samedi 26 juin 2010

Recto

Donc après le verso hier...C'est tel que j'imagine Raymond à la mi-temps dans le vestiaire.

vendredi 25 juin 2010

Une bombe anatomique (de face)



J'hésite.

Demain ce sera lunaire.

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jeudi 24 juin 2010

Un coup de vieux (3)



L'amour. L'amour sous toutes ses formes. L'amour dans toutes les positions. L'amour à chaque instant, l'amour de chaque instant. Le temps de l'amour tant qu'il est encore temps. Voilà le début de la solution pour éviter la Bérézina à nos retraites.

Pendant de nombreuses années, les traideurs et autres cambistes ont été adulés, admirés, courtisés, enviés. Ils étaient l'archétype de la réussite porteur de Rolex. Je n'ai pas souvenir que l'on se soit interrogé sur leur action, sur ce qui faisait le fond de leur activité. Et puis, sans que je comprenne pourquoi, ils sont devenus coupables ou plus exactement, ils nous ont été désignés comme coupables.

Pour tout dire, je ne connais pas grand chose de leur monde. Je les vois solitaires dans des salles obscures, un téléphone, des téléphones collés aux oreilles, le regard qui passe d'une courbe à l'autre, d'érection en débandade. Des ordres d'anonymes les font s'agiter, font naître des frissons, des spasmes qui s'évanouissent. Insensibles aux fluctuations, les bonus les récompensent sans que l'on sache, sans que l'on puisse voir ce qu'ils ont créé. Ils n'utilisent le présent que pour contraindre, stériliser l'avenir dont il ne naîtra rien.

lundi 21 juin 2010

Il l'a dit

«Quelles qu'avaient pu être avant la guerre leurs opinions, ils se batturent tous au fond pour la même idée de la liberté, la même idée de la civilisation»

Je ne vais pas vous demander qui. Certainement couverte par les vuvuzélas, cette phrase, prononcée sur le sol anglais à l'occasion du 70 ème anniversaire de l'appel du 18 juin, m'avait échappé. On devine que la bataille en question fut âpre.
On pourra dire que notre président et ses ministres se battirent pour faire vivre notre culture hors de nos frontières. Il est étonnant de voir se côtoyer dans une même phrase batturent et civilisation. J'imagine la consternation du corps professoral. Nicolas doit-il être exclu pour avoir insulté la langue française ou lui donne-t-on la possibilité de présenter ses excuses la main droite posée sur le Bescherelle?

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vendredi 18 juin 2010

Back, banc, beurk

Qui a dit?



C'est la première coupe du monde qui ne m'intéresse pas. C'est la première fois que les résultats de l'équipe de France m'indiffèrent. Hier soir, je me suis endormi devant le match. J'ai bien dormi. Réveillé en douceur, j'ai regardé le score. Il restait deux minutes. J'ai cherché autour de moi, jusque sous le canapé, la surprise, la déception, la tristesse. J'ai trouvé je m'en tape, je m'en balance et j'en passe des plus imagés.
L'équipe de France me fait rêver, rêver d'une autre équipe de France.

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mercredi 16 juin 2010

Du pharaon

Gris comme la cendre de ses cigares. Tel est Christian Blanc comme neige qui finit d'agoniser dans les caniveaux. Les promesses partent en fumée rejetée par ces bouches qui provoquent dégoût et incompréhension.
Comme nous sommes sensibles aux symboles, peut-être aurions nous été plus indulgents si il s'était fait payer pour 13 000€ de Gauloises.

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lundi 14 juin 2010

Un coup de vieux (2)

Comme une impression.

Imaginons que la réforme des retraites soit un tableau. Un tableau composé de touches successives, peint par plusieurs générations. Le tableau des retraites à une histoire, une signification. Il a les couleurs de notre vie commune, de la solidarité, de la lutte, du compromis, de l'intelligence, de la fraternité, de la justice. Tout cela pour dire que c'est un tout, que ce tableau des retraites c'est nous. Nous prenons du recul, nous le regardons et nous voyons se dessiner notre histoire. Voilà ce que nous avons construit. Depuis, les couleurs ont pâli, l'âme nous apparaît moins nettement.
Nous ne sommes pas idiots. Avant de redonner des couleurs à notre tableau, peut-être devrions nous prendre le temps de relire son histoire et nous remémorer qui nous sommes. Nous ne voulons pas barbouiller.



Ci-dessous, vous avez la vision comptable du tableau. Notre ami Eric a le nez dessus. Il ne lui viendrait pas à l'idée de prendre deux ou trois pas de recul.



Je vous sais nombreux à attendre mon plan de sauvegarde des retraites. Je procède aux dernières consultations et arbitrages. Je peaufine.

jeudi 10 juin 2010

Pour dire

De retour début de semaine prochaine.

vendredi 4 juin 2010

Quiquequoidontoù



"J'ai remarqué que quand il y a une femme, les hommes se tiennent mieux", c'est pour ça que je vais en mettre dans les CRS".

A l'instar de sa politique, la syntaxe de notre président est toujours aussi approximative.

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La tête en bas

Qui a dit, s'adressant aux gendarmes de la Motte_Beuvron:

"Le képi, je le respecte, mais c'est difficile d'avoir le képi tenu d'une main et de courir de l'autre."

En effet.

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jeudi 3 juin 2010

Rien ou pas grand chose


Il fait nuit. La lune est absente. J'écoute Robert. L'album "Fate of nations". La version pour inconditionnels. Des inédits, qui n'ont d'intérêt que celui d'être chantés par Robert. J'ai lu un livre de Charles Cross " Led Zeppelin, des ombres plus hautes que nos âmes" Il réunit des photographies du groupe, mais aussi des programmes, des tickets de concert, des pochettes de disques, des affiches promotionnelles… j'ai eu l’impression d’un retour en enfance, de lire un album avec des cachettes secrètes, des rabats à déplier et des objets dissimilés à l’intérieur… Il raconte Led Zeppelin au travers des enregistrements, avec un éclairage particulier concernant les emprunts, pendant de nombreuses années non assumés, à des musiciens de blues. J'ai également découvert que le public britannique ne les a jamais considérés comme un grand groupe. Ne pas avoir les même goûts que les rosbeefs n'est pas pour me déplaire.

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Coup de vieux (1)

A défaut de sérieusement nous en occuper, la retraite nous préoccupe sérieusement. Certains d'entre nous ne souhaite pas la voir vieillir. Cela fait plus de vingt ans qu'elle a soixante ans et elle ne se porte pas trop mal malgré quelques faiblesses que l'on veut croire passagères. Quelques aménagements suffiraient pour la remettre d'aplomb. Alors pourquoi vouloir la vieillir, lui faire prendre quelques années de plus. Chacun sait qu'en quelques mois, on peut prendre dix ans. Baisse du moral, de la vue, de l'audition, de la libido et pour finir plus envie de rien. L'envie est le remède qui nous permettra de prendre soin de notre retraite pour qu'elle ait toujours soixante ans.

La réforme des retraites est justifiée par le fait qu'il y a trop de vieux et pas assez d'actifs. Ce constat nous est présenté comme une fatalité. Comme si notre monde était figé. Pour nous en convaincre, le COR a fait des simulations sur 40 ans. L'ersatz de débat sur les retraites, la communication du gouvernement sur le sujet nous enfoncent un peu plus dans la résignation, dans cette idée qu'il n'existe qu'une seule et même voie pour sauver notre système de retraite. Sommes-nous victimes de la paresse intellectuelle de nos gouvernants, de leur pusillanimité, de leur peur du peuple? Si cette réforme est cruciale, si elle a aussi pour objet de renforcer notre solidarité, pourquoi sommes nous exclus du débat. Je suis prêt à me déplacer jusqu'à la préfecture de mon département pour en débattre. Notre ami Eric Besson nous a prouvé, même de façon maladroite, que l'Etat était capable d'inviter les citoyens à débattre. Alors pourquoi ne pas nous donner l'occasion de prendre à bras le corps notre avenir, d'en esquisser les contours, de faire des propositions. Comme ne cessent de le répéter nos gouvernants, mettons tout sur la table, poussons l'exigence de transparence sans l'être nous-même.

Donc, le déséquilibre démographique serait la cause principale de notre malheur, il nous obligerait à donner un coup de vieux à notre retraite. Demain je vous ferai part de ma solution pour régler le problème.

mardi 1 juin 2010

La quiche de la semaine

Cette semaine nous n'aurons droit qu'à un bout de quiche qui a négligemment séché dans le réfrigérateur enveloppé dans du papier alu.
A peine avions nous connaissance de l'intervention de l'armée israélienne contre les navires en mission humanitaire à destination de Gaza que mon ami Frédo Lefèvre se fendait d'un communiqué dans lequel il déplorait, regrettait les morts et enchaînait en parlant de la "provocation des militants humanitaires pro-palestiniens." Mon gars Freddy semblait ignorer, ou du moins n'en faisait-il pas mention, que l'intervention de l'armée israélienne avait eu lieu dans les eaux internationales et qu'il ne possédait pas d'information sur les modalités d'intervention mais il avait un avis. Pas un mot sur le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza qui empêche les palestiniens de reconstruire après l'offensive israélienne qui a eu lieu en 2008.

Vouloir venir en aide à une population victime de violences, qu'elles soient physiques, politiques, religieuses est devenu une provocation. On devine que le mot militant dans la bouche de Fred est proche de terroriste. Ils seraient "pro-palestiniens", ce qui dans le shéma de pensée de Frédo veut dire que ces militants soutiennent les autorités palestiniennes et leurs politiques en tout domaine. Ils sont donc anti-israéliens. Ne pourraient-ils être pour la vie, pour la dignité humaine, tant défendu par Freddy dans "l'affaire du voile". Il est impossible d'être simplement humain.

Globalement positif

Il devient urgent de faire des économies et pour ce faire réduire les dépenses. J'ai en mémoire une des nombreuses formules qui, en matière d'éducation nationale, font office de politique. "Nous allons sanctuariser l'école". Il s'agissait de préserver l'école de la violence de notre société.

Un "catalogue de leviers" a été transmis aux académies pour les aider à réduire le nombre d'enseignants et ainsi atteindre l'objectif de 16 000 suppressions de postes en 2011. Le slogan choisi est "augmenter, réduire, optimiser". On pourrait se dire augmenter la qualité, réduire les inégalités, optimiser les compétences. Mais il faut comprendre augmenter les effectifs par classe,réduire encore la proportion d'enfants scolarisés dès deux ans - elle n'est plus que de 15 % aujourd'hui contre le double en 2000 -et le nombre d'enseignants des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased)et envisager la suppression des psychologues scolaires, optimiser » le remplacement en ayant recours aux non-titulaires, décrits comme « une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 % » ou envisager renvoi de la formation continue « en dehors du temps scolaire » pour optimiser le coût en emplois du remplacement. Tout ceci comme le précise le ministère « sans dégrader les performances globales »

A priori, la sanctuarisation de l'école ne va pas jusqu'à la protéger de la violence budgétaire et comptable.