mardi 9 septembre 2008

Un fil de soi

Une jeune fille dont je suis proche et qui m'appelle papa a entrepris, avec une amie, un périple de quatre semaines en Chine. De Pékin à Kashgar, autrement dit, la route de la soie. Je ne peux, en l'état des informations qui m'ont été communiquées, vous en dire plus si ce n'est que tout se passe bien et qu'elles font route commune avec deux taïwanais. Je me suis laissé dire que le taïwanais est respectueux et courtois. Nous voilà rassurés. Mais ce n'est pas de cela dont je voulais vous entretenir.

Lorsque j'ai pris connaissance de l'itinéraire, j'ai imaginé les grands espaces, des peuplades aguerries, rugueuses mais chaleureuses, des visages tannés par le soleil et le vent, des villages loin de tout et que relient des pistes dont le tracé est dans l'abri des mémoires. La grande aventure, la confrontation avec la nature, l'émerveillement. Dans mon idée, le premier pas de cette traversé serait l'enclenchement d'un mécanisme ayant pour objet l'oubli, provisoire, de son monde, de sa culture pour finir par s'abandonner à ce nouveau monde, par plonger dans autre chose. Et bah non.

Nous échangeons des texto qui font Pékin-Paris en cinq secondes, nous la tenons au courant de son inscription à la fac, nous lui répondons que non sa carte d'étudiant n'est pas encore arrivée, comme elle a perdu son portable, je l'informe par mail que j'ai fait couper sa ligne. Comme quoi le fil n'est jamais rompu.

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