dimanche 14 juin 2009

Moi émois (13)



A la réflexion, je me demande ce que je dois aux toilettes de la maternelle, ou plus précisément quelle fut l'influence de ma maitresse sur ma sexualité. L'intervention exclusive des mains rêches de la femme de service aurait-elle pu me traumatiser au point de donner une impulsion particulière à mes impulsions?Des questions sans réponse. On ne mesure pas toujours l'importance d'avoir des mains douces. Vous aurez remarqué que je suis un psychologue du samedi matin.

Comme je vous le laissais deviner, ma maitresse donna le coup d'envoi de ma recherche effrénée de la jouissance. On pourrait croire que l'élément moteur fut les doigts de l'enseignante. Même si certains doigts ne m'appartenant pas ne me laissent pas indifférents, je suis persuadé que nous sommes éveillés par ce qui sur le moment nous échappent. De nature différente, les madeleine du sexe ont une saveur particulière qui nous reste en bouche toute notre vie même à l'heure du dentier. Au moment de la satisfaction de ce besoin naturelle, la maitresse était dans mon dos. Elle se penchait pour extraire mon radis rose. Mes épaules reposaient contre ses cuisses. Mon crâne était calé dans ce triangle des Bermudes, dans lequel je serais plus tard à deux doigts de disparaitre. J'ai le souvenir de la douceur d'un corps et, malgré l'endroit, de son parfum. Ces contacts, ces sensations me paraissaient naturels, dénués de toute perversité.

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