mercredi 31 décembre 2008

Vivons cachés

Comme je ne souhaitais pas vous laisser sur une mauvaise impression, je suis revenu aux fondamentaux, sachant que je préfère ce qui se cache dessous.



Je souhaitais également vous dire que je me suis sérieusement mis à la photo. Vous pouvez voir ci-dessous une de mes premières réalisations avec mon appareil muni d'un zoom très puissant.

Voilà c'est fini

Que faut-il en retenir? Je n'ai rien retenu. J'ai tout laissé partir, pressé d'oublier. J'ai fait le tour, tout visionné à nouveau, même pas de quoi faire un best of. J'ai pensé à un worst of mais à quoi bon se faire du mal.
Plutôt que de passer à la suivante, je me demande si je ne vais pas directement aborder la prochaine.

lundi 29 décembre 2008

Mon ami Frédo



Comme vous le savez, je suis de près la carrière de mon pote Freddy. Lors d'un débat qui avait pour thème "La fusion des départements et des régions", Fred a dit:

"A l'UMP, nous, on va engager un vrai travail de réflexion sur ces questions"

Cette phrase nous donne des indications sur le personnage. Vous noterez sa maitrise approximative de la syntaxe "A l'UMP, nous, on va...". Vous allez me dire que tout le monde parle comme ça. Non, pas moi et j'aimerais que les hommes politiques qui nous représentent fassent preuve d'une maitrise sans faille de la langue française. Un interlocuteur qui commence son intervention par "A l'UMP, nous, on va" , perd toute crédibilité et je ne l'écoute pas. Ce style qui s'affranchit de la beauté, de la finesse, de l'élégance de notre langue révèle la brutalité de celui qui, au nom d'une vénérée efficacité, ignorera les sensibilités, les nuances, les diversités qui nous unissent et nourrissent notre âme, notre coeur et notre culture.

J'avais l'intention de poursuivre l'analyse de cette phrase, mais comme je suis content de moi, je vous laisse le soin de finir. Je termine, sans autre commentaire, par cette dernière phrase de mon Frédo à propos du même sujet

"Il y a un moment où il faut avoir le courage de mettre les mains dans le cambouis"

dimanche 28 décembre 2008

Et une quiche, une (2)



Nous sommes en pleine crise, on ne sait plus ni quoi ni qu'est-ce, à peine un plan de relance est-il lancé qu'un autre est annoncé sans que l'on ait la moindre idée des effets du précédent.

Il faut réglementer, il faut contrôler, il faut réformer, il faut introduire de la raison, de la morale, il faut bannir le profit pour le profit, il faut arrêter cette fuite en avant du monde de la finance auquel plus personne ne comprend quoi que ce soit, il faut que l'économie réelle redevienne notre crédo, il faut remettre l'homme au centre de nos préoccupations.

Voici un résumé de tous les "il faut". Si l'on se donne la peine de lire les différentes analyses qui sont faites de cette crise, on comprend que la distribution de crédits en tous genres et sans contrôle aux foyers américains a provoqué un endettement qui atteignait 100% des revenus. Les montants affectés à la consommation étaient loin de correspondre à la création de richesses. Et que nous dit le gars Chatel du haut de son perchoir de porte parole visionnaire : consommez, c'est un devoir.

samedi 27 décembre 2008

Il nous l'avait pourtant dit



Vous vous souvenez certainement que tout ce qui compte dans la sphère des décideurs de tous poils nous a affirmé il y a quelques mois que la crise n'était pas prévisible. Pourquoi ne les aurions-nous pas crus?

Et pourtant, M. Nouriel Roubini, économiste et ex-conseiller du Trésor sous Bill Clinton, disait lors d'une conférence au FMI à l'été 2006 "La crise partira des Etats-Unis. Le marché immobilier va s'effondrer. Les ménages ne pourront plus rembourser leurs crédits. Des milliers de milliards de dollars de produits financiers adossés à ces prêts partiront en fumée. Le système financier tout entier va se gripper."

Et là j'ai une pensée émue pour mon copain Henri Guaino, donneur de leçons en chef, domicilié à l'Elysée sous le titre de conseillé spécial de notre président. Alors je dis à mon pote Riton, plutôt que de nous pomper avec ta politique de civilisation, tu aurais été plus inspiré d'écouter notre ami Nouriel, ce qui t'aurais permis d'assumer tes responsabilités de conseiller et non pas d'idéologue bien pensant.

Vous avez remarqué, à chaque fois qu'il est question du gars Riton, je m'énerve, c'est plus fort que moi même si je sais qu'il faut raison garder.

vendredi 26 décembre 2008

Et une quiche, une (1)

« Le travail du dimanche est une avancée sociale »

Le dimanche est une journée exceptionnelle et le restera. Les salariés auront le droit de refuser de travailler ce jour-là, ce sera explicitement dit dans la loi. Et ils seront payés double. Ce sera gagnant pour tout le monde.

Ainsi, il y a peu, parlait mon ami Luc Chatel, secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation et porte-parole du gouvernement. Il ne vous a pas échappé qu'il qualifie le travail le dimanche d'avancée sociale, prenant bien soin de ne pas utiliser le mot progrès.
Vous remarquerez qu'à la lecture de la deuxième citation, on peut en conclure que ceux qui refuseront de travailler le dimanche seront payés double.

Mais, si mon ami Chacha est l'heureux impétrant de la semaine, c'est pour une autre de ses saillies. Le 23 décembre sur LCI, il nous transmet ce message : consommer est un acte citoyen. Entendant ces mots, je bondis, je monte sur mes grands chevaux, je prends la pose de l'indigné (je vous montrerai un jour comment c'est)et assène quelques sarcasmes bien sentis. Comme toujours, c'est après que je me mets à réfléchir. et j'ai fini par remercier mon copain Luc. Je me suis posé la question : que veux dire être citoyen? Je dois vous avouer que dans un premier temps je suis resté perplexe face à ma feuille blanche. J'ai cherché un mot qui pourrait qualifier le citoyen d'aujourd'hui. Et j'ai trouvé le mot responsable. C'est un mot qui ne rigole pas, dénué d'humour, parfois très susceptible, donneur de leçons et qui ne supporte pas d'être associé à son collègue coupable.

J'ai continué ma réflexion. Depuis déjà plusieurs années, nos dirigeants, actuels et passés, ont progressivement glorifié la consommation. Cela semblait les rassurer. Le slogan aurait pu être "La consommation va, tout va". Et nous, nous consommions, durablement pour faire plaisir à Borloo. On décelait dans cette foi en la consommation l'affirmation de son caractère quasi mystique. La consommation devenait la quatrième valeur de la république qui bientôt se trouverait gravée au fronton de nos mairies. A suivre

Pragmatique

SVP pour 2009





A tous ceux qui m'ont envoyé leurs meilleurs voeux pour 2008, je signale que cela n'a absolument servi à rien !
Pour l'année 2009 prière de m'envoyer du pognon ou des chèques-repas !
Merci d'avance.. . ça vous laisse encore le temps de vous organiser

mercredi 24 décembre 2008

Mesquin



Je suis comme le titre l'indique, mais l'annonce de toutes ces fortunes fortement entamées ou qui disparaissent me réjouit. D'une certaine façon, ce n'est qu'un juste retour des choses. Ces richesses sont nées de rien et y sont retournées. La différence, de taille, est que ces fortunes étaient virtuelles et que les ruines sont réelles.

dimanche 21 décembre 2008

"Salut les clés d'douze" (Nicolas Cantelou)



Laure Manaudou a repris l'entraînement avec Philippe Lucas.

(reprise d'une légende existante)

Et une quiche, une



Cette semaine, nous décernons une quiche constitutionnelle. Avant cela une rapide introduction contextuelle (ce n'est pas une contrepèterie). Vous avez en mémoire la récente révision constitutionnelle dont l'un des objectifs est de revaloriser le pouvoir législatif en renforçant son pouvoir de contrôle, en donnant des responsabilités à l'opposition, en permettant au parlement d'établir l'ordre du jour à égalité avec le gouvernement...

Persuadé de la bonne foi et de la bonne volonté de notre président, je me disais, qu'avant même la parution des décrets et de la modification du règlement interne de l'assemblée, des signes avant coureurs d'une démocratie rénovée nous seraient adressés. Que nenni. On ne compte plus les textes adoptés en procédure d'urgence, notre président convoque et recadre les parlementaires de l'UMP, du seul fait qu'un texte soit issu du programme présidentiel il doit, envers et contre tous, être adopté même si son urgence n'est plus qu'idéologique. Tout cela au nom de la réforme qui est devenue une fin en soi à défaut d'avoir élaboré un projet de société mobilisateur.

Lorsque qu'un membre du gouvernement est interrogé sur les difficultés que rencontrent certains français pour trouver un logement, pour percevoir un salaire décent sans avoir besoin de travailler 45 heures hebdomadaires, pour se soigner compte tenu du fait que nombre de médicaments sont moins ou plus remboursés, sur les conditions de vie des détenus, des sans domicile fixe, sur le traitement réservé aux sans papier... la réponse est de plus en plus souvent "Jamais un gouvernement n'avait autant réformé" et de citer la réforme de ceci, de cela...

Mais, certainement contrarié par la résistance d'une partie de la majorité qui retarde le vote des projets de loi, j'ai entendu, sur RTL, mon ami Dominique Paillet, qui n'est plus que le porte parole d'une partie de l'UMP, énoncer un nouveau concept : l'application de la loi avant son vote. Au journaliste qui lui demande si il est normal que la publicité soit supprimée à partir de 20h à compter du 5 janvier sur les chaînes de télévision publiques, il répond en substance que puisque la loi finira par être votée rien ne s'oppose à ce qu'elle soit appliquée dès maintenant. Pour donner plus de poids à ce qu'il considère comme légitime, il précise que le PDG de France 2 avait d'ores et déjà prévu sa programmation 2009 sans publicité. Pour terminer, il prend soin de préciser que puisque l'opposition avait en son temps évoqué cette suppression de la publicité, elle ne pouvait aujourd'hui s'y opposer.

Histoire de ne pas traîner en route et de passer à l'étape suivante, je propose à mon ami Domi le prochain concept : projet rédigé fait force de loi.

Photos rallye Ema 2008

Je vous remercie de votre patience et plus particulièrement celle de Monsieur Chaumat.
Vous avez ci-dessous le lien avec le premier album qui se trouve aussi dans la rubrique "mes sites préférés".
D'autres albums, juré craché, seront publiés au cours de la semaine.


http://picasaweb.google.fr/ideeplume/PortraitsRallyeEMA2008#

samedi 20 décembre 2008

Précision

En ce lieu et place devait se trouver la vidéo de Grease version Vexin. Un souci technique m'oblige, me contraint à reporter sa mise à disposition et soyez persuadés que j'en suis marri.

mercredi 17 décembre 2008

Nous n'avons pas les mêmes



Ce matin j'étais à nouveau dans le bus. Je rêvassais, l'esprit en vadrouille quand dans un sursaut j'ai pensé à vous qui deviez être en train d'attendre ma réponse à la question : le travail est-il une valeur? Vous vous doutez bien que j'ai une réponse mais j'ai encore besoin de temps pour qu'elle soit présentable. Compte tenu des enjeux je ne peux pas me permettre de répondre un truc à la va vite.

Par contre, mais qui à ma connaissance n'a rien à voir, dans le livre que je suis en train de lire dans mon transport en commun, l'héroïne dit la chose suivante "Plus le coït est obscène, meilleur il est". Je me demandais si vous étiez nombreuses à partager ce point de vue. Je ne vous cacherais pas que ça me travaille.

mardi 16 décembre 2008

Et une quiche, une



J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de vous faire part de la tendresse que m'inspire ma copine Lolo. Je me dois de reconnaître qu'elle adopte parfois des positions qui me donnent satisfaction. Elle a par exemple affirmé son opposition à l'amendement Marini sur les pertes boursières.

Je ne peux pourtant m'empêcher de lui attribuer, avec retard, la quiche de la semaine dernière. La quiche servie dans le plat du dimanche qu'il faut manger avant qu'elle ne refroidisse. "C'est quoi ce petit goût?" "Ah, tu as remarqué! J'ai mis un peu de paprika. Tu aimes?" "C'est original, en tout cas."

Donc, la petite Lolo a donné son avis sur le travail dominical. De son point de vue il existe "une demande de consommation le dimanche qui est spécifique. Il faut la laisser s'exprimer" ce qui est la moindre des choses dans le pays des droits de l'homme et elle ajoute "Ce qui est bien, c'est le mouvement. On avance au meilleur rythme possible. Nous progressons, c'est un signe de modernité". Elle est toujours dans son trip il faut être moderne. Quand j'étais petit, ma mère m'envoyait acheter des bricoles à l'épicerie "Le comptoir moderne". Le patron portait un béret et une blouse grise, quant à la patronne, un regard à son visage vous prévenait qu'avant d'entrer dans la boutique, vous aviez intérêt à savoir ce que vous vouliez.

Pour Lolo, l'extension des ouvertures dominicales est aussi "un enjeu de modernité qui saute aux yeux" car "les contraintes actuelles de la législation se heurtent au style de vie actuel". Adepte de la nuance elle déplore un "glissement sémantique" dans ce dossier, estimant que "le débat n'est pas sur le travail le dimanche (...) mais sur l'ouverture de certains commerces le dimanche". Ce qui ne l'empêche d'ajouter qu'elle est pour une ouverture dominicale "beaucoup plus facile" Il semble que ce soit déjà facile mais elle en veut plus.

Comme souvent chez Lolo ce qui compte c'est l'entreprise, l'économie, la France, non pas en tant que nation, mais en tant qu'unité de production mais avec Lolo il n'est jamais question de femmes et d'hommes, d'aspiration. Elle parle de liberté, réduisant cette valeur à celle d'entreprendre. Il y a toujours trop d'Etat sauf quand elle vient réclamer des subvention et en profite pour faire du chantage à l'emploi. A l'entendre, le salarié finirait par douter de sa légitimité à percevoir un salaire à la fin du mois. Lolo oublie que nous sommes une communauté et que l'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers. Elle serait plus inspirée de mener à bien la négociation sur la santé au travail qui traîne depuis trois ans.

Nous n'avons pas les mêmes


Un matin dans le bus. Alors qu'aucun visage n'accrochait mon regard et que le paysage ne m'inspirait pas, je me suis mis à réfléchir. Comme j'allais travailler, ma réflexion a porté sur le travail. Vous vous souvenez certainement que le travail fut mis en avant tout au long de la campagne présidentielle pour enfin être élevé au rang de divinité. Le crédo en temps de crise devenant "Travail et patriotisme économique" nouvel avatar du pétainisme post-mondialisation. Vous dicernez les contradictions. Mais je reviens aux fruits de ma réflexion bussienne.

Le travail est devenu la valeur absolue. Après avoir été successivement, concomitamment et alternativement président des droits de l'homme, président du pouvoir d'achat, président des faibles, président du tout est possible, président du bon sens, notre président est, dernier en date et présentement, le président du travail. Il faut travailler plus, plus longtemps et n'importe quel jour. Je me suis donc demandé "En quoi le travail est-il une valeur, est-il une valeur en soi, au même titre que la solidarité, l'amitié, le respect, le partage...".

Je vous donnerai ma réponse demain.

horst



Je n'étais pas un fan et je ne crois pas avoir jamais regardé un épisode dans son intégralité. Avec lui j'entrais dans un espace temps particulier. Le temps était épais, dense. Il s'écoulait comme de la pâte à crêpe avec ici et là quelques grumeaux. Il était possible de s'absenter cinq minutes en étant certain de ne rien louper. A y bien réfléchir, une des particularité de cette série est qu'aucune scène n'est cruciale. Si après vous être absenté quelques minutes vous demandiez ce qui s'était passé, vous aviez des réponses du type "Il a décroché le téléphone", "il a coupé le contact de sa voiture", "il a mis du sucre dans son café". Pour montrer combien la vie à l'ouest était triste, c'était la seule série occidentale diffusée en RDA.

Il est mort doucement, refermant une dernière fois ses yeux globuleux.

Melon



Mon ami Jean-François, qui veut un chapeau pour noël, donnant des indications sur son tour de tête.

dimanche 14 décembre 2008

Une page se tourne


J'ai constitué mon album érotique, personnel et virtuel vers la fin des années 60. Je pouvais le feuilleter à tout moment quelque soit l'endroit où je me trouvais. Il avait pour principale fonction de faciliter la satisfaction immédiate et rapide. Je le feuilletais et choisissais celle qui était la plus à même de correspondre à mon fantasme du moment. Le choix était relatif. Toutes celles que j'avais couchées sur les pages de mes désirs avaient de nombreux points communs. Les formes palliaient le manque d'imagination. Les lèvres, la chevelure, les seins (j'évite le mot poitrine qui me fait penser à la charcuterie)et puis...



Elles étaient là à ma disposition, toujours disponibles, pas farouches, compréhensives. Mais ayant toujours été un garçon élégant et délicat, nous avions convenu que je ne faisais que regarder.
Vous vous demandez pourquoi je viens ainsi vous parler des prémisses de ma vie sexuelle. Une de mes premières icônes, peut-être la première, fut Bettie Page, archétype de la pin-up. Même si aujourd'hui, ouvrant pour la première fois depuis de nombreuses années mon album, je me demande ce que je lui trouvais, c'est avec émotion et tristesse que j'ai appris sa mort. Je me suis dis qu'approchant de la mienne, je l'ouvrirai plus souvent.

mercredi 10 décembre 2008

Retour de quiche

Vous vous souvenez certainement qu'il y a quelques semaines mon amie Christine Lagaffe euphorique voyait dans les 0,14% de croissance du troisième trimestre les premiers effets de la politique économique du gouvernement.
Pour que vous puissiez prendre la pleine mesure et conscience de ces effets, vous trouverez ci-après quelques éléments de réflexion.



Nanard



Comme le dit Emmanuel Todd "Je ris avant d'écouter Bernard Kouchner". Bernard nous dit que créer un secrétariat aux droits de l'homme a été une erreur en raison de la "contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un Etat".

De ma fenêtre, j'ai souvent critiqué, je me suis souvent moqué de Rama Yade. Pourtant, après avoir pris le temps de réfléchir, je crois qu'il est nécessaire que nous conservions ce secrétariat d'état. Même si il met en évidence d'inévitables oppositions entre politique étrangère et droits de l'homme, il a donné plus de poids, de légitimité à Rama Yade pour agir avec davantage d'efficacité.
Je suis intimement persuadé que le secrétariat d'état aux droits de l'hommme est indispensable. Une lumière dans la nuit (wha!).

The mouse



J'ai appris que la souris, inventée par Douglas Engelbart, avait 40 ans. Ci-dessus vous pouvez admirer le premier modèle.

mardi 9 décembre 2008

Acculé (1)



Philippe Marini, sénateur de l'Oise et toujours très bien coiffé, est, si j'ai bien compris, un pourvoyeur prolifique d'amendements. Son dernier fait d'arme est la défense des petits porteurs qui, obligés de vendre en pleine crise boursière, ont, pour la faire courte, perdu de l'argent. Mon Fifi s'est dit qu'il fallait faire savoir aux petits porteurs qu'ils n'étaient pas seuls dans leur détresse, que la solidarité nationale était aussi pour eux. A défaut de pouvoir créer un krachthon, les pertes boursières aideraient à creuser le déficit des comptes publics.
Comme vous le savez il a été acculé à faire marche arrière.
Mon Philou est un petit porteur.
Par contre, pour la suppression de la demi-part, il n'est pas resté isolé.

(1) je sais , ce n'est pas fin

lundi 8 décembre 2008

Gadget

Si vous entendez de la musique en arrivant sur le blog, c'est normal, j'ai ajouté une radio. C'est du tout venant.

dimanche 7 décembre 2008

Illusion




Comme une carte postale. Une carte postale que je porterais contre mon cœur, dans mon cœur. Ce n'est pas un souvenir. Une plage et un horizon qui se perd dans un ciel gris. L'impression d'être seul, sentir mon corps, mon esprit se fondre dans le temps, laisser le vent emporter ce que je ne suis pas. Un besoin irrépressible de solitude. Les liens disparaissent. Je libère chacun de mes muscles de leur contrainte, je les sens se détendre. Je suis bien. Je crois que je souris. Seul mon cœur s'active. Je me surprends à caresser le sable. Ma main glisse sur les grains qui épousent ma paume et forment une surface mouvante. L'idée me vient d'enfoncer mes doigts.

Les bras en croix, je regarde le ciel puis je ferme les yeux. J'attends que mon corps disparaisse dans le sable. Ma pensée s'accroche dans les herbes. Un seul mouvement et ma chair reprendra vie. J'ai le pouvoir de me dissocier. Ne plus être qu'un esprit. Mon corps pourrait être découpé selon les pointillés sans que je ressente la moindre douleur. Comme la fin d'une illusion, je sens mes jambes, mes bras, lourds. Je devine leur volume. Ma volonté est impuissante à les faire bouger. J'aime sentir mon corps dans ces moments où je ne lui impose rien, où je ne sollicite aucun de ses muscles. Je le laisse libre. J'écoute la mer, les vagues qui glissent sur la plage. Elles ne m'atteindront pas.

Des souvenirs se dirigent vers la surface. Pour les ralentir, j'ouvre les yeux et fixe le gris sans relief. J'essaye d'y deviner quelque chose, n'importe quoi fera l'affaire. Le ciel ne m'aide pas. Me cache-t-il un regard bienveillant? Suis-je simplement seul? Je ne sais pas ce que je suis venu faire sur cette plage. Elle est vide, déserte. La solitude n'a pas de bras pour me réconforter, la solitude n'a pas de voix pour me rassurer, la solitude n'a pas de cœur pour m'aimer.

samedi 6 décembre 2008

Et une quiche, une (vroum-vroum)


Cette semaine une quiche à explosion, une quiche à l'huile de moteur, qui dégouline, qui tâche, grasse, écoeurante que l'on finit par jeter à la poubelle avec son emballage.
A la réflexion cette quiche est tellement immonde que je ne ferai pas l'affront à ma poubelle de lui proposer. Non, je vais l'écraser sur la tronche de Carlos Ghosn. Peut-être me trouvez-vous violent. Vous avez raison, mais j'en ai plein le réservoir de ses responsables qui ne prennent pas leurs responsabilités et reportent sur leurs salariés et la puissance publique leurs erreurs de gestion, leur absence de stratégie. Dieu sait que le gars Carlos on nous l'avait présenté comme le messie, le cador, le patron que le monde entier nous enviait, demi-dieu au Japon. Renault allait produire des millions de véhicules, sortir des dizaines de nouveaux modèles quitte à ce que cela se paye de quelques suicides. Ce génie de la soupape, ce visionnaire du cardan n'a pas été capable de nous sortir ne serait-ce qu'un modèle hybride. Par contre, la conscience tranquille, il qualifie de voiture propre un modèle qui ne fait que moins consommer que la précédente (phrase un peu lourde comme de l'huile de vidange).

C'est vrai, mon gars Carlos n'est pas le seul en cause mais il a une bonne tête de turc.

jeudi 4 décembre 2008

Bon sens et mensonges

Vous trouverez ci-dessous un décryptage fait par le journal Libération.



Lundi matin, sur Europe 1, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, interrogé sur l'opportunité d'avancer à 12 ans l'âge de la détention, affirmait ainsi: "Vous savez, en 1945, il y a avait un mineur sur 166 mis en cause dans une affaire pénale. Il y en a un sur trente aujourd'hui. Il faut réagir".

En 2007, il y avait 204.000 mineurs mis en cause en France, ce qui représente entre 1 sur 20 et 1 sur 30 de la population des 13-18 ans (et non de la population totale des mineurs comme le dit Lefebvre). Mais de toute manière, les chiffres peuvent être vrais... et ne rien vouloir dire. De quelle délinquance parle-t-on? Face au matraquage gouvernemental, le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, a rédigé une note qui remet les chiffres dans leur contexte. Sur les 203699 mineurs mis en causes (ce qui ne veut pas dire condamnés) par les service police et de gendarmerie en 2007, "l'ensemble des faits susceptibles d'être qualifiés de criminels (homicides, viols, vols à main armée, prise d'otage, trafics de drogue) ne représentent que 1,3% du total". Ce qui signifie que 98,7% des faits constatés ne sont pas des actes graves. Il s'agit de vols, dégradations, simples bagarres ou usage de drogue.

Rachida Dati avait devancé Lefebvre sur ce terrain. Le 16 octobre, la garde des Sceaux affirmait sur France 2, l'air grave : "Il y a 204.000 mineurs qui sont mis en cause pour des actes graves. Mais des mineurs délinquants, madame Chabot, c'est des violeurs, des gens qui commettent des enlèvements, des trafics de produits stupéfiants. Ce sont des gens qui brûlent des bus avec des personnes dedans".
Mucchielli a comparé la répartition par classe d'âge des condamnations en 1989 et 2006. Le résultat est une stabilité quasi parfaite de la proportion des condamnés mineurs, que ce soit les moins de 13 ans, les 13-16 ans ou les 16-18 ans. Ironiquement, la seule augmentation, en proportion, concerne la classe d'âge des 40-60 ans.

Ce qui amène Mucchielli à écrire que ce dernier chiffre pourrait presque conduire à une hypothèse inverse de celle qui est admise par l'opinion : celle d'un vieillissement relatif de la délinquance en France.

Comme ça



Un lieu de recueillement avant de partir au travail.

mercredi 3 décembre 2008

Ferroristes



Ma copine Michèle Alliot-Marie nous les avait présentés comme un groupuscule des plus dangeureux. Elle était à deux doigts d'établir une connection avec Al Qaida. Nous avions affaire à l'ultra gauche, nouveau concept,à une cellule invisible.
Je ne pouvais que remercier ma Mimi d'avoir mis l'invisible à l'ombre.

Et qu'apprends-je ce matin. Que un à un ces terroristes sont relâchés. D'un sens, si il y a à nouveau rupture de caténaire, Mimi saura qui arrêter.

mardi 2 décembre 2008

Quelque chose de Boutin



J'avais sorti la batte de base-ball et je m'apprêtais à défoncer le crâne de ma copine Christine Boutin connue dans le milieu sous le pseudo d'algéco. Pourquoi cette violence? Certainement consciente que l'engagement de notre président concernant les sans abris ne serait pas tenu, consciente que ses propositions ne sont pas à la mesure des besoins elle en est réduite à utiliser un procédé qui relève de la pusillanimité. Mise en difficulté par les journalistes, notamment à propos des SDF qu'il faut rentrer à partir de -6°, instrumentalisant les personnes sans abris, elle répond lâchement qu'elle ne veut pas polémiquer sur un sujet si grave...

Ensuite je me suis dit que de mon fauteuil d'observateur j'avais beau jeu de balancer les bons et mauvais points. Ensuite pour me dédouaner, je me suis fait la réflexion que c'était quand même Christine qui avait le pouvoir, ce pouvoir politique qu'elle devait transformer en volonté. Et puis, sans que cela ne change quoi que ce soit, j'ai fini par admettre ma responsabilité.

Je mesure le caractère insatisfaisant d'une telle chronique.

lundi 1 décembre 2008

sept fois dans sa bouche, voire quatorze

"la politique du gouvernement est en train de produire ses effets".


Ainsi parlait ma copine Christine Lagaffe à l'annonce des 0,14% de croissance trimestrielle. Et quelques jours plus tard étaient publiés les chiffres du chômage.
Je regrette qu'aucun journaliste ne lui ait rappelé ses propos.