samedi 6 septembre 2008

Les groupes 2008 et ce qui s'y rapporte

Vous trouverez ci-après le texte d'ouverture du deuxième festival et les présentations des groupes telles qu'elles ont été déclamées.


"Le rock est dans le pré. Cette phrase qui l’an dernier était plutôt une angoissante question est aujourd’hui une affirmation. Chacun se souvient avec émotion de la première fois. Ah la première fois, ses tâtonnements, ne pas faire trop long sans être trop court, ses interrogations, comment brancher cette guitare deux jacks, ses hésitations, trouver le coup de poignet pour que la tireuse ne fasse pas trop de mousse et ses maladresses. Mais même une succession de fausses notes ne fait pas forcément du Boulez. C’était la parenthèse culturelle. Tout ça pour vous dire que la première fois est un concept surfait. Il nous arrive d’y penser avec nostalgie mais seuls sont prêts à la revivre ceux pour qui c’était la dernière. Mais avant de reléguer cette première fois dans les méandres de notre mémoire comme on abandonne une vieille suceuse qui a trop servi, n’oublions pas que la première édition a vu naître les prémices qui de frôlements en fusion, de tremblements en éruptions ont fait apparaître Angèle.

Forts de notre expérience, prêts à faire vibrer le manche, à frétiller de l’archet, à mettre nos corps en accord, nous sommes de retour pour la deuxième édition qui, comme le faisait finement remarquer Alain, pourrait être la seconde si chacune de mes interventions n’est pas saluée par un tonnerre d’applaudissements. Vous pourrez constater, comme c’est souvent le cas, que cette deuxième fois n’est ni tout à fait la même ni…

Pour finir, nous tenons à remercier Cathy de Nogent et Emmanuel du Mesnil qui sont les âmes de ce festival et sans qui rien ne serait possible et à un moindre degré tous les bénévoles et vous bien sûr, public chéri.

Après avoir signé d’un ZZ qui veut dire la grange, j’ai la conviction que nous nous reverrons pour la troisième édition car ce festival est solide comme le rock."



PHILIPPE

Je ne vous ferai pas l’affront de vous le présenter. Quelques mots malgré tout pour vous dire que Philippe qui se fait appeler le Niel Young de Barentin, mais que dans la profession on appelle le caresseur de manche, plonge ses racines, the roots comme on dit là-bas, dans les terres arides d’un sud désertique où seule la passion de la musique permet aux cœurs desséchés de palpiter à nouveau pour devenir d’or. Ce soir Philippe nous offre sa solitude. Comme il vous le chantera, c’est en traversant l’Ohio, chacun le sait, que vient le temps de rencontrer Cortez le tueur.



LES AMIS DE LA SAINTE SIXTUS

Nous sommes là en terrain connu. Comme le dit fort justement Emmanuel, malgré un nom qui est au rock ce que la Valstar est à la bière, ce quatuor fait dans le riff qui vous découpe chaque morceau en tranches bien épaisses et bien grasses, dans la grosse caisse qui vous pilonne jusqu’à l’extase, dans la basse qui vous fait vibrer les tripes, avant que de son archet il ne vous frôle et ne vous fasse frissonner le corps caverneux. Rêche comme une barbe de trois jours, doux comme la peau d’une femme, laissons nous prendre par le rock de nos amis.





MOTHER FUNKERS

Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont quatre. Rien que de très banal allez vous me dire, ce à quoi je répondrai par l’affirmative. Mais si j’ajoute qu’ils ont le beat, comme des millions de spectateurs avant vous, vous me répondrez « MOTHER FUNKERS » et vous aurez raison. Ecouter leur musique fait naître le désir, le désir de corps qui ondulent, se raidissent, éructent, râlent à l’écoute des notes qui sont autant de caresses qui mettent à mal notre intimité. Une bouche profonde, un saxo, des cordes qui vibrent, des baguettes qui virevoltent c’est…




KINA

Voici la nouveauté de cette édition qui après avoir passé d’intransigeantes sélections va nous faire découvrir autre chose. C’est tellement nouveau que je ne peux vous en parler. Sachez pourtant que KINA, mot d’origine tibétaine veut dire « la chienne de ma mère est morte hier ». Tant de choses dans quatre lettres, mais il faut savoir que les tibétains ont toujours eu beaucoup de choses à dire mais de moins en moins de temps pour les dire. Donc laissons à KINA le temps de nous dire le chemin de ce qu’il croit.



SECOND FLOOR

Si il était encore parmi nous, Phil Spector aurait dit « SECOND FLOOR ? Le mur du son ». Ce qui est certain c’est qu’ils vont gentiment nous mener jusqu’au septième ciel. De leur énergie, de leur envie, de leur plaisir, ils nous éclaboussent et nous font grimper aux rideaux où l’on se surprend à crier, à gueuler « Encore, encore, toujours, vas-y, plus fort, continue » jusqu’à ce que nous soyons épuisés mais toujours vivants.


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