lundi 29 juin 2009

Percheman

Dimanche nous étions invités au baptême de notre dernière nièce en date, j'ai nommé Angele tout juste un an. Après avoir assisté à la cérémonie, nous étions, nous les représentants de la communauté chrétienne, tous unis par le même désir : trouver quelque chose à manger dans les meilleurs délais. Ce désir fut somme toute comblé rapidement. Quant à la spiritualité dont nous avions fait le plein à l'église, elle s'est rapidement dissoute dans les bulles du cocktail composé par deux individus responsables de cette sournoise mixture. Heureusement pour moi, j'avais décelé dans le regard de l'un d'eux la perverse lueur du terroir. Je me suis donc contenté d'un verre de jus d'orange. Mais le mauvais sort n'avait pas dit son dernier mot. Pour le repas qui a suivi, par ailleurs excellent, je me suis retrouvé à la même table que ces deux individus qui, tout au long du déjeuner, ont pris un malin plaisir à remplir constamment mon verre et ce d'un très bon cru ce qui est un moindre mal. J'ai donc éclusé plus que de raison.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais tout repas "de fête" a son comique de service. Nous avions le nôtre. Afin de garantir son anonymat nous l'appellerons Nono et pour qu'il puisse lui se reconnaître nous l'appellerons Nono l'écolo. A la table, vous avez ceux qui écoutent, plus communément appelé le public, plus ou moins bon, on ne gagne pas à tous les coups. Vous avez le relanceur qui est souvent un complice du rigolo. Vous avez ceux qui interviennent, pathétiques quand ils essayent d'être plus rigolos que le rigolo, reposants quand leur intervention ne nécessite que l'écoute. Et vous avez celui qui se prend pour l'intellectuel du lot, qui ne cherche pas à rivaliser avec le rigolo mais qui profite des moments où se dernier reprend sa respiration pour lancer une réflexion qu'il estime judicieuse et définitive.

Mais revenons à notre Nono qui a su, comme le disait Gotainer, être âpre à la tâche pour nous faire rire. Je vais être honnête, nous avons beaucoup ri et ce pour notre plus grand plaisir. Comme disait le même Gotainer, "Oh lui alors, i devrait faire du cinéma!". Tout en l'écoutant, j'ai observé sa compagne et j'ai remarqué que pas une fois elle n'a ri aux blagues de son Nono. Je me suis donc dit qu'il devait ressortir les mêmes à chaque repas. Donc, à moins d'être un adepte du comique de répétition, il ne serait pas judicieux de renouveler l'invitation. Ce qui m'a étonné, toujours concernant Nono, c'est qu'il nous à fait part, non sans fierté, de ses particularités ethno-culturelles en tant qu'originaire et habitant du Perche profond et éternel. Je n'aurais pas été étonné si il nous avait parlé de la chasse à la galinette cendrée. Bêtement je m'attendais à quelqu'un de posé et prudent, avare de ses paroles. Que nenni. C'est un percheron de la branche marseillaise. Par contre, sa compagne est percheronne pour deux.

Voilà, c'est fini.

vendredi 26 juin 2009

Sexe



Communicant avisé, je me suis dit qu'avec ce titre de chronique j'aurais beaucoup de lecteurs. Ce titre a aussi le mérite d'être en rapport avec le contenu.

Il n'a pas pu vous échapper que Jackson est mort. Il était d'une certaine façon mort depuis longtemps. Depuis quelques années, on le faisait plus chanter qu'il ne chantait. Si ses mains tripotaient encore des micros, c'était plutôt des micro-sexes. Vieillissant, il aimait mâchouiller des friandises. Même du temps de sa splendeur, de ses déhanchés, de sa façon particulière de se les remettre en place tout en dansant, il ne m'a jamais inspiré. Je ne lui aurais rien confié. Je ne vais pas vous révéler mon homosexualité, mais il y a d'autres artistes hommes que je trouve plus... Enfin ce n'est pas avec Jackson que j'aurais commencé.

Par contre Farah Fawcett m'a inspiré. J'aurai l'occasion d'en reparler, mais elle est apparue pour la première fois sur mon écran pile poil au bon moment de mon évolution sexuelle. Blonde brushingnisée américaine des années 70, elle était pour moi le symbole sexuel par excellence, même si aujourd'hui elle me laisserait froid, ce qui n'a rien à voir avec jackson. Sans qu'elle le sache, Farah a beaucoup fait pour mon épanouissement. Par contre, ce qui n'est pas glamour c'est qu'elle soit morte d'un cancer du côlon. A ce propos, il faut que je fasse le dépistage. Je vous tiens au courant.

jeudi 25 juin 2009

Est-ce bien utile

Comme je ne savais pas trop quoi faire, j'ai réfléchi. Il faut bien sûr trouver un sujet de réflexion. Vous allez me dire qu'il n'y a que l'embarras du choix mais pour ce qui me concerne il y a des sujets qui, dans mon cerveau, ne provoquent aucune réflexion. A la réflexion ce n'est pas facile d'en trouver un.

Le sujet du jour est le remaniement gouvernemental qui pour partie est devenu le reniement gouvernemental. Pendant sa campagne électorale, notre président avait placé les droits de l'homme comme une priorité après avoir raillé les "droitdelhommistes" lorsqu'il était ministre de l'intérieur. Plein de bonne volonté, il déclara le soir de son éléction se plaçant "du côté des opprimés", qu'il allait se préoccuper de "tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et les dictatures : le devoir de la France est d'être à leurs côtés".

Et puis, de reniement en renoncement, il fit sienne la politique étrangère de ses prédécesseurs (Chine, Tchétchénie, Russie, Tunisie...), pour aboutir à la disparition du secrétariat aux droits de l'homme avec cet épitaphe de François Fillon : "C'était difficile pour une personne d'occuper seulement cette fonction-là" "C'était très compliqué, ça n'etait pas au fond extrêmement efficace, donc on a préféré remettre cette fonction dans le portefeuile (du ministre des Affaires étrangères) Bernard Kouchner."

Voilà, c'est fini, et vive le sport.

lundi 22 juin 2009

Et une quiche,une



Une quiche pour l'ensemble de leur oeuvre. Ne sont-ils pas mimi sur cette photo. Le lardon sur la quiche est leur réponse, absence de, à l'intervention de notre président face au congrès. Même si le contenu de son discours était prévisible, c'était l'occasion pour l'opposition de faire preuve d'intelligence, d'imagination, d'exposer les grandes lignes d'un projet alternatif, de nous monter qu'elle était sortie de son ridicule et stérile anti-sarkozisme. S'offrait à l'opposition une tribune, un évènement très médiatisé qui lui permettait de reprendre pied, de reprendre une place. Inutile d'aller plus avant, je suppose que vous avez en gros compris où je voulais en venir. Si ce n'est pas le cas, faites le moi savoir.

samedi 20 juin 2009

Burqa ou string

Persuadé que j'avais quelque chose à dire au sujet de la burqa, j'ai réfléchi. Je me suis demandé pourquoi 60 parlementaires s'étaient lancés dans ce machin. J'aurais compris si ce vêtement risquait de contenir de l'amiante. Dans ce cas le principe de précaution s'imposait. C'est un mystère. Peut-être pouvons-nous y voir une connexion avec le décret "anti-cagoule" qui stipule, ce qui tient chaud l'hiver, une punition pour "le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d'une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l'ordre public". Conciliant, le décret prévoit des exceptions pour les "manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime".J'en conclus que le port de la burqa sera autorisé pendant une manifestation.

Mais ce que j'ai à dire sur le sujet est tout autre. J'avoue qu'au début (début de quoi?) je n'avais pas d'avis sur la burqa. Je savais que ce n'était pas une obligation religieuse, que c'était en quelque sorte un préservatif protégeant du regard concupiscent de l'homme de la rue. Et puis, à mon insu, mon gène de la perversité a fait son oeuvre. Si bien que mon cerveau a considéré la burqa comme un accessoire érotique au même titre que la blouse de l'infirmière. J'ai songé à en offrir une à ma dulcinée et puis... Comme Alain Souchon se demandait ce qu'il y avait sous les jupes des filles, j'ai la même interrogation concernant la burqa et je laisse aller mon imagination. Je conseille à nos 60 parlementaires d'érotiser leur démarche et la burqa finira par être éradiquée.

Je ne me souviens plus pourquoi j'ai écrit string dans le titre.

vendredi 19 juin 2009

Prédatrice

Ce matin je traînais dans mon lit. Un de ces matins où, toutes les cinq minutes, je me dis "Je me lève dans cinq minutes". Plus le temps passe, plus j'ai l'impression que mon lit me retient avec de plus en plus d'insistance. Je cherche comment gagner du temps : ne pas faire griller le pain, remettre la même chemise qu'hier, cela m'évitera d'en chercher une autre, même chose pour les chaussettes, je me raserai demain, je me doucherai pendant que mon thé infusera et refroidira...Et je finis par me rendormir. Dans ces cas là, c'est tout vu, quand je sursaute pour constater que plein de cinq minutes sont passées, je n'ai plus le temps de rien.

Tout ça pour vous dire que par tranche de cinq minutes j'écoutais la radio lorsque j'entendis un reportage sur les moules, lamélibranches bien connus et les huitres. Il ne s'agissait pas de comparer leur QI mais d'attirer notre attention sur le fait que depuis quelques temps les moules sauvages, imaginez un film d'horreur qui s'appellerait "Les moules sauvages attaquent", envahissaient les parcs ostréicoles, privant ainsi les huitres d'une partie non négligeable de leur nourriture. Nous avons eu droit au témoignage d'un ostréiculteur, témoin à charge présentant les huitres comme des victimes sans défense et en voie de disparition. Cela ressemblait à une fable qui se serait intitulée "La moule et l'huitre".Et cet homme, professionnel d'expérience, nous asséna avec une tranquille assurance une vérité que nous avions deviné sans jamais pouvoir l'exprimer, "La moule est vorace". Replongeant brièvement dans mon passé, j'ai frissonné.

jeudi 18 juin 2009

Moi émois (14)



Je n'avais donc pratiquement jamais l'occasion de me prendre en main. Je ne pense pas que cela me manquait mais je crois, surtout dans ce domaine, que l'appropriation est essentiel. Il faut pouvoir prendre conscience de chaque segment de son corps pour qu'il devienne sien.

Mon sexe avait ses spécificités. C'était en premier lieu le mien, ce qui justifiait amplement le respect dont il devait bénéficier. En règle générale, notre sexe nous est personnel. Ce n'est pas comme un doigt fut-ce le majeur. Si ce n'est pas le vôtre qui se trouve entre vos doigts, la moindre des choses est de le manier avec précaution. Ce qui est essentiel est souvent fragile. Ma soeur ainée semble n'en avoir jamais pris conscience. Pendant que mon père faisait ce qu'il estimait devoir faire, il n'est jamais entré dans les détails, ma mère s'occupait de tout le reste dont, avec mes frères et soeurs, je faisais partie. Mais ne pouvant tout assumer tous les jours, il lui arrivait de déléguer, notamment à ma soeur ainée, qui était souvent chargée de me conduire aux toilettes avant d'aller dormir. Ma mère lui disait " Tu lui tiens, sinon il va en mettre partout!" Encore adolescente, ma soeur affichait un intérêt marqué pour les garçons mais pas pour son frère qui n'a pas fait naître en elle l'instinct maternel. Elle me traînait jusqu'à la cuvette et m'intimait l'ordre de sortir "mon machin". Je m'exécutais et s'en suivait le dialogue suivant, alors que je restais les bras ballant et le sexe à l'air :

- Bon alors, t'y vas!
- Maman a dit que tu devais le tenir.
Ne voyez pas dans cette phrase une quelconque perversité mais plutôt une taquinerie.
- Débrouille-toi tout seul.
Lorsqu'elle ne cédait pas je prenais plaisir à rater la cible d'émail, sachant que je ne serais pas considéré comme coupable mais victime d'une soeur à qui l'on ne pouvait rien demander.

mercredi 17 juin 2009

Retour de quiche

Après la réunion, sous l'égide des deux derniers lauréats de la quiche hebdomadaire, entre les représentants des agriculteurs, des consommateurs et le représentant de la grande distribution, Mimi Leclerc, notamment, ayant refusé de venir, des décisions ont été prises. A priori, ce sont des décisions dont les effets devraient permettre à terme de prendre des décisions allant dans le bon sens.

Six groupes de travail vont être mis en place dont un sur le bilan du volet distribution de la loi de modernisation de l'économie (LME), volet qui ne satisfait personne. Vous allez me dire tout ça pour ça, aucune avancée concrète, aucune idée un tant soit peu novatrice, aucune rupture? Je vous rassure. Le représentant de la grande distribution a ouvert une piste en déclarant : "Il faut qu'on se débarrasse dans ce pays une bonne fois pour toute de l'idée que les distributeurs peuvent rogner sur leurs marges", a souligné M. Bédier. Il s'est en revanche déclaré "pas opposé" à une augmentation des prix des produits agricoles dans les magasins, donc pour le consommateur."

Forcément, ça va marcher beaucoup moins bien



Oui, je pense qu'on va dépasser probablement les 6% sur l'année 2009, parce que la croissance a été revue en baisse, et donc à ce moment-là, quasiment automatiquement, cela a eu un impact sur les déficits", a expliqué Eric Woerth ce matin. "Aujourd'hui, la dépense de l'Etat est contenue comme jamais, elle au niveau de l'inflation. Mais nous avons le problème des recettes, par exemple l'impôt sur les sociétés, on le sait bien, rentre beaucoup moins bien, mais nous l'acceptons et nous l'assumons", a ajouté le ministre. Pas question pour autant d'augmenter les impôts, a répété Eric Woerth, jugeant que ce serait "une solution de facilité".

C'est le genre de phrases qui me réjouit. Chaque élément fleure bon l'hésitation, l'approximation et ce encadré par le plus grand sérieux. "Oui, je pense qu'on va dépasser probablement", ça c'est du ceinture-bretelles

"parce que la croissance a été revue en baisse". Il a trouvé la coupable et il veut nous faire comprendre que c'est comme ça, il n'y peut rien et puis c'est tout.

Le caractère inéluctable se confirme."et donc à ce moment-là, quasiment automatiquement, cela a eu un impact sur les déficits". On sent poindre le fatalisme.

"l'impôt sur les sociétés, on le sait bien, rentre beaucoup moins bien" Cette phrase me fait penser à la réplique de Bourvil dans le "Corniaud". Le "on le sait bien" rend tout débat inutile, sans que nous sachions qui est ce on. L'évidence anonyme.

"mais nous l'acceptons et nous l'assumons" Il tente de nous faire croire à son volontarisme, à son sérieux, à son courage avec une phrase qui n'a pas de sens. Ils l'acceptent comme si ils avaient le choix et ils l'assument ce qui ne veut rien dire.

En conclusion, nous pouvons dire que, sans état d'âme, notre ami Eric ne contrôle pas grand chose mais qu'il le fait avec sérieux.

mardi 16 juin 2009

Qui a dit?

S'agissant des suppressions d'emplois prévues par Michelin, qui a dit"Il faut attendre d'avoir les chiffres qu'on sache vraiment ce qu'il en est. C'est suffisamment grave et important parce qu'il y a des personnes concernées avec leur job pour qu'on ne fasse pas des déclarations sur le pouce juste sur la base à ce stade d'informations non confirmées"

Un triathlon



Dimanche j'ai participé au premier triathlon de Dieppe dont les distances étaient 750m de natation, 20km de vélo et 5km de course à pied. En règle générale, je suis mauvais en natation que je déteste, médiocre en course à pied et moyen en vélo.

Comme d'habitude, sauf quand j'arrive après le départ, je suis arrivé bien en avance afin de me mettre dans l'ambiance. Dans les faits, je constate qu'il n'y a jamais d'ambiance mais comme j'oublie toujours quelque chose, cela me laisse le temps de trouver. Après avoir retiré mon dossard, je suis allé sur la plage, qui est essentiellement composée de galets, pour évaluer le parcours natation. La nage en mer était pour moi une première. Le parcours était matérialisé par quatre bouées jaunes formant un rectangle. Quand j'ai vu où se trouvait la bouées la plus éloignée je me suis demandé ce que je faisais là. Je la voyais flotter là bas à l'horizon me demandant si les côtes anglaises ne se trouvaient pas tout de suite derrière.

Bénéficiant de l'appui technique de ma dulcinée, j'ai trouvé tout ce que j'avais oublié. Après avoir clopiné pieds nus sur les galets pour me rendre sur la ligne de départ, je me suis élancé dans l'eau au son de la corne de brume. Nageant le crawl pour commencer, j'ai rapidement bu deux tasses. Ma façon de nager le crawl est incompatible avec le mouvement des vagues. C'est donc péniblement que j'ai passé les différentes bouées pour finir par m'échouer sur la plage avec en prime une crampe. Balloté d'un galet à l'autre, ce n'est que péniblement que j'ai réussi à mettre un pied devant l'autre pour rejoindre le parc où j'ai enfourché mon vélo pour parcourir quatre fois un parcours tracé en ville, fait de nombreuse relances et agrémenté de non moins nombreux trous et rustines "bitumiques". Incapable d'accrocher durablement un groupe, je me suis épuisé contre le vent pour finir par faire un temps décevant. Au cours des quatre tours j'ai fini par être dépassé par les premiers, ce qui pour le moral jamais n'est bon.
La course à pied a été plus satisfaisante.

Résultat, après avoir nagé en surface j'ai fini dans les profondeurs du classement.

Et une quiche, une (2)

Il y a quelques mois, les marins pêcheurs avait manifesté leur mécontentement en bloquant les ports. Ce mécontentement portait sur le prix du carburant, les quota et les prix de vente du poisson à la grande distribution, cette dernière étant soupçonnée de réaliser de confortables marges sur le dos des marins. Comme il se doit, furent recherchés les boucs émissaires qui rapidement furent trouvés, à savoir l'Europe et les grandes surfaces. Notre président et notre ami Michou Barnier furent les premiers découvreurs. Face aux deux boucs il fallait deux victimes à défendre. Ce furent donc les marins et bien sûr le consommateurs.

A cette occasion, notre ami Michou, encore une fois en colère, s'engagea solennellement à faire toute la lumière sur les circuits de distribution du poisson et surtout sur tous les intermédiaires qui manifestement exploitaient la misère humaine.

Et que nous a-t-il dit vendredi, les yeux dans les yeux dans lesquels on pouvait lire toute sa colère? Que toute la lumière serait faite au sujet de ces foutues marges arrières, marges avant et autres arnaques et cela y compris pour la filière de la pêche. Il fallait avoir l'ouïe fine et l'écaille brillante. Quand on sait que le Mimi va quitter son poste dans quelques semaines, nous avons bon espoir que le prochain ministre de l'agriculture finira par se mettre en colère.

lundi 15 juin 2009

Et une quiche, une (1)

C'est une quiche qui ressemble à un disque rayé mangé par des bégayeurs. Elle est décernée à deux de nos ministres.

L'histoire se répète inlassablement. Les producteurs produisent. Leur production est davantage achetée qu'ils ne la vendent. Ensuite c'est X Files, le trou noir, la rupture spatio-temporelle, le bonneteau, la plongée dans l'hypnose. Quand le consommateur se réveille, il est trop tard, son caddy plein, il est déjà dans le parking en train d'observer son ticket de caisse tout en ayant renoncé à comprendre. Ce que le producteur a vendu un euro, lui le paye trois.

Le producteur, vendeur malgré lui, accuse l'acheteur, menace et passe aux actes ce qui se traduit par le blocage des producteurs de marges confortables (grande distribution, industriels) et de ceux qui laissent faire sans rien faire (services de l'Etat). Ensuite, chacun s'exprime pour nous expliquer que si l'on veut un coupable, il faut le chercher ailleurs que chez lui. C'est là qu'intervient le ministre qui, à chaque fois, semble découvrir le problème. Il constate que la situation est intolérable, que cela ne peut pas continuer comme ça et que l'Etat prendra ses responsabilités. On comprend qu'il est en colère et que les coupables seront punis. Il s'en porte garant.

Mais comme il faut savoir raison garder, sont organisées des réunions d'harmonisation, de conciliation, des tables rondes. Si il le faut, sont nommés des médiateurs. En attendant la remise d'un rapport et la mise en place d'un observatoire des prix, promesse est faite que les éventuels abus constatés seront non seulement dénoncés mais également sanctionnés. Des inspecteurs missionnés y veilleront. Que tremblent les profiteurs.

Vendredi, après plusieurs jours de manifestations et d'actions "musclées" menées par des agriculteurs, apparaissent sur les écrans, nos deux ministres, j'ai nommé Barnier et Chatel. Ils sont côte à côte derrière des pupitres transparents. Est-ce un message, avant de s'exprimer à propos d'un domaine où règne l'opacité? Comme il fallait s'y attendre, ils ne diront pas grand chose si ce n'est contrôles et éventuelles sanctions, ces dernières reposant sur on ne sait quelle base juridique.

dimanche 14 juin 2009

Moi émois (13)



A la réflexion, je me demande ce que je dois aux toilettes de la maternelle, ou plus précisément quelle fut l'influence de ma maitresse sur ma sexualité. L'intervention exclusive des mains rêches de la femme de service aurait-elle pu me traumatiser au point de donner une impulsion particulière à mes impulsions?Des questions sans réponse. On ne mesure pas toujours l'importance d'avoir des mains douces. Vous aurez remarqué que je suis un psychologue du samedi matin.

Comme je vous le laissais deviner, ma maitresse donna le coup d'envoi de ma recherche effrénée de la jouissance. On pourrait croire que l'élément moteur fut les doigts de l'enseignante. Même si certains doigts ne m'appartenant pas ne me laissent pas indifférents, je suis persuadé que nous sommes éveillés par ce qui sur le moment nous échappent. De nature différente, les madeleine du sexe ont une saveur particulière qui nous reste en bouche toute notre vie même à l'heure du dentier. Au moment de la satisfaction de ce besoin naturelle, la maitresse était dans mon dos. Elle se penchait pour extraire mon radis rose. Mes épaules reposaient contre ses cuisses. Mon crâne était calé dans ce triangle des Bermudes, dans lequel je serais plus tard à deux doigts de disparaitre. J'ai le souvenir de la douceur d'un corps et, malgré l'endroit, de son parfum. Ces contacts, ces sensations me paraissaient naturels, dénués de toute perversité.

jeudi 11 juin 2009

La légèreté de l'âme (provisoire)


Certains jours, le plaisir d'aligner des mots l'emporte.

Le paysage bucolique est traversé par une rivière qui lentement se dirige vers autre chose. On y accède en empruntant un chemin de terre à l'abri des champs de tournesols. Comme une presque-île herbeuse qui s'avance dans la fraîcheur du courant, la terre se laisse sculpter par le temps. Ils sont arrivés là, non pas par hasard mais peut-être pour ressentir cette impression d'être seul, d'être les seuls et pourquoi pas les derniers. Ils aiment parfois faire comme si. Ils commencent par parler, par se parler comme si les paroles leur permettaient de se débarrasser des pensées du passé. Les conversations ne s'accrochent pas à leurs mémoires. Leurs lèvres ne vibrent plus mais restent encore entre-ouvertes dans l'attente des derniers mots. Lasses, elles finissent par se sceller. Ils ne bougent plus. Ils se quittent.

La tête dans l'herbe, il regarde le ciel. Il ne voit rien. Il pourrait être un point de cette masse bleue. Il est allongé pieds et bras écartés. Il ne bouge pas. Il essaye de se glisser dans le souffle de la vallée. L'oubli porte son corps qui fait taire ses exigences. Il a juste la sensation d'exister. Sans prise, les contraintes l'ont abandonné. Il s'échappe, abandonne sa présence dans l'herbe. Il ne renonce à rien. Il aime trop les plaisirs que peut lui procurer son corps. Il aime aussi le quitter comme à cet instant. Au début, il le faisait sans y croire. Avec le temps, persuadé qu'à chaque nouvel essai il s'en échappait un peu plus, il avait le sentiment qu'un jour il réussirait. Il comparait cela à une naissance. Qui pouvait croire, quand apparaissait le crâne du nouveau né, qu'il réussirait à s'extirper. Il ne ressentait pas cette violence mais il partageait cette envie, cette confiance, la certitude qu'un jour...

mercredi 10 juin 2009

Bingo!


J'aurais pu dire qu'Omar Bongo m'a tuer mais ce sont plutôt certains hommes politiques français qui m'ont scié. Comme l'a chanté Bashung, "Rien ne justifie" et pourtant ils l'ont dit.

Le jeu est de savoir qui a dit :

"C'est un grand et fidèle ami de la France qui nous a quittés, une haute figure de l'Afrique et un chef d'Etat qui avait su gagner l'estime et le respect de l'ensemble de ses pairs, notamment par ses nombreuses initiatives en faveur de la paix sur le continent africain".

"J'avais beaucoup d'amitié et beaucoup d'estime", pour Omar Bongo "profondément Africain" mais qui "se sentait dans le même temps profondément Français".

"La France perd aujourd'hui un ami, mais je déplore également une perte pour l'Afrique, continent où M. Bongo Ondimba, unanimement respecté par ses pairs, avait oeuvré avec détermination et courage à la paix et la stabilité"

"Je salue la mémoire d'Omar Bongo, qui "aura réussi à s'imposer comme un sage" contribuant "à la paix et à la stabilité de l'ensemble du continent" africain. "A la tête de la République du Gabon, Omar Bongo n'aura eu de cesse pendant plus de quarante ans d'oeuvrer au développement économique et social de son pays, comme de l'Afrique entière".

mardi 9 juin 2009

Moi émois (12)

 
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Après ma mère, d'autres femmes se sont emparées de mon sexe. Il n'est pas impossible que parmi elles se soient glissés quelques hommes. Mes cinq premières années comportent encore quelques zones d'ombre. Quittant les mains maternelles, je fus accueilli par celles de ma première maîtresse. Mon pénis n'avait encore qu'une seule fonction. Au moins six fois par jour et cinq jours par semaine, ce qui fait une moyenne hebdomadaire de trente fois et ce sans compter les jours de repos pendant lesquels ma mère prenait le relais. Trente fois par semaine une femme que je ne connaissais que de vue, maitresse ou femme de service, baissait mon pantalon puis mon slip et prenait mon sexe en main et me disait "Vas-y, fait pipi". Je ne sais pas si elle se lavait les mains entre chaque. Je préférais confier mon sexe à ma maitresse qui avait les mains douces. Ce n'était là qu'une pure question de confort. Mon esprit n'était pas encore secoué par les spasmes de la perversité.

C'est ainsi que pendant de nombreuses années, personne ne s'inquiéta de savoir si je pouvais faire pipi tout seul. Encore pendant les années cinquante, on n'imaginait pas qu'un petit bonhomme avec son petit machin puisse éprouver quoi que ce soit. D'autant que la taille n'était pas soumise à une variation discernable à l'oeil nu.
Même si toutes les connexions n'étaient pas opérationnelles, même si je ne maîtrisais pas les tenants et aboutissant, le compte à rebours était enclenché.

lundi 8 juin 2009

Et une quiche, une


Cette semaine, la quiche aurait dû être à vocation européenne mais comme vous le savez ce sera une quiche au camembert, une de ces quiches du terroir indigestes au-delà des frontières.

Comme je vous l'avais dit mais c'était tout vu, le taux d'abstention, 59,5%, n'a donné lieu à aucune remise en cause. L'UMP s'est réjoui de ses 28% de 40,5% ce qui fait 5 103
000 voix soit 11,3% des inscrits. Le PS a mangé les croutes mais n'a semble-t-il pas compris pourquoi. Quant au MODEM...

Une petite quiche pour mon copain Brice Hortefeux qui, en troisième position sur une liste UMP, a été élu mais ne souhaite pas siéger. Ce qui a donné lieu à ce savoureux commentaire "Brice Hortefeux n'avait pas pris l'engagement d'être sur les listes pour être élu. Il s'était inscrit pour pousser la liste. Sinon, il se serait mis en premier", explique l'Elysée. Je me suis toujours demandé qui était "l'Elysée". Je suggère à Rachida Dati de faire sienne cette explication. Mon copain Xavier Bertrand quant à lui ne fait pas mystère de la valeur qu'il donne aux votes de ses partisans et de sa priorité entre l'Europe et la France lorqu'il précise "je pense qu'on a besoin de Brice Hortefeux au gouvernement". Ce qui est rassurant c'est qu'il pense.

dimanche 7 juin 2009

Je suis allé voter

J'ai fait comme il avait été dit. Les résultats définitifs ont confirmé l'intérêt de notre famille pour l'Europe puisqu'à 20h, le taux de participation était de 100%. Par contre il n'a pas été possible de déterminer sur quelles listes s'étaient portées nos suffrages. Des indiscrétions permettent malgré tout de penser qu'ils sont nombreux à s'être levés pour Dany.

Moi émois (11)



A partir du berceau et ce pendant plusieurs années mon sexe va en quelque sorte m'échapper, je n'en aurai pas la maîtrise totale, il ne m'appartiendra pas en propre. Il est vrai que cette appendice ne m'était pas une source de préoccupation. Je serais tenté de dire que comme un chat avec sa queue, je n'avais pas conscience que mon pénis m'appartenait, si ce n'est, à la différence du félin, que que je n'essayais frénétiquement ni de l'attraper ni de le mordre.

De ma naissance jusqu'à l'âge de cinq ans (période approximative) mon sexe semblait être une chose publique, à la disposition de tous sans que pour autant, pour ce que je peux m'en souvenir, cela m'ait procuré le moindre plaisir. C'est d'abord ma mère qui, à chaque fois qu'elle me changeait, me tirait dessus prenant entre l'index et le pouce le surplus de peau d'où un jour, contraint et forcé, émergerait mon gland. Si de voir ainsi mon sexe s'allonger sera plus tard source de fierté, entre les doigts de ma mère, la douleur l'emportait sur le reste. Si chacun sait, même les femmes ou du moins la majorité, que les testicules sont aussi sensibles et fragiles qu'elles sont précieuses, par contre nombreuses sont parmi nos amies les femmes celles qui ignorent que le pénis est un organe à manier avec douceur et précaution. J'aurais l'occasion d'y revenir. Pour en revenir à ma mère, soit elle pensait que la taille réduite de mon engin excluait toute sensibilité ou alors, pensant peut-être à mon père, elle le considérait en béton. J'ai bien sûr envisagé le geste d'une mère castratrice me tirant sur le sexe pour essayer de l'arracher. Mais je dois vous avouer que cette version ne m'a jamais séduit. Si mon pénis était ainsi malmené c'est que tout simplement il gênait pour nettoyer mes petites fesses.

mercredi 3 juin 2009

Dimanche, j'irai voter

Oui j'irai. Bien que ce soit le devoir de tout bon citoyen, aller voter pour les européennes est méritoire car les raisons de ne pas voter sont légion. En voici quelques-unes.

Nous connaissons tous les raisons invoquées pour ne pas aller voter dont aucune n'est recevable. La première d'entre elles est "c'est trop compliqué, j'y comprends rien". La complexité supposée est l'alibi classique de ceux qui ne veulent tout simplement pas prendre la peine de se renseigner à propos du fonctionnement des instances européennes. Il est vrai que comprendre le fonctionnement d'une démocratie est plus exigeant que comprendre celui d'une dictature.

Ensuite, nos hommes politiques hexagonaux, surtout lorsqu'ils sont au pouvoir, n'ont de cesse d'accuser l'Europe d'être à l'origine de tous nos maux. L'Europe est toujours trop ceci et pas assez cela. Trop bureaucratique, tatillonne, procédurière, éloignée de la réalité, pas assez transparente, souple...L'homme politique fustige "l'Europe" comme un tout nébuleux qui serait un pouvoir cloîtré là-haut dans son château. Alors que là encore, il suffit de s'informer un tant soit peu pour découvrir l'ensemble des instances qui composent l'Union Européenne et l'on peut alors constater que d'une part cette Union est un exemple réconfortant de démocratie et que d'autre part les Etats et leurs gouvernements orientent les politiques que, par démagogie et refus d'assumer leurs décisions, ils critiquent. Notre rôle de citoyen est de ne jamais prendre pour argent comptant les propos de nos gouvernants même si cela est intellectuellement confortable.

La troisième mauvaise raison de ne pas voter est due à la confusion qu'entretiennent les deux principaux partis que sont l'UMP et le PS. Le premier considère que si le vote de dimanche lui est favorable cela voudra dire que les français sont favorables à la politique menée par notre président. Quant au PS il aborde le scrutin comme un vote sanction. Les élections européennes sont réduites à des enjeux nationaux. Elles sont devenues pour les uns un plébiscite et pour les autres un vote sanction. Même si ce n'est pas le cas, je souhaiterais pouvoir voter pour la liste UMP sans que ce vote soit interprété comme un soutien à la politique menée par le gouvernement. Mais cela ne doit pas nous empêcher de voter pour informer nos politiques que l'Europe est pour nous une réalité qui dépasse les clivages hexagonaux.

Ce manque de maturité et cette absence de respect à notre égard d'un certain nombre de nos hommes politiques sont bien sûr désolants et ne nous encouragent pas à aller voter. Pourtant voter est un moyen de prendre notre destin en main, d'affirmer notre adhésion, notre intérêt pour la démocratie européenne. Car si dimanche l'abstention est forte, il ne faudra pas compter sur nos hommes politiques pour qu'ils se remettent en cause, leur principale préoccupation étant d'arriver en tête. Prenons leurs responsabilités et votons dimanche pour une Europe dont nous serons fiers.

lundi 1 juin 2009

Et une quiche, une

Encore combien de faits divers, combien de discours, combien d'annonces, combien d'indignations, combien de lois, combien de décrets, combien de circulaires, combien d'objectifs pour qu'enfin sur notre pays règne la sécurité, cette sécurité totale, cette sécurité absolue et définitive, cette sécurité dont on est sûr, cette sécurité qui sécurise, cette sécurité qui permet de se dire que toute personne croisée est un citoyen honnête respectueux de la loi et à qui l'on peut sans crainte sourire.

Une fois n'est pas coutume, cette semaine je servirai la quiche à notre président, une de ces quiches étouffent chrétien, une quiche hostie que l'on pourrait trouver dans un sanctuaire, une quiche bien dure qui à l'occasion peut servir de bouclier.
Notre président nous a donc servi son plat préféré. En substance, la situation est devenue intolérable, cela ne peut plus durer, les français sont en droit d'exiger des résultats dans le domaine de la sécurité, les français doivent se sentir protégé. Pour nous convaincre soit que nous avons le droit d'avoir peur soit que nous avons intérêt à avoir peur, notre président peint un tableau à coup de poing. Qu'on en juge : Le 10 mars une vingtaine d’individus encagoulés, porteurs de bâtons et de barres de fer ont fait intrusion dans le lycée Jean-Baptiste Clément de Gagny.Quelques jours plus tard, c’est le proviseur de Garge-lès-Gonesses qui est blessé.Dans la seule journée du 15 mai, une collégienne de cinquième est blessée par un coup de couteau au collège Saint Gabriel de Tourcoing ; trois lycéens du LEP Thomas Jean Main de Limoges sont évacués par le SAMU après une agression à coups de matraques et de barres de fer ; un élève du collège Capouchiné de Limoges échappe à un tir à l’arme à feu. A Fenouillet une enseignante est gravement blessée par un élève âgé de 13 ans.

J'en ai conclu qu'il fallait être irresponsable pour envoyer ses enfants à l'école puisque manifestement leur sécurité n'est pas assuré. Ensuite notre président enchaîne avec la méthode dont il est l'inventeur, mettre en avant l'irresponsabilité des autres sans que l'on sache jamais qui ils sont, caricaturer des propos dont on ignore l'origine et enfin poser une ou plusieurs questions ce qui donne : Et j’entends les bonnes consciences qui crient au scandale quand le ministre de l’Education nationale propose d’installer des portiques de sécurité à l’entrée des établissements. Bien sûr qu’il est regrettable d’en arriver là ; mais comment agir autrement dans un tel contexte ? Attendre que l’irréparable se produise ? Cette situation est intolérable.
Il fustige ce qu'il appelle la pensée unique mais ne peut s'empêcher de caricaturer, dévaloriser une autre opinion que la sienne, ce qui donne : Ne vous laissez pas intimider par la dictature des bons sentiments, par la pensée unique qui voudrait excuser les auteurs de violence et chercher à culpabiliser les défenseurs de l’ordre républicain. Les Français, dans leur immense majorité, sont au côté des autorités de l’Etat.

Notre président précise : La réalité c’est que de nouvelles formes de délinquance se sont développées ces derniers temps :phénomènes de bande, violence dans les établissements scolaires, criminalité liée au trafic de drogue et à celui des armes. Qu'y a-t-il là de nouveau? Cela fait des années qu'existent ces phénomènes de bandes, sans trop savoir ce que cela recouvre. Quand j'étais petit, les bandes existaient déjà. Avec du vieux on crée de nouvelles peurs.

Sans complexe, notre président nous précise : Je suis bien conscient de la difficulté de notre mission qui consiste à assurer la sécurité des Français. Ayant été ministre de l’Intérieur, pendant quatre ans, je suis mieux placé que quiconque pour en mesurer toute la complexité. Cela dit, nous avons une exigence de résultat. Notre président est responsable de la sécurité, directement ou pas, depuis six ans et il nous décrit un pays où règne l'insécurité, la barbarie, le crime, les trafics en tous genres et dans lequel la peur est quotidienne et générale. Il s'est toujours plu à dénoncer l'angélisme et l'inaction des uns et le laxisme des autres persuadé qu'il était et qu'il est détenteur de la seule vérité, divisant sans relâche avec d'un côté les honnêtes citoyens et de l'autre les délinquants. Garant de l'unité nationale, j'ai toujours l'impression qu'il ne cesse de diviser.