mercredi 24 septembre 2008

Point trop n'en faut

Il ne vous a pas échappé que dimanche dernier ont eu lieu les élections sénatoriales (renouvellement par tiers etc...). Bien que le mode de scrutin soit particulier, c'est par le suffrage universel que les sénateurs obtiennent leur siège. C'est un choix démocratique des électeurs. Par ailleurs comme vous le savez, le Sénat, article 24 de la constitution, représente les collectivités territoriales. Compte tenu du résultat des trois dernières élections locales, on serait en droit de se demander alors pourquoi le Sénat n'est-il pas composé d'une majorité d'élus de gauche? Oui pourquoi, dis-nous tonton Thierry?

La réponse se trouve à l'UMP. Elle nous fut donnée par la bouche de tonton Devedjian qui nous expliqua doctement que le Sénat, qui ne mérite pas totalement sa mauvaise réputation (là c'est moi qui le dis), que le Sénat donc, était un absorbeur de bouleversement, un modérateur de changement. En d'autres termes, trop de démocratie d'un seul coup peut être déstabilisateur.

Sur le même sujet et toujours en provenance de l'UMP (Un Monde Parfait), une analyse très personnelle du gars Dominique Paillé. Je vous situe le personnage. C'est un des porte-flingues du président et porte-parole de l'UMP. Il a été battu aux dernières élections législatives et, nommé conseiller politique à l'Elysée et secrétaire général adjoint de l'UMP en 2007, il a dû céder sa place quelques mois plus tard pour devenir simple porte-parole du parti majoritaire. Comme il lui fallait retrouver un peu de légitimité démocratique, l'Elysée lui a proposé de se présenter aux sénatoriales pour représenter les français de l'étranger. Il a donc bénéficié du parachute électoral qui a certainement servi à confectionner la veste qu'il s'est pris. Récoltant 10,6% des voix,le plus mauvais obtenu par les candidats en lice, M. Paillé souligne qu'il n'a échoué "que de cinq voix". Et il ajoute "L'Assemblée des Français de l'étranger a un fonctionnement fermé. Elle est organisée comme une écurie. Je n'étais pas du sérail et je plaidais pour une réforme de l'AFE qui aurait pu nuire à ses membres. Ils ont préféré défendre leur pré carré. D'autres avant moi se sont cassé les dents." Pas une seconde, ne lui est venu à l'idée que si il n'avait pas été élu c'était peut-être tout simplement parce que les électeurs étaient satisfaits des élus en place.

Allez savoir pourquoi parfois je doute du sens de l'intérêt public de certains de nos politiques.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Histoire vraie d'une voisine de mes parents

Cette voisine se fait arrêter par 2 gendarmes. Les motards lui font signe de se garer et lui demande ses papiers. Je ne me rappelle plus le motif exact de cette interpellation,cela s'est passé il y 25 - 30 ans. C'était pour un motif qui n'était pas anodin bien que la voisine en question n'avait pas le comportement d'un mad max de la route..

Je reprends..
Les motards après mis la moto sur béquille et avoir enlevé leurs gants - j'interromps pour vous faire remarquer que lorsqu'ils font cela, c'est toujours avec un grand calme et bcp de flegme, alors que toi tu serres bien fort le volant, énervé de te faire arrêter pour une ... incartade. Un léger écart par rapport au code de la route, certes, mais ni dangereux (en toute honnêteté, si si), ni volontaire (la preuve, je regardais ailleurs..).
Donc les motards s'approchent et demandent poliment les papiers du véhicule. Tout en commençant à faire le tour du véhicule, ils en commencent la lecture.

A ce stade, l'histoire ne prend pas la même tournure que pour nous. Le motard revient et dis :
- votre mari est sénateur ?
- heu .... oui (d'un ton timide)

Le motard lui rend les papiers, se met en travers le route et arrête les voitures pour lui permettre de repartir, tel Nicolas dans sa voiture présidentielle.

Mes parents fréquentent un sénateur ?
Non, on connait bien le maire du village et un peu un conseiller régional d'un canton agricole, mais pas de sénateur.

La carte grise était au nom de son mari : M. Sénateur Aubert.
Sénateur, c'était son prénom !

Bon, à l'inverse quand tu ne disposes pas d'un appartement donnant sur le Luxembourg, d'un chauffeur à vie ou que dois te payer le moindre de tes déplacements dans les îles, Sénateur n'est pas un prénom facile à porter quand tu as 15 ans.