mercredi 25 août 2010

Qui a dit

«J'ai fait un choix. Ce choix, c'est de jouer pleinement, le plus utilement possible ces cinq années et de m'interdire d'imaginer même la perspective d'un second quinquennat». Et d'ajouter : «Si on regarde les choses, avec le recul historique on voit que bien peu de choses ont été faites au moment du deuxième mandat, et ça quelle que soit la qualité des personnes».

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mardi 24 août 2010

Point (faire le)

Ce matin, au gré de mes va et vient quotidiens d'un site à l'autre, je tombe sur le titre "Où se trouve le point G chez l'homme?". C'est vrai, où? Comme je suis constamment à ma disposition, je n'ai, depuis l'âge de cinq ans, laissé passer aucune occasion de partir à sa recherche. Je dois vous avouer que, et j'ai pourtant le bras long, je n'ai jamais trouvé ce point. Pour être plus précis, je ne l'ai jamais identifié comme tel.

Si je m'en réfère à mon expérience personnelle, intime devrais-je dire, je serais tenté de croire que ce point est soit nomade soit possède le don d'ubiquité. J'ai parfois l'impression de n'être qu'un point G. Un souffle, un regard, l'ébauche d'une caresse, une pensée que je devine et je frissonne, comme une étoile en fin de vie, mon énergie se concentre avant de s'éparpiller comme une pluie d'atomes. D'autres fois, je suis de ce bois dont on ne fait rien et dont je ne peux rien faire et je finis, en vain, par m'acharner.

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out of my window. SECOND FLOOR ORCHESTRA



Un avant goût du prochain disque de Second Floor.

dimanche 22 août 2010

Ordre et autorité (1)




Le cerveau, partie mauvaise foi, liquéfié par les fortes chaleurs, j'ai négligé la confection de quiches. Il y avait pourtant de quoi faire. Il me manquait la gourmandise.
Sur le menu, la quiche de la semaine s'appelle "Ordre et autorité". Je la destine au lampiste Brice, notre ministre de l'intérieur en second.

C'est ainsi que j'ai commencé à écrire cette chronique il y a trois semaines. Comme chaque jour il se passait quelque chose, je me disais, pour coller à l'actualité, "je la publierai demain". De lendemain en lendemain, je repoussais. Le style feuilleton aurait été adapté. Le feuilleton des trois mousquetaires Brice, Eric (Besson) et Christian (Estrosi)qui font quatre avec Nicolas.

Pour être un tantinet crédible, la première précaution est de tenir compte du contexte sinon vous êtes hors contexte et si vous êtes hors contexte il vous est interdit de vous exprimer au risque de déformer la réalité.

vendredi 13 août 2010

Une journée au musée



Nous étions donc dans une des pièces de la Monnaie de Paris. Même si en général il n’y a pas de sens imposé à la visite, sauf chez Ikéa, le visiteur a tendance à adopter un déplacement rationnel comme si il avait peur de voir deux fois la même œuvre. Mais, me dit-on, c’est pour éviter d’en oublier une. Il faudrait donc tout voir. Toujours est-il que, sans esprit de contradiction aucun, j’ai butiné, musardé, batifolé d’une photo à une autre et j’ai découvert Willy Ronis, du moins ce qui était exposé.

L’œuvre d’un artiste est-elle l’artiste ? L’ensemble était en noir et blanc. Le monde est fait de couleurs mais je me demande si pour la photographie elles ne sont pas inutiles, comme les adjectifs en littérature.

Ronis a photographié des personnes. Elles sont présentes dans l’exposition. Même si elles le sont, les photos ne donnent pas l’impression de devoir à tout prix être belles. Tout compte fait, ce ne sont peut-être pas des photos mais l’amour des autres, de ce qu’ils font, de ce qu’ils vivent. Les autres sont une ou la raison de vivre. Sur chaque photo, Ronis dépose son âme, sa sensibilité, sa proximité. Il nous montre la nécessité, le bonheur d’être ensemble sans être un parmi d’autres. J’ai découvert une conscience, un idéal en harmonie avec la réalité. Je me suis senti proche.

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jeudi 12 août 2010

Une journée au musée

Marchant le long de la Seine, sans avoir à aucun moment l’envie d’y plonger, je me retrouve face à la Monnaie de Paris, sise quai de Conti à quelques pas des immortels. De fait, je n’étais pas là par hasard mais pour découvrir des photographies de Willy Ronis exposées en ce lieu. Comme j’ai déjà dû vous en faire part, je vais toujours contraint et forcé dans les musées et autres lieux d’exposition. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne se passe jamais rien entre ce qui est exposé et moi. J’écris moi car c’est de moi dont il s’agit. Je grossis le trait. Il arrive que des œuvres retiennent mon attention mais la visite d’un musée est toujours au mieux et à mon grand regret accompagnée d’une indifférence. A chaque fois, je me dis que j’ai dû passer à côté de quelque chose.Même en faisant du vélo, je n’ai jamais entamé de réflexion à propos de l’art ou du concept de musée. L’œuvre d’un artiste est peut-être la traduction de sa vie. Pour une exposition elle est, pour tout ou partie, rassemblée en un seul lieu que je vais parcourir somme toute rapidement. En quelques minutes je vais passer d’une œuvre à une autre même si plusieurs années les séparent.

La prochaine fois je vous parle de Willy Ronis.

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lundi 9 août 2010

Tendres



Une étendue blanche, toute blanche. Je la traverse. C’est une sorte de désert qui a la forme d’un rectangle et qui pourrait faire croire à l’absence de pensée. Peut-être pourrait-il servir de drap aux fantômes de mes idées. Comme l’eau disparaît dans le sable, mes idées se sont perdues entre des lignes imaginaires. Pourtant, les pensées ne sont pas un flot. Elles sont intimes et vagabondent. Elles naissent d’images, de presque rien. C e sont des créations que je stocke ou que j’expose. Je dois trouver les mots pour les faire apparaître, pour les partager.
Je noircis de mes pensées l’écran blanc. Ce n’est après tout qu’une tentative. A petit pas mon esprit s’est éloigné de ma plume. Livrée à elle-même, elle s’est laissé aller. A plat sur le bord du bureau, elle s’est fait oublier sans laisser de trace. Il me faut retrouver le désir pour qu'à nouveau je reprenne le fil.