vendredi 30 avril 2010

Du cul

Dans l'imaginaire populaire, les héros qui gravitent dans la sphère spirituelle n'ont pas de corps. Pour être plus précis, le héros spirituel a dompté son corps, l'a réduit à une simple enveloppe charnelle qui lui permet d'aller d'un endroit à un autre, de parler, de matérialiser sa pensée et de la faire connaître. C'est tout. C'est du moins ce que j'ai toujours cru.

Prenons comme exemple Ghandi. C'était un homme chauve, chaussé de lunettes rondes et de sandales, enveloppé dans un drap blanc, d'une corpulence à se contenter d'eau ,fraîche ou pas, et d'un demi croûton de pain par jour. Être spirituel, c'est après avoir eu quatre enfants qu'il décide en 1906 de faire voeu de chasteté. Il impose aux hommes qui le suivent d'en faire autant et de prendre un bain froid si nécessaire. Pour ce qui me concerne, la technique du bain ou de la douche n'a jamais eu d'effet durable si ce n'est celui de réduire momentanément la voilure.

Allez savoir pourquoi, cette image d'ascète valorise la parole, la pensée, la vie de celui qui s'y adonne. Et qu'apprends-je? Que le Mahatma était un pervers sexuel. Si il refusait la pénétration, acte dégradant durant lequel s'opère la mixtion de divers fluides poisseux aux effluves écoeurantes (que c'est bon!), il aimait partager sa couche et prenait souvent des bains avec des jeunes filles pubères et se faisait masser nu. "Il attendait des femmes qu'elles le stimulent sexuellement pour qu'il puisse démontrer sa résistance"

Je suis déçu, déçu mais alors là déçu.

C'est pas grave

Qui a dit en février 2007

"Je suis fidèle… à moi-même ! (Elle rit.) Je m’ennuie follement dans la monogamie, même si mon désir et mon temps peuvent être reliés à quelqu’un et que je ne nie pas le caractère merveilleux du développement d’une intimité. Je suis monogame de temps en temps mais je préfère la polygamie et la polyandrie."

et a ajouté

"Je ne cherche pas particulièrement l’établissement des choses : l’amour et le couple ne me rassurent pas. Je ne me sens jamais en couple, pourtant j’ai un amoureux que j’aime et qui vit avec moi. C’est mon côté garçon. [...] Je suis quand même complètement femme avec ces sentiments supposés féminins qui m’envahissent parfois : la responsabilité, la culpabilité, le remords. Et puis ça passe et je redeviens cette espèce de kamikaze qui ne veut qu’une chose : vivre, vivre, vivre!"

jeudi 29 avril 2010

Un voile jeté sur la démocratie (3)

Nous en étions là. Au nom de la dignité de la femme et de la sécurité, nous allons interdire à 392 femmes de porter un voile dissimulant leur visage. Bien sûr, 392 aujourd'hui, dix millions demain. Peut-être la première mesure de la politique de civilisation si chère à notre président.
Et puis arrive notre ministre de l'intérieur en second, j'ai nommé Brice à qui le destin offre une femme voilée au volant. Sécurité doublée de la dignité de la femme. Un miracle n'arrivant jamais seul, le destin généreux lui offre un islamiste polygame, naturalisé, fraudeur qui frappe sa femme. Comme un incontinent de la répression, il ne peut s'empêcher de sanctionner. Que cet homme ait obtenu la nationalité française est la seule certitude. Mais pour Brice, il n'y a aucun doute. Peu importe la présomption d'innocence, il doit au moins être déchu de sa nationalité. Impatient, excité, Brice ne prend ni la peine, qu'il réserve aux autres, ni le temps de vérifier dans quels cas l'on peut être déchu de sa nationalité. Brice est ministre de la République dans un Etat de droit. Brice qui semble si soucieux de la dignité de la femme, n'hésite pas à utiliser cette dernière (oui je sais)pour sa propre communication en la livrant aux média et la transforme en un objet, un instrument au service de sa politique.

Notre ami Eric Besson, qu'il faut occuper, est chargé de trouver comment déchoir l'islamiste. Se rendant compte que donner satisfaction à Brice ne va pas être simple si ce n'est impossible, le gars Eric va rester prudent, ce qui ne va pas l'empêcher de déclarer que compte tenu de tout ce qui lui est reproché, l'islamiste mérite d'être déchu de sa nationalité. Je me souviens que ma mère me disait souvent " Toi, tu mériterais une fessée" (1). En l'absence d'un cadre légal, un ministre de la République fait appel à la notion de mérite. Je ne sais pas pourquoi, cela me fait penser à Vichy.

Pour terminer, Fanfan notre premier ministre, pour nous convaincre qu'il n'y a pas stigmatisation dans cette affaire à assuraer que le texte ne parlerait pas de "voile intégral ", pour éviter toute connotation religieuse, mais de " dissimulation du visage"

Cette affaire du voile est effectivement un concentré, un concentré de bêtises.

(1) recevoir une fessée par ma mère ne m'a jamais excité

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mercredi 28 avril 2010

Les palmipèdes (vidéos du rallye)





Un voile jeté sur la démocratie (2)

Certainement passionné par le sujet, notre président, après consultation de ses proches, comprenez sa famille politique, gage d'un débat respectueux de la diversité culturelle, opte pour l'interdiction totale. Comme souvent, il fait part de son impatience et veut que cette affaire soit réglée rapidement. En cette fin d'hiver, notre Premier ministre se dit soucieux de respecter le droit et c'est sans doute pour cela qu'il demande l'avis du Conseil d'Etat qui fait part de ses réserves. La patrie étant certainement en danger, chef du gouvernement d'un Etat de droit, M.Fillon fait fi de ces réserves et déclare qu'il prendra des risques juridiques. Comme l'urgence se fait de plus en plus urgente, la procédure d'urgence sera appliquée pour le vote de cette loi. Depuis que les pouvoirs du Parlement ont été renforcés, 74% des textes ont été votés selon cette procédure. Tout semble réglé, il ne reste plus qu'à écrire le texte, tâche donnée à Mimi, notre Garde des Sceaux, qui par ailleurs reste silencieuse.

Et puis entre en scène notre ministre de l'intérieur en second.

mardi 27 avril 2010

Un voile jeté sur la démocratie (1)

A la réflexion, et dieu sait si je m'y connais en matière de réflexion, cette affaire du voile est un concentré. Vous vous souvenez certainement que cette affaire a commencé par un parlementaire qui s'est ému, l'émotion est devenu un argument politique imparable, de ce que (phrase un peu lourde je vous le concède) une ou des femmes voilées arpentaient les rues de sa commune. C'est ainsi que l'on a mis le feu au voile. Pour que nous comprenions bien, le voile était accouplé au qualificatif islamique. De cet accouplement est né un avatar qui a pris la forme d'une commission parlementaire présidée par un élu communiste, certainement trop content d'être président de quelque chose. A défaut de faire naître un débat démocratique elle a engendré une cacophonie dont a su tirer partie notre ami Jean-François Copé. Résultat, je sais ce qu'a proposé le gars Jef, interdiction totale et en tout lieu du voile mais je ne me souviens plus des conclusions de la commission.

Demain je vous parlerai de l'éxécutif.

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La quiche

Voici la Belgique vue par TF1 et présentée par notre éphèbe Harry Roselmack. Il suffisait d'y penser.



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samedi 24 avril 2010

Qu'est-ce que l'intelligence?

Ce matin, je me suis réveillé. L'intensité de la lumière passant à travers les volets confirmait les prévisions météorologiques. Aussitôt conscient que je ne dormais plus, je me suis mis à penser. Je suis parfois content, voire fier, de mes pensées. J'ai l'impression que grâce à moi, je suis moins idiot.

Juste avant de bondir hors de mon lit, ce matin en question, je mets la radio et tombe sur l'émission de Stéphane Paoli. Paoli est ce journaliste qui fait tout ce qu'il peut pour nous convaincre qu'il fait une émission intelligente et de service public. Ses questions sont constituées de beaucoup de mots, elles sont complexes et parfois incompréhensibles, à tel point qu'il arrive que l'invité préfère répondre à une autre question plus simple mais que n'a pas posée Paoli. Dans ce cas, l'invité peut mettre en doute la pertinence de la question mais fait preuve de courtoisie, d'humour, autrement dit il procède avec intelligence. Mais ce n'est pas toujours le cas.

Après l'intervention d'un des invités, notre gars Stéphane dit " En vous écoutant, j'ai repensé à la phrase de Jean-Paul II "N'ayons pas peur" (Stéphane est très croyant). Le premier invité ne voit manifestement pas le rapport et préfère parler de la nécessaire capacité de s'indigner et cela sans prendre son interlocuteur pour un demeuré. Et ensuite intervient Jacques Attali qui répond
"Vous savez tout ça est vieux comme le monde. La peur a structuré la naissance des religions. Cette phrase est fausse, très polonaise, elle évoque la cavalerie polonaise partant à l'assaut des chars allemands. Cette phrase est stupide. Jean Paul II voulait certainement faire référence à cette phrase du talmud, "n'ayez pas peur de vos ennemis". N'ayez pas peur est la pire phrase dans le monde d'aujourd'hui." Le ton, les mots, les références historiques et culturelles employés indiquent que, dans l'esprit de Jacquot, l'interlocuteur est un demeuré. Il lui fait comprendre que si il avait un temps soit peu réfléchit, si il était un tant soit peu cultivé il n'aurait pas fait référence à cette phrase idiote du pape. Jacquot est sûr d'avoir raison, il donne la leçon. Dénué d'humour, il sait tout sur tout et vous fait comprendre que votre médiocrité lui fait perdre son temps.

Ce garçon m'a toujours donné l'impression d'être vieux et suffisant. Il a certainement des choses intéressantes à nous dire mais son manque de modestie, d'humilité ne donne pas envie de l'écouter. Il ne parle pas pour dialoguer mais pour convaincre qu'il a raison, qu'il sait, qu'il a réfléchi. Mais à quoi sert une réflexion qui éblouit?

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Jeu de vilain

"Ils mataient du porno au lieu de surveiller les Bourses" titre d'un article de Slate qui est la gaudriolesque traduction française du titre de CNN "Report: SEC staffers watched porn as economy crashed"

«Au cours des cinq dernières années, l'Office of Inspector General (le bureau de l'inspection générale) de la SEC a trouvé la preuve que 33 employés regardaient du contenu pornographique, sexuellement explicite ou sexuellement suggestif en utilisant des ressources informatiques du gouvernement et du temps de travail.»

La conclusion de l'enquête est «Il est pour le moins inquiétant que des haut fonctionnaires de la SEC passaient plus de temps à regarder du porno qu'à essayer d'empêcher les évènements qui ont amené notre économie au bord de l'effondrement»

Le monde d'aujourd'hui, je ne vous parle pas de celui de demain, quant à celui d'hier, j'ai tout oublié, nous est présenté comme complexe, sophistiqué, imbriqué où tout est dans tout comme une sorte de jeu de dominos 2.0. Il est vrai que si l'on n'y prend garde, on a tôt fait de ne rien comprendre, de renoncer. On nous dit que le monde est devenu un grand village mais qui ne me donne pas l'impression d'être peuplé de villageois.

Donc, pour en revenir à mon idée du début, les interactions commercialo-financières sont une si fine fine et si subtile construction que seuls des spécialistes hyper pointus dans leur partie (je sais, ce n'est pas très fin) peuvent contrôler ce que j'appellerais ce merdier. Et que dit l'enquête? Que ceux qui étaient suceptibles de sauver la mise ont préféré se peigner la giraphe devant leur écran.

Pour tout vous dire, je ne crois pas à cette version. Les spécialistes en question se sont rapidement rendu compte qu'ils ne pourraient pas éviter la catastrophe et ont fini par se dire qu'ils n'en avaient rien à branler et qu'une bonne partie de paluchage leur permettrait d'être moins stressé.

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jeudi 22 avril 2010

C'est trop






"C'est un peu comme si Sud en Haïti avait refusé de faire les déblaiements, de continuer à faire la grève du déblaiement. Moi je dis dans ce cas-là, on ne peut pas l'accepter"

Propos de notre merveilleux ministre de l'industrie à propos de la grève à la SNCF. J'aime bien le "Moi je dis". Ce qui est également navrant c'est qu'il puisse au cours de son intervention parler des bons et des mauvais syndicalistes. L'infantilisation de la vie politique et sociale.

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lundi 12 avril 2010

Vacances



J'y serai pendant une semaine, et il ne me semble pas que le ouifi fasse partie des options.

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dimanche 11 avril 2010

Souvenir



Un souvenir qui a pris de l'âge, un souvenir qui en rappelle d'autres, un souvenir à plusieurs voix pour dire la même chose.

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samedi 10 avril 2010

Pensée (1)



C'est par ce samedi après-midi printanier et encore frais que j'ai repris le vélo. Autant vous le dire tout de suite, cette reprise a été laborieuse. Les derniers kilomètres étaient de plomb.

Quand je suis sur un vélo, pédaler est mon activité physique principale. Par ailleurs, je regarde la route comme vous le montre la vidéo ci-dessus. Même si je complète ces deux activités en jetant un coup d'oeil aux paysages environnants, je ne suis pas occupé à plein temps. Alors, je pense, ce qui me permet de combler le déficit en la matière accumulé durant la semaine écoulée.

Il me faut alors trouver un sujet de pensée. Je visite mon esprit, je fais un état des lieux. J'exclue les sujets qui n'ont pour fonction que de me déprimer. Je tombe sur de vieux sujets qui ont fait l'objet de maints débats intérieurs et qui sont livrés avec leur conclusion. Par confort, je pourrais les reprendre. Je les connais bien, nous sommes familiers. Mais ce matin, je recherchais l'inédit, pas nécessairement le sujet de fond. Comme mon esprit a été rapidement accaparé par la fatigue, la faim et la soif, je ne disposait pas de beaucoup de temps pour penser. A ce propos, je me demande si penser nécessite de dépenser de l'énergie. La pensée a-t-elle été, pour partie, responsable de ma fringale?

M'est venue à l'esprit l'expression "Chaque jour que dieu fait". Je n'utilise pas cette expression. Dieu prend-il le temps de faire chaque jour? Si oui, décide-t-il de quoi il sera fait? Si oui, arrive-t-il a bien dormir? Si il se contente de faire le jour sans interférer dans son contenu, fait-il un bilan le soir venu? Si oui, est-il toujours décidé à créer le jour suivant? Mais à la réflexion, cette expression n'implique pas que dieu fasse tous les jours, elle ne concerne que ceux que dieu fait. La question est de savoir quels sont ces jours et qui fait les autres.

J'ai une pensée pour le marathonien Stéphane. (je viens d'apprendre qu'il n'a pas pris le départ, ce qui ne retire rien à son titre)

1) vous aurez remarqué la modestie du titre.

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vendredi 9 avril 2010

Robert et moi



Cela fait un certain temps que je ne vous ai pas parlé de Robert. Ce ne sera pas encore pour cette fois. Ne croyez surtout pas que nous sommes en froid. Le sujet de cette chronique a malgré tout un rapport avec Robert. C'est par l'intermédiaire d'un camarade de clavier, the almost(1) famous Jean-Marc, que j'ai découvert le groupe "Them Crooked Vultures" (TCV), car aussi incroyable que cela puisse paraître, je n'en avais jamais entendu parler. Il semble pourtant que ce soit un groupe connu. Non seulement ça, mais en plus, le bassiste s'appelle John Paul Jones qui, je le rappelle pour les moins de cinq ans, fut le bassiste de Led Zeppelin. Comme aime à me le dire ma fille, il n'y a pas que Robert dans la vie. J'essaye de m'en persuader.

Pour en revenir à TCV, j'écoute depuis quelques jours leur disque. Comme souvent en pareil cas, il me faut de nombreuses écoutes pour savoir si j'aime. Pour l'instant, quelques titres commencent à me fournir de bonnes vibrations. Je vous ferai part de ma critique un peu plus tard. Cliquez sur le titre.



(1) almost n'a ici aucun caractère réducteur mais fait référence au célèbre "Almost cut my air" dont le riff est famous

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jeudi 8 avril 2010

Cachez ce voile

Je vous ai déjà fait part de mon intérêt pour le voile intégral. Cet intérêt n'a rien à voir avec celui de mon ami Jean-François Copé. Je suis pour, résolument pour le voile. Je me place dans une perspective "Mille et une nuits". En avouant une motivation d'ordre charnelle et érotique, je prends position, même si cette position peut paraître particulière.

Pour en revenir à mes amis Jean-François, François, Nicolas et les autres, je me suis interrogé à propos de leurs motivations. La première d'entre elles est la sécurité. Non, ce qui les a motivé avant tout c'est qu'une majorité de français serait pour. Etre en phase avec la majorité, il ne faut pas se le cacher, est en ce moment un plaisir qu'on ne peut se refuser. En fait, non. Ce qui les motive, c'est la dignité, la dignité de la femme. C'est ça, ils sont tous pour la préservation de la dignité. Le voile intégral est une atteinte aux droits de l'homme, à la liberté. Le voile est intolérable. Il fait de la femme un être de seconde zone et non l'égale de l'homme. Une loi interdisant le port du voile intégral va donc être votée. La dignité de la femme sera donc préservée. Nous ne verrons plus de femmes voilées dans la rue et dans les lieux publics. Pour ce qui est des lieux privés, nous comptons sur les maris, qui juqu'ici imposaient le voile à leur épouse, pour respecter la dignité de la femme.

mercredi 7 avril 2010

La face cachée




"Il n'y a jamais eu autant de femmes en orbite autour de la Terre."

Quand j'ai lu ce titre, je me suis dit que ça cachait quelque chose, mais sans savoir quoi. Le pouce de deux d'entre elles est peut-être une indication.

vendredi 2 avril 2010

Gaza asphyxiée

Pendant trois jours, la route de l'ordinateur était fermée. Profitant de rares créneaux, j'ai commencé à créer le Myspace du rock est dans le pré. Processus de création laborieux et pour l'instant peu satisfaisant.
En attendant, je vous livre mon prochain article pour le mensuel du Secours Populaire.


Hani Zurob, Standby 60, 2007

"En règle générale, dans le cadre de son action, un bénévole se doit d'observer, de respecter une certaine neutralité, une certaine réserve. Autrement dit, il ne doit pas prendre partie. Pourtant, lorsqu'il m'a été proposé d'écrire un article à propos de l'action du secours populaire à Gaza, j'ai tout de suite su que je mettrais ma réserve de côté.

Comme tout bénévole, j'observe les fils qui tissent notre monde et Gaza est un de ces fils. On parle de la bande de Gaza. Gaza est effectivement une bande de terre coincée entre la mer et Israël. Je ne suis jamais allé à Gaza. Je n'en connais que ce que les images, les reportages, les articles, les témoignages nous en donnent à voir et à savoir. Ces images et ces mots sont une vitrine de la réalité qui ne nous permet pas de ressentir le quotidien des habitants de Gaza. Au travers de cette vitrine, nous pouvons deviner l'inextricable enchevêtrement de souffrances, de destructions, de haine, d'indifférence, de renoncement, d'incompréhension, de découragement.

Ainsi, même si je vis loin de Gaza, je sais que la souffrance y est présente, que les droits les plus élémentaires ne sont pas respectés, je sais que la force aveugle veut réduire l'espoir et détruire l'avenir avant même qu'il ait été imaginé. Je sais aussi qu'à Gaza vivent des enfants, des femmes, des hommes qui ne renoncent pas. Je sais que Gaza est un territoire d'espoir qui se construit autant qu'il se reconstruit. La vie, comme une réponse à l'oppression, éloigne la résignation.

Peut-être l'incrédulité face à l'incessante agression m'avait-elle rendu aveugle, mais l'image des palestiniens réduits à l'état de victimes avait fini par s'imposer à moi. Jusqu'au jour où je suis allé voir l'exposition "La Palestine à l'institut du monde arabe" dont faisait partie cette peinture. J'ai découvert une culture palestinienne contemporaine.

Dans le prochain numéro de Sol en Seine, je vous parlerai de l'action du Secours Populaire qui est là pour soutenir l'espoir et la vie."

Tout est dans le %

"Un taux de pauvreté en hausse. Le seuil de pauvreté est habituellement défini en France comme équivalent à 60 % du niveau de vie médian. Soit 908 euros pour l'année 2007. Le taux de pauvreté est de 13,4% en 2007.
En 2007, le taux de pauvreté a progressé de 0,3 point par rapport à 2006, mais l'Insee considère que cette hausse "n'est pas statistiquement significative". En 2005, le taux de pauvreté était toutefois de 12,1%."


Je m'interroge sur ce qui n'est statistiquement pas significatif.

"Les vingt-cinq dirigeants de fonds spéculatifs les plus payés au monde ont perçu 25,33 milliards de dollars (18,6 milliards d'euros), soit le double de ce qu'ils avaient gagné en 2008, au plus fort de la crise financière."

Les 25,33 milliards de dollars sont-ils significatifs? J'ai beau me dire qu'il ne faut pas tout confondre, que "ce n'est pas si simple", qu'il faut tenir compte du contexte, que la richesse des uns n'explique pas la pauvreté des autres, je doute.

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