samedi 20 septembre 2008

Edenté

L'avenir s'annonçait radieux, nous étions entre de bonnes mains, la route était toute tracée, tout droit jusqu'au bout du chemin, nous n'allions pas trainer en route, notre pays allait changer comme jamais depuis Napoléon. Par une nuit étoilée, le regard dans les astres, nous aurions pu voir cette constellation Napoléon-De Gaulle-Sarkozy. Et puis le gars François nous avait dit que n'étant plus ministre et président de conseil régional depuis de long mois, il avait pu réfléchir, sous la houlette de son futur chef, à la France de demain, à la France d'après. Tout était prêt, bien rangé dans les cartons. C'est avec enthousiasme que nous, je dis nous par commodité bien que je ne fasse pas partie de ce nous, nous avons voté. Nous avions envie d'y croire. Avions-nous vraiment le choix? Nous étions persuadé que jusqu'ici personne n'avait voulu et qu'enfin arrivait le règne de la volonté, de la vérité, de la transparence, du bon sens, des valeurs enfin retrouvées qui avaient fait la France, le travail, la solidarité et non l'assistanat, la juste récompense de l'effort, le respect, l'autorité, la sécurité, un Etat protecteur et non tentaculaire et dispendieux. Nous allions assister à la mort définitive des idéologies et à l'avènement du pragmatisme, nous allions jeter dans le bûcher de notre espoir mai 68 et redevenir un peuple qui croit. Enfin les hommes politiques allaient s'occuper de nous, nous écouter, nous comprendre. Nous allions être enfin heureux. à suivre...

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