lundi 15 juin 2009

Et une quiche, une (1)

C'est une quiche qui ressemble à un disque rayé mangé par des bégayeurs. Elle est décernée à deux de nos ministres.

L'histoire se répète inlassablement. Les producteurs produisent. Leur production est davantage achetée qu'ils ne la vendent. Ensuite c'est X Files, le trou noir, la rupture spatio-temporelle, le bonneteau, la plongée dans l'hypnose. Quand le consommateur se réveille, il est trop tard, son caddy plein, il est déjà dans le parking en train d'observer son ticket de caisse tout en ayant renoncé à comprendre. Ce que le producteur a vendu un euro, lui le paye trois.

Le producteur, vendeur malgré lui, accuse l'acheteur, menace et passe aux actes ce qui se traduit par le blocage des producteurs de marges confortables (grande distribution, industriels) et de ceux qui laissent faire sans rien faire (services de l'Etat). Ensuite, chacun s'exprime pour nous expliquer que si l'on veut un coupable, il faut le chercher ailleurs que chez lui. C'est là qu'intervient le ministre qui, à chaque fois, semble découvrir le problème. Il constate que la situation est intolérable, que cela ne peut pas continuer comme ça et que l'Etat prendra ses responsabilités. On comprend qu'il est en colère et que les coupables seront punis. Il s'en porte garant.

Mais comme il faut savoir raison garder, sont organisées des réunions d'harmonisation, de conciliation, des tables rondes. Si il le faut, sont nommés des médiateurs. En attendant la remise d'un rapport et la mise en place d'un observatoire des prix, promesse est faite que les éventuels abus constatés seront non seulement dénoncés mais également sanctionnés. Des inspecteurs missionnés y veilleront. Que tremblent les profiteurs.

Vendredi, après plusieurs jours de manifestations et d'actions "musclées" menées par des agriculteurs, apparaissent sur les écrans, nos deux ministres, j'ai nommé Barnier et Chatel. Ils sont côte à côte derrière des pupitres transparents. Est-ce un message, avant de s'exprimer à propos d'un domaine où règne l'opacité? Comme il fallait s'y attendre, ils ne diront pas grand chose si ce n'est contrôles et éventuelles sanctions, ces dernières reposant sur on ne sait quelle base juridique.

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