jeudi 24 juin 2010

Un coup de vieux (3)



L'amour. L'amour sous toutes ses formes. L'amour dans toutes les positions. L'amour à chaque instant, l'amour de chaque instant. Le temps de l'amour tant qu'il est encore temps. Voilà le début de la solution pour éviter la Bérézina à nos retraites.

Pendant de nombreuses années, les traideurs et autres cambistes ont été adulés, admirés, courtisés, enviés. Ils étaient l'archétype de la réussite porteur de Rolex. Je n'ai pas souvenir que l'on se soit interrogé sur leur action, sur ce qui faisait le fond de leur activité. Et puis, sans que je comprenne pourquoi, ils sont devenus coupables ou plus exactement, ils nous ont été désignés comme coupables.

Pour tout dire, je ne connais pas grand chose de leur monde. Je les vois solitaires dans des salles obscures, un téléphone, des téléphones collés aux oreilles, le regard qui passe d'une courbe à l'autre, d'érection en débandade. Des ordres d'anonymes les font s'agiter, font naître des frissons, des spasmes qui s'évanouissent. Insensibles aux fluctuations, les bonus les récompensent sans que l'on sache, sans que l'on puisse voir ce qu'ils ont créé. Ils n'utilisent le présent que pour contraindre, stériliser l'avenir dont il ne naîtra rien.

Aucun commentaire: