vendredi 30 octobre 2009

Qui a dit

"Il existe un principe de séparation des pouvoirs. Si quelqu'un ne peut présenter le moindre commentaire, c'est moi. Quels que soient mes sentiments pour Jacques Chirac, je ne peux faire aucun commentaire"

Vous l'avez reconnu. Ces mots prouvent simplement que notre président apprend et est capable de progresser. Cette prise de conscience souligne, je l'ai déjà noté mais me plais à le répéter, la bêtise de nos hommes politiques qui s'étaient acharnés à justifier, défendre le "coupables".

Absent quelques jours

Il s'agit bien de Schtroumpfs et non pas de Stroumpfs.

Merci Jean-Marc.

jeudi 29 octobre 2009

Ai-je mes papiers "d'identité nationale"?

Pour ne rien vous cacher, à l'origine j'étais parti pour me faire la tête du gars Besson. J'étais dans le trip Besson-trahison, Besson-félon, Besson tête de...J'ai toujours bien calé en moi l'envie de lui mettre des baffes mais je sais que ce ne serait pas bien.

Avant son retournage de veste, je n'avais jamais entendu parlé de ce garçon. Son passage de gauche à droite est un cas d'école. Il me donne l'impression d'avoir été à gauche par hasard et d'être aujourd'hui là où il est sans conviction particulière mais pour avoir rapidement compris que la gauche resterait encore longtemps dans l'opposition. Un homme politique sans conviction ne peut durablement rester dans l'opposition. Un homme sans conviction ne s'oppose pas. Il n'a rien à opposer. Il ne lui restait plus qu'à proposer ses services. Il est peut-être le premier mercenaire de la politique. Si notre président lui avait proposé le ministère des Stroumpfs, à n'en pas douter...

Je me pose donc la question : à quoi sert Besson? Non qu'il ne serve à rien mais quelle a été la motivation de notre président pour le poser là? Est-ce uniquement pour que je me pose la question? Est-ce parce que le rôle du traître lui va si bien? Est-ce parce que notre président est curieux de voir jusqu'où le gars Besson est capable d'aller? Besson est-il une souris de laboratoire, cobaye d'une expérience qui tendrait à démontrer que sans convictions mais shooté au pragmatisme et à l'ambition un homme politique continue de fonctionner?

mercredi 28 octobre 2009

Sur scène


Trois petits tours de chant et puis...

Ce spectacle était en quelque sorte le coup d'envoi des manifestations organisées par le Secours Populaire à l'occasion des 20 ans de la déclaration des droits de l'enfant.
Ayant pour mission d'en faire le compte rendu, j'ai donc pris, à la nuit tombante, la direction du Trianon, salle de spectacle dont je n'avais jamais fait qu'apercevoir l'entrée sans jamais y pénétrer.
Après avoir traversé le hall et payé ma place, car les journalistes de Sol en Seine jaloux de leur indépendance et soucieux de leur impartialité, ne sauraient concevoir quelque passe-droit que ce soit, j'ai fait mes premiers pas dans la salle. Si ce qui occupait la scène était conventionnel, les activités des spectateurs m'ont surpris. Autour d'une dizaine de guéridons étaient installés des familles, des groupes de personnes attablés qui transformaient la salle en aire de pique-nique baignant dans une lumière tamisée. Sur la gauche il était possible de se désaltérer au bar. Comme, sans le savoir, j'occupais une place qui se trouvait sur son chemin, j'ai pu constater, au nombre d'ombres passantes, le succès grandissant de ce bar.

Les tupperwares refermés, les bouches essuyées et les rots de satisfaction émis, le spectacle a commencé.

Pour commencer Gul de boa, seul avec sa guitare et son banjo. Des textes drôles, parfois engagés et manifestement connus de ma voisine "de dos" qui m'offrait la stéréo. A plusieurs reprises, il monologua avec le public, faisant preuve d'un humour très apprécié de la même voisine. Il est à noter, et cela sera vrai pour les trois, à aucun moment il ne glissa dans le cabotinage.

Ensuite apparu Boule et sa guitare électrique. Accompagné d'un percussionniste aux nombreux talents, d'un trompettiste et d'un bassiste, la scène prenait du volume. Ce fut un tour de chant agréable avec des textes qui n'étaient pas des prétextes et une qualité musicale qui caressait l'oreille et la sensibilité.

Puis apparut Claire Jau avec son pianiste, son percussionniste, sa contrebassiste et sa guitariste. Femme et artiste d'énergie, elle a su par son envie et sa simplicité faire partager sa passion de la musique, jouant elle-même de plusieurs instruments, et emporter l'adhésion du public. On ressent son souhait de faire un spectacle, d'emporter le public.

N'ayant pas écrit cet article sitôt revenu chez moi, je vous livre des impressions, vous laissant le choix de découvrir les détails dans les disques enregistrés par ces trois artistes.

mardi 27 octobre 2009

C'est fini

J'ai commencé à écrire le texte qui suit à l'occasion de mon départ. Mais mon départ ayant été retardé, j'ai continué à écrire tout en perdant de vue le sujet initial.

C'est décidé, il n'y a pas à y revenir, je vais partir. Le troisième départ. C'est le bon car le dernier. Il y a toujours une première fois, qui rentre rarement dans les annales, faute de place, faute d'expérience. Et vient un jour la dernière fois. La première et la dernière fois se confondent parfois. Combien de fois s'est-on dit que c'était la dernière fois, armé d'une volonté que l'on ne se connaissait pas et qui, manifestement trop grande pour nous, nous tombait sur les chevilles et nous faisait trébucher sur notre résolution. La dernière fois est un trait définitif et rageur tiré sur le passé. Nous savons pourtant que s'accorder une dernière fois est un signe de faiblesse. Nous essayons de l'imaginer comme un défi, comme une bataille gagnée avant d'avoir été menée. La dernière fois est un caramel mou qui fond au soleil.

J'ai oublié la première fois que j'ai décidé que ce serait la dernière fois. Avant d'arrêter de fumer, inconscient, j'avais acheté la dernière cartouche de Gitanes. Je voulais un compte à rebours, un sablier que j'aurais appelé un tabatier. Je regardais les paquets quitter un à un l'enveloppe bleue et blanche en me disant "Il m'en reste encore neuf, encore huit, encore..." Cet encore avait un goût d'éternité. Je me donnais le droit à la dernière cartouche, au dernier paquet, à la dernière cigarette, à la dernière bouffée, à la dernière inhalation de cette fumée qui pour la dernière fois allait envahir mes poumons et y déposer les derniers atomes de goudron. J'ai vu arrivé le dernier paquet avec anxiété. Je sentais déjà, sans me l'avouer, que la dernière fois allait se prolonger.

La quiche de la semaine

Cette semaine, pour faire plaisir à Isabelle, la quiche de la semaine sera remise à notre ami Frédo. Il est vrai que c'est à chaque fois un candidat sérieux et qu'il pourrait truster cette hebdomadaire récompense.

Comme toujours avec le gars Fred, la quiche est fourrée et nappée de bêtise. Peut-être vous souvenez-vous du temps où il était encore député sans avoir été élu. A cette époque, il avait découvert qu'internet était responsable de centaine de viols et qu'il fallait donc en contrôler l'usage.
La semaine dernière, cet acharné du contrôle et de la censure, a décrété qu'il fallait surveiller de près les journalistes. Pourquoi? Je dois vous avouer que ce n'est pas très clair. Voici ce que j'en ai compris. Notre président a réussi à réduire l'opposition politique à une bande de bras cassés s'opposant les uns aux autres. Cette situation a permis à notre président de mener sa politique sans beaucoup de résistance.

Et puis, allez savoir pourquoi, les journalistes, un certain nombre de journalistes, sont devenus critiques, moqueurs, remettant en cause une certaine façon de gouverner. Ils ont mis en évidence, avec constance, que notre président faisait fi des principes qu'il y a quelques mois il érigeait comme devant dicter sa façon de gouverner.

Et bien sûr, Freddy n'a pas supporté. Il fallait qu'il trouve quelque chose. Et il a trouvé : le comité d'éthique. Les journalistes surveilleraient les journalistes. Frédo est pour la liberté de l'information et il est même prêt à la défendre si il le fallait. Mais comme toute liberté, elle a ses limites, et le gars Fred, pour ce qui est des limites, il s'y connaît.

Il pense que l'éthique est l'argument imparable, dénué de tout arrière-pensée et comme d'habitude frappée au coin du bon sens. Fredo, qui ne recule devant rien, nous dit que 95 pays ont ce genre d'instance. Donc, si il y en a autant c'est que c'est bien. Tout comme pour les tests génétiques qui, à l'en croire, étaient utilisés par tous les pays démocratiques, ce qui se révéla être un mensonge, personne, pour l'instant, n'est allé vérifier la réalité de cette affirmation, et, si ces instances existent, leur nature et leur rôle.

Pour justifier cette curieuse idée, il nous fait remarquer que de nombreuses professions sont dotées d'un ordre professionnel. Comme si il était judicieux de comparer les médecins, les architectes, les expert-comptables et les journalistes. Ces derniers ont besoin d'une liberté totale pour exercer leur métier. A l'écouter et quelque soit le sujet, tout est comparable, tout est transposable.

Il est fort probable que notre gars Fred se désintéresse de savoir si il y aura ou pas un jour un comité d'éthique. Il a essayé de décrédibiliser les journalistes dans leur ensemble. Il a tenté de nous faire croire que le champ d'investigation des journalistes était délimité. Il ne peut ignorer que notre pays a des lois qui protègent le citoyen et sa vie privée contre d'éventuels empiètements des média.

Je propose à Frédo un comité d'éthique qui sanctionnerait les politiques qui nous prennent pour des idiots.

(J'ai été un peu long)

jeudi 22 octobre 2009

Guaino, taisez-vous!

Riton, conseiller spécial de notre président, a l'art de s'exprimer sur tout et n'importe quoi, c'est ce qui doit certainement justifier le qualificatif de "spécial" dont il est affublé. Il déverse son opinion que relaient des médias bienveillants ou en manque d'imagination.
Il me donne toujours, ou plutôt souvent, l'impression qu'il pense détenir la vérité et s'étonne que cette vérité ne soient partagée par tous. Cette attitude condescendante, parfois dédaigneuse, a pour effet d'accentuer les clivages, de renforcer les oppositions.
La dernière sortie du gars Riton concerne la lecture de la lettre de Guy Moquet. Mesuré, Henri affirmait que les enseignants devaient se conformer à une directive qui les obligeait à lire cette lettre à leurs élèves. Vous trouverez ci-après un extrait d'une note de service du 16 septembre parue au Bulletin officiel le 24 septembre 2009.

Mon pied au cul.

Ce moment de mémoire et de réflexion pourra s'appuyer sur des rencontres entre les élèves et d'anciens résistants, ainsi que sur la lecture de textes : la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille, des lettres de jeunes condamnés à mort ou d'autres textes témoignant de l'engagement des jeunes pendant les années noires de l'Europe. Ces lectures, laissées à l'initiative de chacun, pourront par exemple être choisies dans l'annexe parmi les textes proposés à l'occasion des commémorations 2007 et 2008, auxquels s'ajoutent cette année des lettres liées aux engagements suscités par l'appel du 18 juin 1940.

mardi 20 octobre 2009

Souverain



Il a fini par reconnaître que c'est un trône. Comme d'autres avant lui, il se laisse gagner par la solitude. Comme si on lui avait coupé les glands. Mais on lui a coupé les glands.

lundi 19 octobre 2009

Double effet

Cette semaine, le double effet quiche cool. Voici un extrait du compte-rendu hebdomadaire du conseil des ministres effectué par Luc Chatel.

"Cette affaire commence à suffire! On a vraiment le sentiment d'une chasse à l'homme. Tous ceux qui interviennent sur cette question, que veulent-ils? Ils veulent interdire l'élection à un candidat de par son origine sociale, son nom, son faciès? C'est ça la République? Nous sommes en République, en démocratie, avec des principes républicains. Tous les républicains devraient défendre ces principes républicains. Après son nom, son origine, sa jeunesse, je ne sais pas ce qu'on trouvera la prochaine fois, peut-être la race ou autre chose? Où va-t-on?

En dehors de la syntaxe sarkozienne de notre accessoirement ministre de l'éducation nationale, je suis d'abord surpris que le cas Jean Sarkozy soit évoqué en conseil des ministres. Notre président ne nous a-t-il pas dit que nous ferions mieux de travailler plutôt que perdre notre temps dans de vaine polémique? A la lecture de sa déclaration, je suis comme Luc, je me pose la question : où va-t-on? La deuxième question est : pourquoi? Que ce qui reste de l'opposition, faute de mieux, utilise cette affaire de l'EPAD n'est pas surprenant. Que des média s'interrogent, pourquoi pas. Chacun de nous est assez grand pour se faire ou pas une opinion. Mais pourquoi donc chaque membre du gouvernement s'est-il cru obligé d'intervenir pour soutenir, justifier une candidature et ce jusqu'à l'absurde comme notre gars Luc qui en est réduit à utiliser les mots de faciès et de race? Jean Sarkozy est un conseiller général qui se présente à une élection pour diriger un établissement public. Puisque de son point de vue, il n'y a là rien à redire, pourquoi tout un gouvernement se préoccupe-t-il de l'élection d'un conseiller général? Pourquoi un conseiller général a-t-il bénéficié d'un temps d'antenne sur le service public pour expliquer pourquoi il était compétent. Pour nous montrer sa nouvelle coupe de cheveux, ses nouvelles lunettes?

vendredi 16 octobre 2009

Prise de position

Ridicules



Interrogé sur sa déclaration à propos de l'affaire Clearstream et sur son lapsus assimilant les prévenus à des "coupables", Nicolas Sarkozy estime que "le mieux à faire est de (...) s'abstenir de tout commentaire". Le chef de l'Etat concède qu'il aurait été "mieux inspiré de le faire dès le début"

Supposant qu'il est sincère, ce témoignage rend pathétiques et ridicules les "politiques" qui se sont crus obligés de justifier des propos que notre président considère comme injustifiables.

L'Elysée reconnaît des "anomalies" dans ses commandes de sondages
"Tout cela appartient au passé, ce système n'existe plus", a déclaré le directeur de cabinet du président.

Peut-être vous souvenez-vous que lorsque ces "anomalies" ont été signalées, l'Elysée démentait toute erreur de procédure concernant le passage des marchés publics. Aujourd'hui, l'Elysée reconnait ces anomalies mais puisque c'est du passé c'est pardonné, oublié. (Dé)mentir pour que plus tard l'aveu ait force de prescription. Juré, l'Elysée ne recommencera plus.

jeudi 15 octobre 2009

"Faut savoir dire stop"



Si l'on s'en tient au descriptif, on remarque le mocassin à glands doubles (1). Un ventre que l'on devine mou que symbolise un bourrelet, ce bourrelet de la cinquantaine qui s'accroche et qui, chaque matin dans la salle de bain, vous nargue de face ou de profil. Chevelure ondulée que la nuit ne saurait altérer. A propos de nuit, je me demande ce qu'est l'intimité d'un président mais ce n'est pas le sujet du jour.

Ce que nous voyons c'est un homme dans un fauteuil. Rien ne laisse deviner sa qualité. Si l'on fait abstraction du photographe, on peut le croire seul. Isolé. Cet isolement est peut-être volontaire. Un peu fatigué, il fait une pause avant de repartir. Pourtant, quelque chose dans son attitude laisse deviner qu'il n'est pas là par hasard. Par contre, sa posture, qui est toujours un message, peut vouloir dire "qu'est-ce que je fais là" mais je crois que c'est plus surement un message d'absence. Son pouce et son index qui massent ses yeux est un geste d'intimité, un peu comme si il se grattait les couilles. J'ai dit "un peu". Il ignore son environnement. C'est un acteur entre deux actes. La position de sa jambe, son coude sur l'accoudoir qui permet à sa tête de reposer dans sa main révèle un abandon. Dans quelques instants il va desserrer sa cravate et délasser ses chaussures. L'homme volontaire et d'énergie a disparu.

(1) jeu de mots

Tout court



J'ai toujours trouvé qu'il la jouait p'tit bras.

mercredi 14 octobre 2009

La quiche de la semaine

Cette semaine une quiche fourrée au n'importe quoi.
Concernant l'affaire Jean Sarkozy, nous avons entendu un certain nombre de réactions. J'en ai trouvé deux qui, me semble-t-il, se détachent du lot.

La première est l'oeuvre d'un vice-président du Conseil Général des Hauts-de-Seine que je vous livre tel un diamant qui n'a nul besoin d'être taillé.
«Il est le fils d’un génie politique, il n’est pas étonnant qu’il soit précoce. Quand vous êtes l’enfant d’un pianiste de grand talent, ce n’est pas étonnant que vous ayez vous même des aptitudes et si vous êtes le fils de Zidane, que vous jouiez bien au foot»

La deuxième réaction est une création de Lolo Parisot qui, après avoir vanté les mérites du jeune, fait, semble-t-il sans humour, en style indirect, savoir au fils :
«Je serai intéressée de connaître son projet quand il en aura un.»

Il n'en sera pas autrement.

Séparation

"J'espère que la justice sanctionnera, et durement" Ainsi s'est exprimé notre ministre de l'intérieur. Ce type de phrase est devenu banal. Il ne fait jamais l'objet d'une quelconque remarque. Comme je refuse que ce silence perdure, je m'y colle.

Samedi, un certain nombre de personnes, autre version de "groupe de jeunes d'ultra gauche", se livre à des dégradations dans le centre ville de Poitiers. Le dimanche, les représentants locaux de l'ordre expliquent qu'ils ont été pris de court, que les casseurs étaient très organisés et nombreux. Déjà M. Hortefeux annonce sa venue. Le lundi, faute d'avoir pu assurer la sécurité des personnes et des biens, mission principale pour laquelle il a été nommé, le ministre est sur zone. Après les phrases convenues sur le non respect des règles de la démocratie, notion que l'on adapte au gré des circonstances, notre ministre ne peut s'empêcher, après beaucoup d'autres en d'autres temps, d'en appeler à la justice, à sa sévérité. Il émet le souhait d'une condamnation.

L'Etat ayant failli, notre ministre procède à un glissement des responsabilités. La justice se trouve contrainte de sévir, de punir, de condamner. Dans l'esprit de notre ministre, si la justice ne condamne pas, elle n'aura pas assumé ses responsabilités. "J'espère que la justice sanctionnera, et durement" Par ces propos, le ministre affirme, comme une évidence, la culpabilité des personnes interpelées. Elles ont été arrêtées, elles sont donc coupables. La présomption d'innocence, qui est une protection à laquelle chaque citoyen a droit, leur est refusée. Comme une évidence, il ne saurait y avoir d'alternative à la culpabilité. On dicerne un "si ce n'est toi c'est donc ton frère".

En utilisant cette méthode qui consiste à passer outre le questionnement pour imposer la certitude du bon sens, notre ministre ne respecte pas l'indépendance de la justice. M. Hortefeux exprime une conception de la justice qui repose sur l'apparence,l'immédiateté, l'émotion, l'évidence. Il ne semble pas mesurer sa responsabilité lorsqu'il suggère, par ses propos, que la justice est au service de l'exécutif. Nombreux sont nos représentants qui s'expriment ainsi et tentent d'utiliser le pouvoir judiciaire au mieux de leurs intérêts immédiats. Notre société est régie par des principes, des lois que nous nous devons de respecter et de défendre.

"Faut savoir dire stop"



Au début, en regardant cette photo, je voulais écrire une chronique vaguement politico-moqueuse. La routine. Du genre il en fait trop. Passer son temps à annoncer des réformes, des plans n'a plus aucun sens. Jusqu'à ne plus paraître que comme un lecteur de discours à destination d'on ne sait qui.

Et puis, la regardant à plusieurs reprises et de plus en plus attentivement, j'ai trouvé que cette photo nous montrait davantage qu'un président peut-être victime d'une fatigue, d'une lassitude passagère.

Je vous laisse réfléchir et je vous raconte demain.

lundi 12 octobre 2009

Matinale




Dans un entretien au Parisien, le secrétaire général de l'UMP fait valoir que "le début du parcours de Jean Sarkozy est dû à une seule chose : l'élection".

Et chacun sait que ça ne se commande pas.

vendredi 9 octobre 2009

Pédophile

Il m'est souvent fait la remarque que je suis resté un grand enfant. Cela fait-il de ma femme une pédophile pour autant?

jeudi 8 octobre 2009

C'est fini

J'ai commencé à écrire le texte qui suit à l'occasion de mon départ. Mais mon départ ayant été retardé, j'ai continué à écrire tout en perdant de vue le sujet initial.

C'est décidé, il n'y a pas à y revenir, je vais partir. Le troisième départ. C'est le bon car le dernier. Il y a toujours une première fois, qui rentre rarement dans les annales, faute de place, faute d'expérience. Et vient un jour la dernière fois. La première et la dernière fois se confondent parfois. Combien de fois s'est-on dit que c'était la dernière fois, armé d'une volonté que l'on ne se connaissait pas et qui, manifestement trop grande pour nous, nous tombait sur les chevilles et nous faisait trébucher sur notre résolution. La dernière fois est un trait définitif et rageur tiré sur le passé. Nous savons pourtant que s'accorder une dernière fois est un signe de faiblesse. Nous essayons de l'imaginer comme un défi, comme une bataille gagnée avant d'avoir été menée. La dernière fois est un caramel mou qui fond au soleil.

J'ai oublié la première fois que j'ai décidé que ce serait la dernière fois. Avant d'arrêter de fumer, inconscient, j'avais acheté la dernière cartouche de Gitanes. Je voulais un compte à rebours, un sablier que j'aurais appelé un tabatier. Je regardais les paquets quitter un à un l'enveloppe bleue et blanche en me disant "Il m'en reste encore neuf, encore huit, encore..." Cet encore avait un goût d'éternité. Je me donnais le droit à la dernière cartouche, au dernier paquet, à la dernière cigarette, à la dernière bouffée, à la dernière inhalation de cette fumée qui pour la dernière fois allait envahir mes poumons et y déposer les derniers atomes de goudron. J'ai vu arrivé le dernier paquet avec anxiété. Je sentais déjà, sans me l'avouer, que la dernière fois allait se prolonger.

mercredi 7 octobre 2009

Virtuel

Il y a quelques temps, je vous ai fait part de l'action que j'avais menée dans une librairie, action consistant à rendre invisible les livres de Mussot et de Levy. Je ne sais pas si cela a eu une influence sur les ventes. J'y suis retourné aujourd'hui et j'ai recommencé la même opération.

J'ai conscience du caractère artisanal de mon action mais la constance et l'opiniâtreté sont de redoutables armes. J'étais donc optimiste jusqu'à ce que je tombe sur cette nouvelle :"Le prochain « Marc Levy » en papier et numérique" Mes mains n'allaient plus suffire, ma résistance devenait encore plus dérisoire. Même si elle était belle, la cause devenait désespérée. Et puis, je me suis dit quelle plus belle victoire que celle qui verrait les livres de ces deux auteurs devenir définitivement virtuels.

lundi 5 octobre 2009

En avant comme avant



Vendredi ou bien jeudi, à la cantine, j'ai été invité à participer à la votation citoyenne concernant la poste. Les scrutateurs étaient avenants. J'ai donc voté. J'avais le choix entre oui ou non. Me suis-je laissé le choix? Me suis-je laissé le temps de la réflexion ou bien avais-je déjà réfléchi à la question? Je n'ai d'ailleurs pas lu la question. Aurais-je voté sans savoir? Peu importe, puisque le référendum vous invite toujours à ne jamais répondre à la question posée. J'ai appris, un peu plus tard, que la question que je n'avais pas lu était biaisée. Comme je ne l'avais pas lue, le fait qu'elle ait été biaisée n'a eu aucune influence sur mon vote.

Mais alors dis nous : pourquoi as-tu voté? Je dois vous avouer que la Poste était un prétexte. Que ce vote n'ait aucune valeur légale n'avait pas la moindre importance. J'avais envie de m'exprimer même si il était probable que l'on me dise après coup "J'écoute mais je tiens pas compte." Ce vote était surtout le moyen d'affirmer un besoin de m'exprimer. Ce n'était pas tant l'expression d'une défiance qu'une volonté d'avoir prise sur ce qui fait notre vie quotidienne.

Bien sûr, ballotés dans un océan d'incertitudes, les socialistes se sont jetés sur ce vote comme sur une bouée. Si cela peut leur faire plaisir, les rassurer, pourquoi pas.

Pour ce qui est de la droite, la bêtise est toujours de mise. Notre ami Frédo est fier d'avoir fait voter de Funès. Luc Chatel, ignorant certainement le sens de ce mot, a parlé de "tartufferie", souhaitant que la poste "puisse jouer les poids lourds dans le marché européen de la Poste de demain." Un poids lourd qui aujourd'hui écrase les "poids morts". Il suffit de parler avec son postier pour découvrir le prix de la performance.
Quant à Cricri Estrosi, il a notamment mis en doute la capacité de compréhension des votants. Au-delà de ce mépris affiché envers leurs concitoyens, je suis frappé par l'absence de sens politique de ces trois personnages.

Ce qui était important c'est que ce vote ait eu lieu. C'est un message. Nos politiques devraient être satisfaits que des femmes et des hommes ne se contentent pas de subir mais veulent participer, donner leur avis sur les évolutions de notre société. Si il est vrai que ce vote n'a pas la valeur d'un référendum, il n'en avait pas l'ambition, il mérite au moins le respect de nos élus et gouvernants ce que semble avoir compris Xavier Darcos qui remarquait que «2 millions de personnes qui votent, c'est quelque chose», reconnaissant le succès populaire de ce vote.

Je n'ai pas résisté à ajouter ce dessin de Pessin, sans son autorisation.


Du berger à la bergère



Et inversement.

Observatrice



C'est confirmé. Valérie Pécresse est la dernière femme du gouvernement à avoir vu notre président dans le plus simple appareil.

Frédo le chimique (suite et fin)



Comme vous le savez, et Frédé n'est pas le dernier à nous le rappeler, connaître le contexte est essentiel pour comprendre. Dans cette affaire de castration chimique, qui, l'ai-je appris, est réversible, le contexte est l'application d'une loi existante et récente. En raison d'une inflation législative, dénoncée par le Conseil Constitutionnel, le législateur vote et puis... A-t-il le temps de se préoccuper des moyens mis en oeuvre pour que la loi soit appliquée, pour qu'elle le soit dans le temps?
A peine le corps commençait-il à refroidir que Frédo parlait de responsabilités, pointant d'un doigt accusateur la justice. A-t-il seulement assumé sa responsabilité en vérifiant que la loi qu'il avait voté était mise en oeuvre dans de bonnes conditions?

Cette histoire de castration chimique me fait penser à Orange Mécanique et à la méthode qui est utilisée pour rendre inoffensif le héros Alex joué par Malcolm McDowell.

samedi 3 octobre 2009

Robert et moi (40 ans)



Peu de temps après ma première rencontre avec Robert sortait "LED ZEPPELIN II". A l'époque, comme dirait Valentine, j'ignorais que le morceau qui allait devenir les fondations du hard, Whole Lotta Love, devait peu de chose au talent de créateur de Page. Il s'est fortement inspiré d'une chanson de Willie Dixon, "You Need Love". Mais peu importe, ça cognait, ça riffait, ça gueulait, ça feulait, ça frappait sur mon tourne-disque mono. Comme c'est drôle d'écrire ce mot "tourne-disque".



jeudi 1 octobre 2009

Frédo le chimique



Cette semaine, avec un peu d'avance, une quiche fourrée au sexe avec les deux couilles pour décoration.

"Ne doit-on pas enfin décider la mise en œuvre de la castration chimique pour ce type d'individu ?"Ainsi s'est exprimé Frédo et ce avant tous les autres, comme il se doit. J'avoue que son silence m'aurait déçu.

Il poursuit en jugeant nécessaire de "tirer les conséquences immédiates en termes de responsabilité et de modification de la loi".. Cette phrase lui ressemble, elle est dénuée de sens. Sans rien connaître de cette affaire, des circonstances de la mort de cette femme, dans son esprit des fautes ont été commises et il faut modifier la loi. Peut-être faudrait-il simplement que la loi actuelle soit correctement appliquée. La tendance, et Freddy le résume bien, est que l'important est moins l'application d'une loi que le vote d'une nouvelle. Et sans cesse, dans les propos de Frédé pointe cette idée reçue d'une justice laxiste, qui ne prend pas en considération les victimes. Sans cesse la remise en cause de l'indépendance de la justice.