lundi 9 août 2010

Tendres



Une étendue blanche, toute blanche. Je la traverse. C’est une sorte de désert qui a la forme d’un rectangle et qui pourrait faire croire à l’absence de pensée. Peut-être pourrait-il servir de drap aux fantômes de mes idées. Comme l’eau disparaît dans le sable, mes idées se sont perdues entre des lignes imaginaires. Pourtant, les pensées ne sont pas un flot. Elles sont intimes et vagabondent. Elles naissent d’images, de presque rien. C e sont des créations que je stocke ou que j’expose. Je dois trouver les mots pour les faire apparaître, pour les partager.
Je noircis de mes pensées l’écran blanc. Ce n’est après tout qu’une tentative. A petit pas mon esprit s’est éloigné de ma plume. Livrée à elle-même, elle s’est laissé aller. A plat sur le bord du bureau, elle s’est fait oublier sans laisser de trace. Il me faut retrouver le désir pour qu'à nouveau je reprenne le fil.

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