mardi 30 septembre 2008

Une passion, la vérité

Les observateurs attentifs de la vie politique française que vous êtes ont certainement remarqué le changement que je suis tenté de qualifié de dialectique. Comme toujours, notre président est à l'origine de ce changement, de ce bouleversement, de cette révolution sémantique (vous remarquerez que j'emploie plein de mots dont j'ignore le sens). Lors de son discours à Toulon jeudi dernier, il a solennellement proclamé qu'il fallait maintenant dire la vérité aux français. Même si cela vaut la peine, je n'analyserai pas cette phrase, je ne peux pas tout faire à votre place.

Miracle, ministre lève toi et parle, samedi à la sortie du conseil des ministres, plusieurs d'entre eux, le plus sérieusement du monde, se sont trouvés une irrésistible passion pour la vérité. Ainsi, notre ami Laurent Wauquiez nous gratifia d'un "il faut dire la vérité au français à propos du chômage". Compte tenu des fuites sur le sujet, il pouvait difficilement faire autrement, mais il est à remarquer qu'il n'a pas remis en cause les sources statistiques, qu'il n'a pas invoqué l'argument classique qui consiste à dire "c'est une période de l'année où l'on constate traditionnellement une hausse saisonnière du chômage en raison de...".

Autre exemple, hier monsieur Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, sérieux de chez sérieux, déclarait au Monde Les Français sont des citoyens responsables. Le temps est définitivement révolu, où l'on pouvait leur dire des choses inexactes, approximatives. La vérité aujourd'hui, c'est que personne ne sait véritablement ce qui va se passer. Comme vous êtes des citoyens responsables je vous laisse faire l'analyse de cette déclaration.

Je reviendrai sur ce passionnant sujet dans les jours prochains. Je vous sens impatients.

lundi 29 septembre 2008

Camp de travail (suite et fin)

Conscient du caractère décousu et hors actualité de ce récit, je ne vais pas le prolonger plus longtemps. Sachez que ces vacances qui devaient être celles du repos et de la convivialité ont été celles de la sueur et de la souffrance. Nous pensions ne jamais revoir les nôtres et laisser nos dernières forces, notre dernière lueur en ce lieu, dernier avatar d'Edvige.

Vous trouverez ci-joint une vidéo qui relate la libération du camp.

Je vous rassure, nous avons depuis repris des forces, bénéficié du soutien d'une cellule psychologique.

dimanche 28 septembre 2008

Rallye 2008



Un petit mot. Le soleil vient de se lever... Il est 7h30 en ce dimanche qui promet d'être ensoleillé. Je pense à vous qui avez été obligés de vous lever tôt alors que vous auriez pu rester au chaud dans votre lit et plus si affinités. Certains doivent nous maudire.
"Dis chérie, pourquoi on leur a dit que nous étions libres pour leur putain de rallye? On avait qu'à leur dire qu'on avait la communion du petit, ou que la moisson n'était pas terminée, ça a marché le dernière fois."

Avec les excuses de toute l'équipe, sauf Pascale qui ne supporte pas de devoir s'excuser.

vendredi 26 septembre 2008

Mouillage de petite culotte (une quiche, une)

Bien que l'envie m'en prenne souvent, je résiste à cette envie d'être vulgaire ou grossier, ce qui est une histoire d'appréciation. L'objet de mon envie est aujourd'hui Laurence Parisot, responsable du MEDEF. Je me dois de vous dire, pour être honnête, qu'elle ne m'a jamais procuré ces bouffées de haine et ces envies de meurtre comme savait si bien le faire son prédécesseur. Ce qui m'agace chez elle c'est son côté groupie. Elle voue une admiration sans borne à notre président.

Peut-être vous souvenez-vous des universités du MEDEF 2007 au cours desquelles notre président avait fait une intervention remarquée aux relents de campagne électorale, imprégnée, comme le baba de rhum, de volontarisme qui rendait tout possible tout de suite. Notre copine Laurence magna la dithyrambe comme Seilliére la morgue et le mépris. Notre président avait été fantastique, son discours était historique et fondateur, enfin un président qui comprenait les entreprises. Pour ce qui est de ceux qui travaillent dedans, on verrait plus tard. Un an plus tard, toujours pendant les universités du MEDEF, elle affirme : "Nous n'avons plus assez de possibilités de création de richesses, écrasés que nous sommes par les prélèvements obligatoires".

Il y a quelques jours, elle dit en substance : Le poids des impôts et des cotisations sociales nuit au développement des entreprises françaises qui sont "les plus taxées au monde", a-t-elle affirmé, lors d'une conférence de presse mardi 23 septembre, en critiquant "l'illisibilité des chiffres fournis par le ministère de l'économie et des finances". Cette année, "il y a eu une légère augmentation... mais ce léger est déjà trop. Et ce qui est actuellement dans les tuyaux du gouvernement est tout à fait inacceptable"

Elle était donc fâchée. Et puis hier, en rade, son idole s'exprime. Notre petite Laurence donne son avis, ce qui donne : Laurence Parisot, présidente du Medef, s'est réjoui du dicours de Nicolas Sarkozy. "Le président de la République a prononcé un discours véridique, ambitieux, historique, à la hauteur du défi auquel nous sommes tous confrontés." Et pourtant, qu'a dit notre président "L'ETAT, l'ETAT, l'ETAT..."

Vous l'aurez compris c'est à notre copine Florence que je remets la quiche de la semaine.

mercredi 24 septembre 2008

Camp de travail (3)



Après quelques hésitations, nous avons fini par arriver là où nous étions attendus. C'est un endroit, un vestige de civilisation disparue, un lieu qui a renoncé à lutter contre le temps et qui porte le bucolique nom de "La Ligne". C'est un corps de ferme qui est au bout de tout, un corps décharné sous perfusion qui était nécessaire pour un éventuel maintien des fonctions vitales. Je vous joins quelques photos qui vous donneront une idée assez juste de l'environnement architectural.



Nous sommes arrivés alors que nos hôtes finissaient de manger, ce qui d'entrée nous donna une idée assez juste du degré de convivialité ambiant. Nous dûmes nous contenter d'un crouton de pain et d'un morceau de camenbert qui, aussi incroyable que cela puisse paraître, était allégé en matière grasse. Les repas suivants confirmèrent que nos hôtes et leurs acolytes avaient une conception très sommaire de ce qu'est une recette de cuisine.



Après ce frugal repas, nous avons ressenti ce qu'un étranger déraciné peut ressentir lorsqu'il débarque en terre inconnue et que personne ne semble l'attendre. Nous avions l'impression d'être des travailleurs clandestins.

Point trop n'en faut

Il ne vous a pas échappé que dimanche dernier ont eu lieu les élections sénatoriales (renouvellement par tiers etc...). Bien que le mode de scrutin soit particulier, c'est par le suffrage universel que les sénateurs obtiennent leur siège. C'est un choix démocratique des électeurs. Par ailleurs comme vous le savez, le Sénat, article 24 de la constitution, représente les collectivités territoriales. Compte tenu du résultat des trois dernières élections locales, on serait en droit de se demander alors pourquoi le Sénat n'est-il pas composé d'une majorité d'élus de gauche? Oui pourquoi, dis-nous tonton Thierry?

La réponse se trouve à l'UMP. Elle nous fut donnée par la bouche de tonton Devedjian qui nous expliqua doctement que le Sénat, qui ne mérite pas totalement sa mauvaise réputation (là c'est moi qui le dis), que le Sénat donc, était un absorbeur de bouleversement, un modérateur de changement. En d'autres termes, trop de démocratie d'un seul coup peut être déstabilisateur.

Sur le même sujet et toujours en provenance de l'UMP (Un Monde Parfait), une analyse très personnelle du gars Dominique Paillé. Je vous situe le personnage. C'est un des porte-flingues du président et porte-parole de l'UMP. Il a été battu aux dernières élections législatives et, nommé conseiller politique à l'Elysée et secrétaire général adjoint de l'UMP en 2007, il a dû céder sa place quelques mois plus tard pour devenir simple porte-parole du parti majoritaire. Comme il lui fallait retrouver un peu de légitimité démocratique, l'Elysée lui a proposé de se présenter aux sénatoriales pour représenter les français de l'étranger. Il a donc bénéficié du parachute électoral qui a certainement servi à confectionner la veste qu'il s'est pris. Récoltant 10,6% des voix,le plus mauvais obtenu par les candidats en lice, M. Paillé souligne qu'il n'a échoué "que de cinq voix". Et il ajoute "L'Assemblée des Français de l'étranger a un fonctionnement fermé. Elle est organisée comme une écurie. Je n'étais pas du sérail et je plaidais pour une réforme de l'AFE qui aurait pu nuire à ses membres. Ils ont préféré défendre leur pré carré. D'autres avant moi se sont cassé les dents." Pas une seconde, ne lui est venu à l'idée que si il n'avait pas été élu c'était peut-être tout simplement parce que les électeurs étaient satisfaits des élus en place.

Allez savoir pourquoi parfois je doute du sens de l'intérêt public de certains de nos politiques.

dimanche 21 septembre 2008

Camp de travail (2)


C'est par un matin d'été pluvieux que nous avons quitté la Normandie pour rallier les confins de la Vienne. Bien qu'heureux de quitter l'humidité ambiante, je dois vous avouer qu'en nous le doute s'était immiscé. Je regardais à nouveau les photos pour tenter de me rassurer. Ma compagne se voulait rassurante, arguant que parmi le photos, on pouvait voir ceux qui nous avaient précédé et que se basant sur ces témoignages rien ne laissait augurer d'une quelconque arnaque.



Mais ces soit-disant preuves se révélèrent bidonnées, ceux qui nous auraient précédé n'étaient que des complices sans scrupule et prêts à tout pour arrondir leur déjà conséquents salaires de fonctionnaires.



Mais, ignorant encore pour quelques heures ce qui nous attendait, nous avons fini par reprendre confiance, d'autant que le soleil faisait son apparition.

Camp de travail (1)




Pris dans le tourbillon de la vie, j'ai oublié de vous raconter ce qui nous a tenu lieu de vacances. Cette année pour nos vacances, nous avions un impératif et une contrainte. L'impératif était de passer ces vacances hors de Normandie et plus précisément sous la Loire pour éviter la pluvieuse déprime de l'an dernier. La contrainte était notre manque de moyens, ce qui dans la logique du moment est normal. Nous n'avions pas travaillé plus, nous n'avions donc pas gagné plus.



Alors que nous cherchions un point de chute qui prenne en compte impératif et contrainte, un couple de nos amis, P et L, nous proposèrent, par solidarité avec un couple de nécessiteux, de venir avec eux dans la Vienne. Nous qui sommes plutôt casaniers, planplan, nous avons pour amis des couples entreprenants, toujours sur la brèche, dont les week_end sont toujours overbookés. Ils construisent, réparent, creusent, organisent, prévoient, ont des projets plein les cartons. Ils virevoltent, sont ici, sont là, seront ailleurs. Ils font les choses avant même de penser à les faire. Donc, P et L, anxieux à la perspective d'une retraite sclérosante, ont fait l'acquisition d'un corps de ferme avec le projet d'y aménager des chambres d'hôtes. Ils nous ont donné à voir quelques photos. Nous avons trouvé cela fort charmant mais nous avons eu comme un doute. Pour une ferme qui était abandonnée depuis 25 ans, elle était bien conservée. Nous nous sommes demandés quels travaux pouvaient être entrepris. Mais nous n'avions aucune raison d'être méfiants.

samedi 20 septembre 2008

Et une quiche, une

Cette semaine j'ai hésité pour l'attribution de la quiche de la semaine, car nombreux était les potentiels récipiendaires. L'éternelle Michèle Alliot-Marie qui a encore mangé son chapeau mais cette fois fourré à la couleuvre. Notre ami Jean-Louis Borloo avec ses fuites de bonus-malus qui se fait tancer par le gars François. Notre copine Christine Lagarde qui, selon ses conseillers, aurait à elle toute seule, et d'un coup de fil nuitamment donné au secrétaire au Trésor Henry Paulson, mis un terme à la crise financière.

J'ai malgré tout choisi Xavier Darcos qui avait déjà les lardons avec son projet de médaille pour les bacheliers mais qui avec ses propos sur la maternelle a droit à la quiche complète avec le moule et le papier sulfurisé. Auditionné par la commission des finances du Sénat(cliquez sur le titre pour voir la vidéo), notre gars Xavier s'interrogeait, à propos des enseignants de petites sections de maternelle, sur l'opportunité de recruter à bac+5 "des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?" . Voici donc un ministre de l'éducation nationale bien informé de ce qui se passe à l'école de la République.

Edenté

L'avenir s'annonçait radieux, nous étions entre de bonnes mains, la route était toute tracée, tout droit jusqu'au bout du chemin, nous n'allions pas trainer en route, notre pays allait changer comme jamais depuis Napoléon. Par une nuit étoilée, le regard dans les astres, nous aurions pu voir cette constellation Napoléon-De Gaulle-Sarkozy. Et puis le gars François nous avait dit que n'étant plus ministre et président de conseil régional depuis de long mois, il avait pu réfléchir, sous la houlette de son futur chef, à la France de demain, à la France d'après. Tout était prêt, bien rangé dans les cartons. C'est avec enthousiasme que nous, je dis nous par commodité bien que je ne fasse pas partie de ce nous, nous avons voté. Nous avions envie d'y croire. Avions-nous vraiment le choix? Nous étions persuadé que jusqu'ici personne n'avait voulu et qu'enfin arrivait le règne de la volonté, de la vérité, de la transparence, du bon sens, des valeurs enfin retrouvées qui avaient fait la France, le travail, la solidarité et non l'assistanat, la juste récompense de l'effort, le respect, l'autorité, la sécurité, un Etat protecteur et non tentaculaire et dispendieux. Nous allions assister à la mort définitive des idéologies et à l'avènement du pragmatisme, nous allions jeter dans le bûcher de notre espoir mai 68 et redevenir un peuple qui croit. Enfin les hommes politiques allaient s'occuper de nous, nous écouter, nous comprendre. Nous allions être enfin heureux. à suivre...

vendredi 19 septembre 2008

Edenté



Souvenez-vous de la campagne électorale. La France, les français, après des décennies de chiraquisme en tous genres, autrement appelé immobilisme, étaient à la recherche de quelque chose, de quelqu'un pour les faire sortir de là. A force de ne plus croire en rien, d'être des laïques négatifs, de travailler de moins en moins et de moins en moins longtemps, à force d'être des assistés, des chômeurs qui ne veulent pas travailler, à force d'être des futurs délinquants, à force d'être ce qu'ils étaient, les français ne savaient plus qui ils étaient. Alors ils ont cherché et trouvé l'homme providentiel qui leur a dit que tout était possible, que tout comme lui avait changé, la France allait changer, que la France allait retrouver sa fierté, sa place dans le monde, qu'elle redeviendrait la patrie des droits de l'homme, le refuge des opprimés quelque soit leur nationalité. Il leur a dit que la valeur travail serait remise à l'honneur et valorisée, que les faibles seraient protégés. Il leur a dit qu'il n'y avait pas de fatalité, qu'il ne fallait pas se résigner au déclin, qu'il fallait faire preuve de bon sens, qu'avec de la volonté tout était possible. Il leur a dit qu'il fallait libérer les énergies pour créer de la richesse pour qu'enfin notre pouvoir d'achat augmente et que lui, c'est avec les dents qu'il irait chercher le point de croissance qui nous manquait. Il leur a dit qu'avec lui la politique allait changer, qu'il adopterait le langage de la vérité, que les lignes allaient bouger, que la rupture serait à l'ordre du jour et permanente. (à suivre)

jeudi 18 septembre 2008

Duo dans le pré



Cette photo, extraite de l'album du rock est dans le pré, se trouve là à la demande de la jeune fille qui se trouve à droite. J'ai ainsi exhaussé un de ses rêves les plus chers et les plus fous, être dans mon blog. Voilà qui est fait.
Cette photo est intéressante à plus d'un titre. L'expression qui se lit sur notre ami à lunettes (je ne connais pas son prénom) accrédite la thèse selon laquelle le mélange herbe/bière rend heureux et hilare.

Par contre, l'arrière plan, sans en être l'antithèse, montre que chacun de nous peut avoir une façon très personnelle de manifester son contentement. Là, on peut deviner toute la maitrise, toute la retenue d'une émotion qui ne doit pas moins être intense.

lundi 15 septembre 2008

Contrôlé positif

Le voyage du pape en France. Comme vous me voyez là, je ne sais pas quoi en penser. Si je ne suis ni catholique, ni croyant, au mieux je souris. Si je suis croyant ou catholique non croyant, je l'écoute par curiosité même si je sais ce qu'il va dire. On peut toujours croire. Si je suis catholique croyant, l'idéologie papale peut m'agacer, voire m'énerver, provoquer mon incompréhension. Quand j'écoute le pape, je ne l'écoute pas, je le lis. Quand je l'écoute je ne l'entends pas. Il a cette curieuse faculté à parler d'amour, de communauté, de rassemblement et en même temps d'exclure les divorcés, tout ce qui n'est pas hétérosexuel, tout ce qui n'est pas vierge avant le mariage, les femmes de la prêtrise. L'amour oui mais dans le stricte respect du dogme. Le dogme n'a pas de coeur. Il ne suffit pas d'écrire une encyclique pour ouvrir une nouvelle fenêtre. Et par ailleurs, je ne supporte pas cette foi qui rend niais, qui provoque cet optimisme béat, cette foi que l'on étale. Si c'est ça, je préfère que dieu me haïsse. Voilà, à chaque fois je deviens outrancier mais je ne regrette pas.

Alors que j'aime, que je crois, que j'ai une morale, que je distingue le bien du mal, je ne supporte pas que l'on vienne me faire la morale. Vous remarquerez que je n'ai pas l'air de supporter grand chose.
Allez savoir pourquoi, j'ai exclu l'homme en blanc de mes relations.

vendredi 12 septembre 2008

Robert et moi




L'autre matin, un de ces matins que rien ne distingue des autres, le désormais célèbre radio-réveil fait son office. Patricia Martin fait irruption dans la chambre. C'est une habituée. De toute façon, comme je vous l'ai expliqué il y a peu, je n'ai pas le choix.

Il vous faut savoir que le radio-réveil est situé à ma droite, sur la commode, à côté de la lampe, tous deux cernés par les livres. Pour ce qui me concerne, j'occupe la partie gauche du lit. Je suppose qu'il existe une géographie du lit mais je n'en connais pas la signification. Si vous avez des lumières, éclairez-moi. Depuis quelques années, une de mes particularités est d'être malentendant de l'oreille droite, suite à une sombre histoire de piscine. Je suis donc, par rapport au radio-réveil, mal placé. Si je ne me tourne pas vers la droite afin que mon oreille gauche prenne la place de la droite, parviennent à mon cerveau des sons qu'il est incapable d'interpréter.

Il est six heures quinze en ce matin de tous les jours et mes oreilles n'ont pas échangé leur place. Mon corps est encore en pilotage automatique, mes fonctions cérébrales sont réduites au minimum vital, ma conscience est ailleurs. Une impulsion électrique, une lumière rouge qui s'allume dans les confins inexplorés de mon cerveau. Comme mon "Rosebud", deux mots, en provenance du radio-réveil, ont rétabli les connections. "Led Zeppelin" suivi des premières notes de "Whole lotta love". Comme par miracle "les chroniques du matin" et "Robert et moi" se trouvent réunis. Dans l'instant, mon oreille droite récupère toute son acuité. Les premiers effets du prochain voyage papal? Suit la présentation d'un livre dont vous pouvez voir la couverture ci-dessus. Je vous ferai une fiche de lecture. Quelques minutes plus tard, le canal auditif droit fait à nouveau la sourde oreille.

A propos de livre, vous êtes nombreux (deux) à me demander où j'en suis avec "Les bienveillantes". Cet ouvrage n'a pas quitté ma table de nuit. Comme un avions sur la piste, il attend son tour.

Merci à Stéphane A

jeudi 11 septembre 2008

Et une quiche, une

Je pourrais vous dire que cette semaine la quiche d'honneur, bien qu'il y ait eu beaucoup de postulants, est servie à notre copine Michèle Alliot-Marie. Mais, comme cela est le cas pour certaines compétitions, au bout d'un certain nombre de victoires, le trophée est acquis définitivement.

Je dois vous avouer, et ceci à ma grande honte, que j'adore la cacophonie gouvernementale, qu'elle soit de droite ou de gauche bien qu'une des deux ait ma préférence. Pendant une semaine notre ministre de l'intérieur, qui devrait y rester, s'appelait Michèle Tout-Et-Soncontraire. Edvige n'était en rien une atteinte aux libertés publiques, notre Mimi se permettant même de remettre à sa place son collègue Morin qui lui ne voyait pas l'intérêt d'un certain nombre d'informations que devait contenir ce fichier. Mais c'était comme ça et puis c'est tout.
Pourtant, après un remontage de bretelles, car vous aurez remarqué que notre copine Michelle est toujours en pantalon, et un soufflage dans les bronches élyséen, la fille Michelle, envoyée le soir même en catastrophe au 20 heures de la une, nous expliqua les vertus du débat démocratique et ce qui précédemment n'était que polémique, mauvaise fois et politique politicienne devenait essentiel au respect des libertés. Malgré tout, dans une ultime et pathétique tentative de ne pas manger entièrement le chapeau, elle tint à préciser qu'il n'avait jamais été question que les informations concernant notamment les orientations sexuelles (l'expression orientation sexuelle me donne l'impression que l'on connait grosso-modo la direction mais sans être sûr de la destination) ne seraient pas dans Edvige (expression malheureuse). Une lecture attentive du décret, que n'a pas faite notre gisquette, prouve le contraire. Allez savoir pourquoi...

mardi 9 septembre 2008

Un fil de soi

Une jeune fille dont je suis proche et qui m'appelle papa a entrepris, avec une amie, un périple de quatre semaines en Chine. De Pékin à Kashgar, autrement dit, la route de la soie. Je ne peux, en l'état des informations qui m'ont été communiquées, vous en dire plus si ce n'est que tout se passe bien et qu'elles font route commune avec deux taïwanais. Je me suis laissé dire que le taïwanais est respectueux et courtois. Nous voilà rassurés. Mais ce n'est pas de cela dont je voulais vous entretenir.

Lorsque j'ai pris connaissance de l'itinéraire, j'ai imaginé les grands espaces, des peuplades aguerries, rugueuses mais chaleureuses, des visages tannés par le soleil et le vent, des villages loin de tout et que relient des pistes dont le tracé est dans l'abri des mémoires. La grande aventure, la confrontation avec la nature, l'émerveillement. Dans mon idée, le premier pas de cette traversé serait l'enclenchement d'un mécanisme ayant pour objet l'oubli, provisoire, de son monde, de sa culture pour finir par s'abandonner à ce nouveau monde, par plonger dans autre chose. Et bah non.

Nous échangeons des texto qui font Pékin-Paris en cinq secondes, nous la tenons au courant de son inscription à la fac, nous lui répondons que non sa carte d'étudiant n'est pas encore arrivée, comme elle a perdu son portable, je l'informe par mail que j'ai fait couper sa ligne. Comme quoi le fil n'est jamais rompu.

lundi 8 septembre 2008

Oups!




Qui a dit "On va faire tous nos efforts selon un certain nombre de paramètres"

Oui, je sais, même sans la photo Vous auriez trouvé. Je vous rappelle que notre amie Christine est ministre de l'économie. Si elle met autant de rigueur dans la gestion de notre économie que dans le respect de la syntaxe et la précision de ses propos, rien d'étonnant à ce que nous en soyons là où nous en sommes. Je vous rappelle qu'au mois de juin, elle tentait de nous faire partager son optimisme en nous jurant, croix de bois croix de fer, que la croissance serait pour le moins égale à 1,7%, profitant de l'occasion pour une nouvelle fois mettre en doute les prévisions, trop pessimistes, de l'INSEE. Et puis, catastrophe, nous nous retrouvons avec un taux de croissance négatif au deuxième trimestre.

Allez savoir pourquoi, j'ai l'impression qu'on me prend, comme dirait notre copine Christine, pour un imbécile.

Recto/verso

Comme l'a chanté Robert "What is and what should never be".
L'homme se trompe souvent. Il se trompe sur ce qu'il est et il se trompe sur ce que la femme attend de lui. Il se trompe et il confond. Il attribue à la femme certains de ses désirs, certains de ses fantasmes. Il finit par confondre cette confusion avec la réalité. Un exemple donnera chair à mon propos.

L'homme, du moins jusqu'à un certain âge, aimerait ressembler à ce que vous pouvez voir ci-dessous car il pense que là est l'idéal féminin. Alors que toutes les femmes vous le diront, l'idéal féminin n'existe que dans la tête des hommes. Remarquez, ça m'arrange. Et alors, me direz-vous? Une grande majorité d'hommes sait très bien que quoi qu'elle fasse elle ne parviendra pas à ressembler au gars David. D'ailleurs, personne ne leur demande.





Comme c'est souvent le cas, l'homme, qui, pour nombre d'entre nous, ressemble plus à ce qui est ci-dessous qu'à ce qui est ci-dessus, va essayer de compenser. Il a l'impression que tel qu'il est, pas un seul regard ne se posera sur lui. Il peut être amené à faire des excès de virilité (je ne sais pas trop ce que c'est), à déployer sa queue de paon ne faisant que s'éloigner de ce qu'il est pour n'être plus personne si ce n'est un cliché.

samedi 6 septembre 2008

Les groupes 2008 et ce qui s'y rapporte

Vous trouverez ci-après le texte d'ouverture du deuxième festival et les présentations des groupes telles qu'elles ont été déclamées.


"Le rock est dans le pré. Cette phrase qui l’an dernier était plutôt une angoissante question est aujourd’hui une affirmation. Chacun se souvient avec émotion de la première fois. Ah la première fois, ses tâtonnements, ne pas faire trop long sans être trop court, ses interrogations, comment brancher cette guitare deux jacks, ses hésitations, trouver le coup de poignet pour que la tireuse ne fasse pas trop de mousse et ses maladresses. Mais même une succession de fausses notes ne fait pas forcément du Boulez. C’était la parenthèse culturelle. Tout ça pour vous dire que la première fois est un concept surfait. Il nous arrive d’y penser avec nostalgie mais seuls sont prêts à la revivre ceux pour qui c’était la dernière. Mais avant de reléguer cette première fois dans les méandres de notre mémoire comme on abandonne une vieille suceuse qui a trop servi, n’oublions pas que la première édition a vu naître les prémices qui de frôlements en fusion, de tremblements en éruptions ont fait apparaître Angèle.

Forts de notre expérience, prêts à faire vibrer le manche, à frétiller de l’archet, à mettre nos corps en accord, nous sommes de retour pour la deuxième édition qui, comme le faisait finement remarquer Alain, pourrait être la seconde si chacune de mes interventions n’est pas saluée par un tonnerre d’applaudissements. Vous pourrez constater, comme c’est souvent le cas, que cette deuxième fois n’est ni tout à fait la même ni…

Pour finir, nous tenons à remercier Cathy de Nogent et Emmanuel du Mesnil qui sont les âmes de ce festival et sans qui rien ne serait possible et à un moindre degré tous les bénévoles et vous bien sûr, public chéri.

Après avoir signé d’un ZZ qui veut dire la grange, j’ai la conviction que nous nous reverrons pour la troisième édition car ce festival est solide comme le rock."



PHILIPPE

Je ne vous ferai pas l’affront de vous le présenter. Quelques mots malgré tout pour vous dire que Philippe qui se fait appeler le Niel Young de Barentin, mais que dans la profession on appelle le caresseur de manche, plonge ses racines, the roots comme on dit là-bas, dans les terres arides d’un sud désertique où seule la passion de la musique permet aux cœurs desséchés de palpiter à nouveau pour devenir d’or. Ce soir Philippe nous offre sa solitude. Comme il vous le chantera, c’est en traversant l’Ohio, chacun le sait, que vient le temps de rencontrer Cortez le tueur.



LES AMIS DE LA SAINTE SIXTUS

Nous sommes là en terrain connu. Comme le dit fort justement Emmanuel, malgré un nom qui est au rock ce que la Valstar est à la bière, ce quatuor fait dans le riff qui vous découpe chaque morceau en tranches bien épaisses et bien grasses, dans la grosse caisse qui vous pilonne jusqu’à l’extase, dans la basse qui vous fait vibrer les tripes, avant que de son archet il ne vous frôle et ne vous fasse frissonner le corps caverneux. Rêche comme une barbe de trois jours, doux comme la peau d’une femme, laissons nous prendre par le rock de nos amis.





MOTHER FUNKERS

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont quatre. Rien que de très banal allez vous me dire, ce à quoi je répondrai par l’affirmative. Mais si j’ajoute qu’ils ont le beat, comme des millions de spectateurs avant vous, vous me répondrez « MOTHER FUNKERS » et vous aurez raison. Ecouter leur musique fait naître le désir, le désir de corps qui ondulent, se raidissent, éructent, râlent à l’écoute des notes qui sont autant de caresses qui mettent à mal notre intimité. Une bouche profonde, un saxo, des cordes qui vibrent, des baguettes qui virevoltent c’est…




KINA

Voici la nouveauté de cette édition qui après avoir passé d’intransigeantes sélections va nous faire découvrir autre chose. C’est tellement nouveau que je ne peux vous en parler. Sachez pourtant que KINA, mot d’origine tibétaine veut dire « la chienne de ma mère est morte hier ». Tant de choses dans quatre lettres, mais il faut savoir que les tibétains ont toujours eu beaucoup de choses à dire mais de moins en moins de temps pour les dire. Donc laissons à KINA le temps de nous dire le chemin de ce qu’il croit.



SECOND FLOOR

Si il était encore parmi nous, Phil Spector aurait dit « SECOND FLOOR ? Le mur du son ». Ce qui est certain c’est qu’ils vont gentiment nous mener jusqu’au septième ciel. De leur énergie, de leur envie, de leur plaisir, ils nous éclaboussent et nous font grimper aux rideaux où l’on se surprend à crier, à gueuler « Encore, encore, toujours, vas-y, plus fort, continue » jusqu’à ce que nous soyons épuisés mais toujours vivants.


vendredi 5 septembre 2008

Regrets



Depuis longtemps, depuis si longtemps que le souvenir de la première fois m'a quitté, depuis trop longtemps pour que la honte soit encore présente, chaque matin j'entendais, j'écoutais Jean-Marc Sylvestre. Chaque matin il prenait soin de remettre à niveau mon réservoir de haine, ma fiole à bile. Chaque matin, j'avais envie, une de ces envies furieuses de lui fracasser la tête contre les murs, de le condamner à toucher le RMI pour le restant de sa vie, à s'habiller chez TATI et à faire ses courses chez LIDL.

Vous vous dites "Mais pourquoi l'écoutait-il?". Comme beaucoup de couples, nous possédons un radio-réveil dont le principe est : celui qui le règle décide de la station et de l'heure à laquelle son compagnon sera réveillé. Notre radio réveil a depuis longtemps perdu ce qui lui servait d'antenne. De ce fait, France-Inter est la seule station dont la qualité d'écoute reste satisfaisante. Pour ce qui est des autres stations, le son se détériore au fur et à mesure que vous vous éloignez de l'instrument. La solution serait de dormir avec mais je refuse de me séparer de mon nounours.

Pour en revenir à notre ami Jean-marc, j'y avais droit à chaque fois que je trainassais au lit. J'avais l'impression qu'il m'envoyait chaque matin un message subliminal du type "Lève-toi, feignasse de fonctionnaire improductif, honte à toi creuseur de déficit public.". Et qu'apprends-je incidemment? Que notre gars Jean-Marc a quitté les ondes pour rejoindre le Nonce. Allez savoir pourquoi, mes matins sont plus calmes.

jeudi 4 septembre 2008

Tous les mercis (ou presque)

Afin de n'oublier personne, nous remercions tout le monde.

Tout d'abord, un grand merci à Myriam pour cette superbe affiche qui a fait l'unanimité et s'est arrachée à prix d'or mais compte tenu des frais de dossier, des taxes et autres participations à la solidarité, les droits d'auteur, ne bénéficiant pas de la protection du bouclier, y sont passés.

 


Ensuite, qui n'est pas moins prestigieux que d'abord, un non moins grand merci à Marie pour son décor de scène qui, dans un style très personnel, a su donner tout au long de la soirée cette touche de fraîcheur qui a fini par manquer à certains.


 
Posted by Picasa

Il est arrivé

Brut de décoffrage, vous trouverez sur votre gauche le lien qui vous mènera jusqu'à l'album. Certaines photos peuvent mettre quelques secondes avant d'apparaître dans toute leur splendeur après avoir cliqué. Si des photos vous inspirent il est possible d'écrire un commentaire.

Les yeux de Nicolas

C'est beau l'amour, c'est simple comme un regard.

mercredi 3 septembre 2008

Toujours pour patienter

Patience, je devrais recevoir les photos demain ou vendredi
En attendant, vous pouvez me faire part de vos impressions au sujet du festival que je me ferai un plaisir de transmettre aux organisateurs, notamment pour les encourager à continuer.
Vous trouverez ci-joint une deuxième vidéo de SECOND FLOOR. Pour l'instant je n'ai pas de vidéo des autres groupes. Alors si vous connaissez quelqu'un qui connait quelqu'un..


mardi 2 septembre 2008

Le rock est dans le pré, premières images

Voici les premières images animées du festival qui, auto satisfaction d'un roadie, fut un modèle du genre ou comme le dit mon ami Robert "presque parfait". Je reviendrai sur ce "presque".
Vous remarquerez que le son de cette vidéo est exécrable (aux pinces d'or) comme si les notes n'étaient pas dans le bon ordre. Y en a-t-il seulement un? Mais même ainsi, SECOND FLOOR compte triple.


lundi 1 septembre 2008

En retour

Bonjour. Rentré depuis peu, bronzé des joues et non blasé de tout, c'est avec joie et plaisir que je vous retrouve.

Pour apporter un peu plus de confort dans la lecture de ce blog, vous pouvez voir sur votre gauche, oui c'est ça, les rubriques classées par sujet, ce qui devrait vous permettre de suivre plus facilement. Je n'ai pas l'impression d'être très clair. Un week-end peut-être trop agité.

A ce propos, je vous devine impatients de découvrir, de revivre par l'image, la deuxième édition du "ROCK EST DANS LE PRE". Afin d'être en mesure de vous offrir un produit de qualité répondant à toutes vos attentes, j'aurais du être commercial, j'ai besoin d'un peu de temps et ce en collaboration avec Cathy sans qui rien n'aurait été et ne serait être possible.

En attendant, trouvez la grenouille.





Merci pour tout et pour le reste.

PS: j'aimerais récupérer la play-list de KINA et des MOTHERS FUNKERS, pour les autres groupes j'ai ce qu'il faut. Je suis aussi preneur des photos et films pris au cours du festival. Pour cela laissez moi un commentaire ou un message à l'adresse suivante: clarksdale99@yahoo.f