vendredi 28 septembre 2012

Mais c'est bien sûr !

C'est avec attention et intérêt que je suis la campagne pour l'élection à la fonction de président de l'UMP. J'ai ce matin écouté un extrait d'une intervention de François Fillon. Au ton de sa voix j'ai bien senti qu'il était déterminé. J'ai senti un "Bon, ça suffit comme ça". Le gars était manifestement remonté. Je me suis dit "Lui, il a un truc d'enfer à annoncer aux militants, l'idée qui va casser la baraque, le machin bien innovant, un truc de dingue". Et là, que nous balance le gars François   "Maintenant , i faut plus tergiverser, il faut abroger les lois sur les 35 heures". Et suivent quelques autres "Il faut". On sent le garçon qui a longuement réfléchi et qui ne recule devant aucune idée novatrice. L'utilisation du verbe "tergiverser" fait sourire. François a tout de même été le Premier ministre d'un président que l'on nous a toujours vendu comme étant un décideur, sans tabou et allant droit au but, pas le genre à "tergiverser". Alors comme ça, Nicolas aurait tergiversé?

A autre chose (5)

PROJET QUALITE DE SERVICE - CERTIFICATION
Il se souvient de ses chagrins d'amour d'adolescent. Ces souffrances romantiques qui le conduisaient dans un autre monde. Il s'imaginait alors poète d'un univers inconnu de tous. Il entretenait sa tristesse, son désespoir à la recherche d'un absolu qui lui semblait toujours plus proche. Il prenait plaisir à vivre ces amours qui le conduisaient sur des chemins de grisaille. Il s'enfonçait dans le brouillard de ses chagrins. Il s'y perdait. Il tentait d'écrire des poèmes dans lesquels son cœur saignait, ses yeux pleuraient dans la solitude et l'incompréhension. Peut-être était-il parvenu à vivre les affres sans l'amour . Mais en cet instant il voudrait oublier, avoir le pouvoir de commander à sa mémoire, brûler les images, détruire ces extraits de leurs rencontres qui le harcèlent, laisser entrer le vent dans lequel s'évanouiraient les parfums, les caresses, les murmures.

 En la regardant partir, il n’a pas compris que c’était la dernière fois.  Ce matin là, il était encore assis devant son thé qui finissait de refroidir. Comme souvent, le regard dans le vague, les écouteurs de son baladeur enfoncés dans les oreilles, il écoutait les nouvelles peu différentes de celles de la veille. Elle lui avait acheté pour qu'il puisse courir en musique. Comme un bruit au loin, il avait entendu la porte se refermer. Il serait  maintenant le seul à ouvrir cette porte. Le soir, il avait lu son message. Elle était partie. Il avait lu plusieurs fois chaque phrase. "Ne sois pas malheureux". Comme une pierre. Avant que tout ne se brouille dans l’amertume et la résignation, il s’était repassé chaque scène de cette dernière séance. Il avait disséqué chaque plan, analysé les dialogues, réécouté les rires. Traversant la ville, s’était-elle demandé si elle devait lui dire ? Même si le silence était plus simple, elle avait peut-être hésité. Cela ne sert à rien, mais il a isolé l’extrait, ces quelques secondes, cet instant où elle a choisi de ne pas lui dire. Cette rencontre était une succession de dernière fois.

jeudi 27 septembre 2012

A autre chose (4)

Convention de partenariat national - lutte contre l'illettrisme
Il regarde par la fenêtre. Il aime ces matins de solitude. Ce pourrait être un premier matin. Il ne perçoit aucun bruit. En contrebas, la rue parsemée de plaques de fonte, de boursouflures de bitume comme des scarabées endormis que l'humidité de la nuit révèlerait. De chaque côté un trottoir qui retient les traces des autres jours et s'apprête à recevoir les abandons qui surgiront entre les pas.  Il lui arrive d'imaginer qu'il est seul au monde mais sans jamais parvenir à savoir ce qu'il ferait. Sûrement parce qu'être seul n'a aucun sens. Il deviendrait son enfer. Il passerait son temps à chercher quelqu'un d'autre, à se souvenir des autres, de leur visage, de leur sourire, de leur voix. Non, pas de leur voix . Les sons échappaient à la mémoire.  Il se laisse glisser contre le mur et finit assis sur le parquet. Il peut voir par la fenêtre la bande de ciel qui semble maintenir l'écartement entre les deux immeubles qui se font face. Pour un court moment les rayons passent au travers de la vitre. Comme des atomes, les grains de poussière en suspension s’agitent dans les rais de lumière. Combien de temps faudrait-il pour que tous se déposent sur sol ? La chaleur du jour leur donne l’énergie de se déplacer selon une logique qui lui échappe. Cette vision est presque qu’une illusion. Chaque grain occupe un espace mais reste impalpable, disparaît dans l’ombre sans que l’on connaissance sa destination.

Comme un de ces grains de poussière, il vivait de la chaleur du regard qu'elle lui offrait, qu'elle posait sur lui. Son regard était comme une clé. Il s'ouvrait, la laissait pénétrer en lui, au plus profond de ce qu'il était. Il devenait un espace infini qu'elle parcourait, qu'elle lui racontait, qu'elle lui faisait découvrir. Un seul de ses regards, il existait, il était vivant, il s'offrait, lui souriait de surprise, de toujours découvrir qu'elle lui donnait envie, qu'il avait envie de se fondre en elle. Même si avec le temps ils avaient installé des rites, il ressentait à chaque rencontre les sensations de la première fois.
Il revoit quelques images de la première fois.

mercredi 26 septembre 2012

A autre chose (3)


Il lui arrivait de s'allonger dans la barque qu'une chaîne maintenait contre un des pieux de bois. Il ne bougeait plus, ne vivait plus que par son corps. Il renonçait à ses pensées, aux regrets, aux espoirs. Il regardait et oubliait tout le reste. Sans bouger, il partait avec le courant. Il sentait le froid de ces jours qui hésitent à répandre la chaleur de l'été. Il frissonnait. Il voyait le ciel bleu en partie caché par les branches des arbres qui des deux rives se rejoignaient . Le ciel lui faisait l'effet d'être une mer suspendue, parsemée de feuilles comme autant de pièces de puzzle manquantes. Le soleil parvenait à se faufiler entre la berge et les branches les plus proche du sol. Dans l'ombre de la coque il était à l'abri. Quand le courage n'était plus suffisant pour le protéger du froid, il courrait jusqu'à sa chambre, entrait dans son lit et se blottissait sous les couvertures. Les muscles tendus, il attendait que la chaleur s'accumule. Parfois, il finissait par s'endormir.

Ce sont les souvenirs qui le traversent. Que lui veulent-ils? Le faire pleurer? L'abattre, l'anéantir ou l'aider à tirer un trait. Un trait au bas d'une feuille froissée. Comme des lignes de vie, les pliures parcourent cette page. Il ne se résout pas à la ranger dans un de ces cartons qui n'attendent que d'être refermés. Il ne veut pas passer à autre chose. Pourquoi le ferait-il? Il suffirait de se dire que c'est terminé pour que cela le soit. Faire comme si c'était la vie, que rien n'était définitif. La souffrance est en lui. Il n'a même plus besoin de l'entretenir en se souvenant, en allant chercher des images. Il sait qu'il va devoir se lever, ranger, vérifier qu'il n'a rien oublié et entendre dans son dos la porte se refermer.

mardi 25 septembre 2012

A autre chose (2)



 
« Je ne savais pas que c’était la dernière fois »


La pièce lui semble vide. L'espace paraît s'être réduit comme si la lumière hésitait à en prendre possession. Il sait ce qu'il a à faire mais rien ne presse. Il s'offre le temps d'une ombre qui se déplace sur le sol. Son pas résonne. Il passe d'une pièce à l'autre, comme si... Il ne sait pas trop. Si on lui demandait ce qu'il fait là, il ne saurait pas quoi répondre. Ces pièces vides n'ont plus aucun lien avec le passé. Il ferme les yeux et replace les meubles un à un. Il aimerait retrouver cette sensation de bien-être, de chaleur, la complicité de chaque jour. Il se souvient. Il entrait et déposait les clés sur le meuble de l'entrée sur lequel se mêlait les lettres ouvertes à la hâte et sitôt abandonnées à la bonne volonté d'un autre et le plus souvent d'une autre. Il faisait cinq pas pour accrocher sa veste au porte-manteau, trajet interrompu par le passage devant le miroir. Il ne pouvait s'empêcher de se regarder. Longuement si il était seul dans l'appartement. Il lui arrivait de se trouver beau. Il se souriait alors. D'autres fois, il n'osait aucune remarque, aucune appréciation sur ce qu'il voyait. Ce qui lui échappait, c'était pourquoi un jour il se sentait l'égal de Paul Newman et le lendemain, il ne trouvait rien à sauver. Il faisait un passage par la cuisine, jetait un œil dans le frigo, comme ça, pour rien ou peut-être pour se rassurer. Après, il se dirigeait vers les bruits de tous les jours et découvrait les sourires, les baisers, les regards. 
Ce matin, son attention est rêveuse. Ses pensées disparaissent sous la surface. Il n’a pas la force de les sauver de la noyade. Elles se débattent, suffoquent et coulent. Aucune bouée, pas de radeau. Elles ne laissent aucune trace de leur passage. Comme des embryons dans un tourbillon qui sont aspirés par le fond. Elles finissent par échapper aux rayons du soleil. Elles rejoignent la vase des pensées mortes qui se décomposent dans l’ombre de l’abandon. Il suppose les regrets emportés par le courant. Il se laisse aller dans le temps comme s'il n'était qu'une de ces secondes que le présent renouvelle. Il s'éloigne. Le passé n'est plus qu'un frisson dont l'origine se perd comme une racine qui échappe au regard. Il prolonge cet abandon, cette sensation de s'éloigner du bord, de dériver, de ressentir le mouvement du courant. Il se souvient de la maison où enfant il passait ses vacances d'été. Parfois le matin, il se levait de bonne heure et descendait jusqu'à la rivière. Il marchait pieds nus dans l'herbe qui recouvrait jusqu'aux pieds des peupliers que reliaient entre eux des toiles d'araignées que faisaient briller les gouttes de rosée. Il s'asseyait sur le ponton et laissait pendre ses jambes. Il laissait l'eau lui caresser la plante des pieds.

lundi 24 septembre 2012

A autre chose (1)

Il va devoir partir. Quitter cet endroit. Le quitter définitivement pour la première fois. il n'emportera rien. C'est ce qu'il voudrait croire. Être délesté des regrets et de la douleur. Passer la porte, descendre l'escalier, respirer l'air de la rue. Mais pour l'instant, il est là. Depuis plusieurs jours. Il passe d'une pièce à l'autre. Il ne reste plus grand chose. Des cartons vierges de toute indication sur leur contenu. Quelques objets traînent sur le sol parmi les moutons que les mouvements du départ ont libérés. Un cadre vide, du papier d'emballage froissé, une ampoule sur le rebord de la cheminée, un morceau de savons qui laisse apparaître des crevasses, des restes sur la table de la cuisine, un paquet de riz dans un placard resté ouvert. Il s'approche d'une fenêtre. Comme une masse grise, les nuages s'interposent entre le ciel et son regard. Bientôt l'horizon rougeoyant disparaîtra dans le matin pluvieux. Il est assis par terre, le dos au mur. Il a envie de porter une cigarette à sa bouche. La nostalgie de cette fumée qui brouille la vision. La cendre qui tombe sur le sol. Mais il ne fume plus depuis longtemps. Recommencer? Il serait probablement déçu. Retrouverait-il cette sensation de plaisir si longtemps repoussée? Ses doigts sauraient-ils encore saisir ce cylindre, le caresser, le faire rouler entre leurs phalanges? Il ne se souvient pas de sa dernière cigarette. Il savait que c’était la dernière. Il a arrêté avant d’être condamné. Mais peut-être était-il déjà trop tard. Il se souvient avec précision de la première. Il n’en avait tiré aucun plaisir. C’était en cachette. La précipitation avait laissé place à une nausée. Le plaisir était venu. Plus tard. Le plaisir du paquet qu’il venait d’acheter. Le plaisir de le délivrer de son enveloppe de cellophane. Le plaisir de l’ouvrir d’une poussée de l’index. Le plaisir de lui retirer sa protection argentée. Le plaisir de voir alignées les vingt cigarettes blanches sans filtre. Le plaisir d’en prendre une au hasard. Le plaisir de sentir sa douceur entre ses doigts. Le plaisir de la porter à ses lèvres. Le plaisir d’entendre le frottement du souffre contre le grattoir. Le plaisir de le voir s’enflammer. Le plaisir de voir rougir le tabac. Le plaisir de sentir la fumée s’enfoncer au plus profond de ses poumons. Le plaisir de l’expulser d’un flot continu à l’air libre.

samedi 1 septembre 2012

concert 18 octobre




CONCERT ROCK
AU PROFIT DE L’ASSOCIATION EMA




Le 18 octobre prochain à Franqueville St Pierre, salle Bourvil, à 20h aura lieu un concert pop-rock, au profit de l'association EMA. L'association EMA, créée en 2005, a pour objet de favoriser l’accès des enfants à la musique, notamment en finançant la location d’instruments.L'association, en partenariat avec l'école de musique de Rouen, aide aujourd'hui une dizaine d'enfants en louant principalement des pianos. Son action s'inscrit dans la durée. C'est pourquoi EMA organise régulièrement des manifestations afin de financer son action.

La salle de spectacle Bourvil, mise gracieusement à disposition par la commune de Franqueville St Pierre, accueillera trois groupes qui ont accepté de jouer au profit de l'association.Il s'agit de





SECOND FLOOR ORCHESTRA

http://www.youtube.com/watch?v=44YvzHcrJOY&feature=share

Le Second Floor Orchestra s'estformé autour de Jorge, Phil (respectivement compositeurs chanteur et guitaristede Victoria) et Manu aux claviers. Son nom vient du fait que le groupe a composéet répété dans un appartement de Rouen situé au deuxième étage !!! Rejointspar Nicolas (ex Marteen) à la batterie, Christophe (ex Familia)à la basse etaux choeurs et Julien à la guitare, ils enregistrent un premier ... CD 6 titres pendant l’été 2010 . "Ils ont fait traverser l'Atlantique à leursinfluences britanniques. Dans la droite ligned’une musique pop-rock ponctuée d’accents jazz que l’on peut retrouver du côtédes ambiances musicales des Doors, leurs influences vont de Lennon à Dylan enpassant par les Who, Paul Weller, Elvis Costello ou encore Herbie Hancock.
La sortie de leur nouvel album, intituléLullabies sera disponible en octobre

MY SILLY DOGFISH



A l'origine My SillyDogfish est un duo formé en septembre 2010 à Rouen .
C'est aujourd'hui un groupe composé de 4 musiciens ( Loic a la basse Christophe al guitare Yannick à la batterie et Claudio au chant )venusd'horizons divers et variés jouant une pop folk influencée par lesmaitres que sont Dylan, Lennon, Presley , Costello leurs répertoire electroacoustique entièrement composé de morceaux originaux ne laissera pas indifférentles amateurs de mélodies et de guitares claires


GRAPES









Après une longue phase dematuration scénique entreprise tout au long de la promotion de la compilation ILove LH vol II, ou en tant que groupe support de très nombreux concerts (dbBAND – ex SUPERGRASS, RADIOSOFA, THE PARISIANS, CRAIG WALKER – ex ARCHIVE), GRAPES a su trouver le chemin del’efficacité rock, sans jamais tomber dans la citation de leurs références (THEKINKS, WINGS) et tout en gardant l’œil rivé sur le présent (ARCADE FIRE, ARCTICMONKEYS).

Du côté de « l’actualitédiscographique », GRAPESa sorti le 15 mars dernier son tout premier album« SomeKinds of Happiness » auTahiti Labde Rouen (studio du groupe TAHITI 80).

Cet album a été arrangé parLudwig Bosch (RADIOSOFA)et bénéficie de la participation de nombreux invitésdont Mathieu Pigné pour les batteries (RADIOSOFA, DA SILVA, ARMAN MELIES,JULIEN DORE), Julien Noël pour des claviers (JULIEN DORE, DA SILVA) et MickeyQuinn pour des chœurs et percussions (SUPERGRASS, db BAND).Le mixagede cepremier album a été confié au belge RudyCoclet (ARNO, MUD FLOW, AN PIERLE, GIRLS IN HAWAI).

La sortie de ce disque a étéorchestrée par l’association Porc-épic (SHERAF, RADIOSOFA, ZIK O DOCKS,MEETZIC) qui coordonne le groupeGRAPES depuis ses débuts.

Duo devenu quartet, GRAPESdéfendsur scène ce premier album grâce au renfort d’un nouveau line-up composéde Stan (guitare – claviers – chant), Cyril (guitare – chœurs), Thomas (basse –clavier - chœurs) et Séb actuel membre du groupe WILLO(batterie – chœurs).




DISCOGRAPHIE :

- Octobre2009 : Compilation “I Love LH Vol 2” (titre Velvet Glove)
- Mars2012 : « Some kinds of Happiness » Lp.
- Avril2012 :« Tony’s Picture » Ep