dimanche 7 juin 2009

Moi émois (11)



A partir du berceau et ce pendant plusieurs années mon sexe va en quelque sorte m'échapper, je n'en aurai pas la maîtrise totale, il ne m'appartiendra pas en propre. Il est vrai que cette appendice ne m'était pas une source de préoccupation. Je serais tenté de dire que comme un chat avec sa queue, je n'avais pas conscience que mon pénis m'appartenait, si ce n'est, à la différence du félin, que que je n'essayais frénétiquement ni de l'attraper ni de le mordre.

De ma naissance jusqu'à l'âge de cinq ans (période approximative) mon sexe semblait être une chose publique, à la disposition de tous sans que pour autant, pour ce que je peux m'en souvenir, cela m'ait procuré le moindre plaisir. C'est d'abord ma mère qui, à chaque fois qu'elle me changeait, me tirait dessus prenant entre l'index et le pouce le surplus de peau d'où un jour, contraint et forcé, émergerait mon gland. Si de voir ainsi mon sexe s'allonger sera plus tard source de fierté, entre les doigts de ma mère, la douleur l'emportait sur le reste. Si chacun sait, même les femmes ou du moins la majorité, que les testicules sont aussi sensibles et fragiles qu'elles sont précieuses, par contre nombreuses sont parmi nos amies les femmes celles qui ignorent que le pénis est un organe à manier avec douceur et précaution. J'aurais l'occasion d'y revenir. Pour en revenir à ma mère, soit elle pensait que la taille réduite de mon engin excluait toute sensibilité ou alors, pensant peut-être à mon père, elle le considérait en béton. J'ai bien sûr envisagé le geste d'une mère castratrice me tirant sur le sexe pour essayer de l'arracher. Mais je dois vous avouer que cette version ne m'a jamais séduit. Si mon pénis était ainsi malmené c'est que tout simplement il gênait pour nettoyer mes petites fesses.

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