vous Noursoultan Nazarbaïev? On ne peut pas connaître tout le monde. Il est en premier lieu le président de la république du Kazakhstan, ex république de l'ex union soviétique.que notre ami Claude Guéant avait qualifié d'"îlot de stabilité et de tolérance" Pour être plus précis, Noursoultan, si je puis me permettre de l'appeler Noursoultan, est l'actuel et le prochain président du Kazakhstan . Il l'est depuis 22 ans et a été réélu avec 95% des voix. Il avait trois adversaires qui, avant les élections, ont déclaré souhaiter sa réélection. Il a fait modifier la constitution afin notamment de pouvoir rester au pouvoir jusqu'à sa mort. Si c'est un régime moins féroce que d'autres, aidé en cela par une économie florissante, c'est une république démocratique au même titre que l'était la RDA.
En deuxième lieu, Noursoultan est un ami de notre président qui l'a reçu hier à l'Elysée, notre palais de la République. N'est-il pas curieux d'associer ces deux mots, palais de la République? Il faut certainement distinguer les dictateurs élus de ceux qui ne prennent même pas cette peine. Et aujourd'hui notre président va, à la tribune de l'ONU, affirmer le droit des palestiniens à créer un état indépendant et démocratique. Quelles conditions doit-on remplir pour avoir le droit de s'exprimer et de choisir ses gouvernants?

dimanche 18 septembre 2011

Priez pour lui

La cour d'appel de Paris a relaxé jeudi, sur un point de droit, l'ex-ministre de l'Intérieur, rejugé pour injure raciale. Brice Hortefeux n'échappe donc à la condamnation que parce que les propos ne sont pas considérés comme publics et que la constitution de partie civile de l'association plaignante, le MRAP, n'est donc pas recevable.

Mais dans sa décision, la cour considère d'abord que l'ancien ministre a fait preuve « d'un manque évident de culture » en considérant toutes les personnes d'origine arabe « comme pratiquant les préceptes de la religion musulmane ». La Cour ajoute « notamment » pour un ministre chargé des cultes.

Plus grave, les juges estiment que l'ex-ministre « insulte l'ensemble des membres de la communauté d'origine arabe en laissant entendre, certes de façon ironique, que la présence de l'un d'entre eux, pris isolément, peut être tolérée […]

Ne se référant à aucun fait précis, le propos, qui vient conforter l'un des préjugés qui altèrent les liens sociaux, est outrageant et méprisant à l'égard de l'ensemble du groupe formé par les personnes d'origine arabe stigmatisées du seul fait de cette appartenance, ce qui le rend punissable. »

L'ignorance est le terreau de la bêtise.

vendredi 16 septembre 2011

Ex pote des despotes

Pour tout vous dire, je n'ai écrit ce mot que pour le titre. Le déplacement en Libye était une bonne occasion. Je me suis simplement dit qu'il aurait pu faire preuve de retenue et de pudeur. Après ce qui a été fait, les libyens doivent bien se douter que la France les soutient. Pourquoi à tout prix aller chercher la gloire hors de nos frontière?
Voilà.

jeudi 15 septembre 2011

Faut pas croire

Claude Guéant. Sur le coup je me suis dit qu'il n'y avait rien d'autre à ajouter. Un prénom et un nom et tout était dit.
Claude est un garçon calme, organisé, opiniâtre, persuadé de détenir la vérité, bien coiffé. Il a une allure de bon père de famille à la vie sexuelle que je devine plutôt pragmatique. Si il me fait l'effet d'être droit dans ses bottes, en paix avec sa conscience, je ne peux pas dire de lui qu'il soit rigoureux.
Globalement, Claude est un obsédé. Il n'a de cesse de reconduire à la frontière. C'est semble-t-il son activité principale. La méthode est simple. Il désigne une communauté comme étant coupable de trouble à l'ordre public et promet ensuite de les expulser. L'étranger est un enragé. Le danger, le coupable vient d'ailleurs et doit y retourner. Il s'autorise ainsi à dire:

"Je peux vous dire qu’il y a à Marseille une immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violence. Je ne peux pas la quantifier".

Il avoue ne rien savoir mais l'ignorance est le carburant de la bêtise et de la haine.

jeudi 8 septembre 2011

Un week-end

C’est par une fin d’après-midi d’un été hésitant que, le regard en quête de repère, nous avons vu ce qui, en l’état de nos connaissances architecturales, devait être un moulin. Comme une étoile du berger au mouvement de ses branches suspendu, il devint notre repère de fin de voyage. Nous ne l’avons plus quitté des yeux comme si, entre temps, un Don Quichotte local avait eu pour projet de le mettre à bas.
Après avoir remisé notre automobile, nous sommes allés à la rencontre de nos hôtes et de leurs hôtes. Nous fûmes, dans les volutes d’un espace d’herbe verte, accueillis à bras ouverts qui se refermèrent pour mieux nous embrasser. La maison n’était pas bleue mais comme en des temps patchouli où l’on s’affranchissait du temps, nous découvrîmes ici et là des groupes plongés dans des plaisirs immédiats pour ceux qui avaient choisi de lire et futurs pour les autres qui œuvraient dans la cuisine. L’absence de présence masculine avait pour explication la quête de fûts de bière. Comme souvent, leur nombre fut l’objet d’une âpre discussion, les maximalistes ayant emporté le morceau malgré le scepticisme de l’hôte invitant.
Le calme féminin fut remplacé par l’agitation masculine. Parlant fort et persuadés d’être indispensables et sous le regard indulgent et moqueur des femmes, ils bougèrent, gesticulèrent, passèrent d’un air important d’un point à un autre comme s’ils voulaient tisser la toile de leur importance.
La table mise, le feu allumé, l’odeur de la viande grillée nous parvint au même moment où les invités, d’origine autochtone, descendirent les marches menant au buffet. Après les présentations de chacune et de chacun, tout comme les bouches, les verres se remplirent du fruit de diverses pressions. Avec les doigts, nous prîmes plaisir à goûter au chaud et au froid. Entre les bouchées, s’échangèrent les rires et les paroles, les pitreries et les histoires. La pluie, soucieuse de ne pas nous prendre de travers, tomba bien droite et maintint, pour le confort de tous, une température constante propice à la danse. Comme une boîte à musique géante, le moulin s’ouvrit pour nous inviter aux déhanchements, aux ondulations, aux chorégraphies improvisées et autres chorales multiculturelles. Le déchaînement des corps et la soif d’ivresse vinrent à bout de la mousse et de ses bulles.
Apaisés, fatigués, heureux, comme portés par la légèreté de nos envies, les portes des chambres se refermèrent sur nos secrets.
Encore dans les échos de la soirée, comme les draps encore tièdes, nous sommes sortis chiffonnés de la nuit. Sous un arbre, à l’abri du soleil que nous avions espéré la veille, la table du petit déjeuner nous attendait. Encouragés par les sourires et la douceur des regards, nous nous sommes installés. Il suffisait de se laisser porter par l’air. Les tartines, comme des palettes odorantes, se coloraient de mures, de fraises ou d’abricots avant, pour certaines, de disparaître dans le café. Les bols se remplissant au fur et à mesure que les lits se vidaient, les langues se firent plus agiles. Comme si nous voulions nous assurer que nous pouvions toujours rire de tout nous racontions n’importe quoi, heureux de faire rire d’un rien.
Alors que rien ne le laissait présager, le temps s’est rappelé à notre bon souvenir. A quoi bon raconter la suite puisqu’il fallait s’éloigner.

lundi 5 septembre 2011

Au bord

L'étendue d'eau attend le reflet. Elle n'ose pas encore frissonner. Avec anxiété elle guette l'arrivée du vent. Transperçant la glace transparente, la lumière patiente dans le froid. La brume va bientôt disparaître. Des battements d'aile troublent l'horizon. Comme chaque jour, l'homme observe le lac. Chaque matin, en douceur il l'espère. Un reflet de lumière lui donne l'espoir. Pourtant, rien ne distingue ce matin. Des murmures lui indiquent qu'il est temps. Sur le retour, ses pieds froissent les feuilles. Il sourit. Bientôt, demain sera proche.  

samedi 3 septembre 2011

...et pas autrement

"Je crois qu'il est toujours dommageable pour un pays d'afficher, quand l'intérêt général est en jeu, un désaccord politique. Regardez les Etats-Unis avec les querelles de Barack Obama et des républicains. Cela a fragilisé l'image du pays, qui désormais a même perdu son AAA alors que l'économie américaine est l'une des plus solides du monde.C'est pourquoi je pense que réunir le Congrès suppose que ce soit un rendez-vous d'union nationale et que les parlementaires acceptent de se hisser au-dessus des intérêts partisans pour voter cette règle de sécurité."
Ainsi s'est exprimée notre amie Valérie Pécresse à propos de la désormais célèbre règle d'or. Comme j'ai le temps, je vais décortiquer ces propos. Le "toujours dommageable" est péremptoire, définitif, sans nuance et ne supporte aucune contestation ou remise en cause puisque à l'évidence c'est la vérité. Qui conteste cette vérité est irresponsable.

Pour Valérie, le débat démocratique devient un désaccord politique et est de ce fait nuisible, nous pouvons même dire obscène. Il est "dommageable d'afficher". Ce qui voudrait dire que débattre c'est se donner en spectacle, donner le mauvais exemple et, comme dirait notre ami Guéant, ne pas être un bon français. Ainsi, l'exercice de la démocratie est à géométrie variable. Lorsque tout va bien, nous sommes autorisés à débattre de tout, à faire part de notre opinion, de nos désaccords, à nous afficher. En revanche, lorsque la situation économique est mauvaise, notre devoir est de nous taire, ce qui nous permet d'avoir une bonne note. Qui aurait envie d'être un mauvais élève comme les USA? Dans la même veine, François Fillon vient d'affirmer « Tout parti et tout programme qui ignorerait les contraintes financières devront être considérés comme inconséquents et disqualifiés pour défendre l’intérêt général »

Droite dans ses escarpins, notre amie Valérie n'hésite pas à qualifier de querelle le débat entre républicains et démocrates. Elle tente de nous faire peur, de nous faire croire qu'il n'y a pas d'alternative. Elle remet en cause le pouvoir des peuples à disposer d'eux-même. Pourquoi ne pas imaginer que nos dirigeants soient désignés par les agences de notation?
L'impôt, les choix concernant la répartition des charges et l'affectation des recettes sont les fondements de la démocratie et à l'origine du parlementarisme. Ces choix permettent de construire un projet et d'y adhérer.