lundi 15 septembre 2008

Contrôlé positif

Le voyage du pape en France. Comme vous me voyez là, je ne sais pas quoi en penser. Si je ne suis ni catholique, ni croyant, au mieux je souris. Si je suis croyant ou catholique non croyant, je l'écoute par curiosité même si je sais ce qu'il va dire. On peut toujours croire. Si je suis catholique croyant, l'idéologie papale peut m'agacer, voire m'énerver, provoquer mon incompréhension. Quand j'écoute le pape, je ne l'écoute pas, je le lis. Quand je l'écoute je ne l'entends pas. Il a cette curieuse faculté à parler d'amour, de communauté, de rassemblement et en même temps d'exclure les divorcés, tout ce qui n'est pas hétérosexuel, tout ce qui n'est pas vierge avant le mariage, les femmes de la prêtrise. L'amour oui mais dans le stricte respect du dogme. Le dogme n'a pas de coeur. Il ne suffit pas d'écrire une encyclique pour ouvrir une nouvelle fenêtre. Et par ailleurs, je ne supporte pas cette foi qui rend niais, qui provoque cet optimisme béat, cette foi que l'on étale. Si c'est ça, je préfère que dieu me haïsse. Voilà, à chaque fois je deviens outrancier mais je ne regrette pas.

Alors que j'aime, que je crois, que j'ai une morale, que je distingue le bien du mal, je ne supporte pas que l'on vienne me faire la morale. Vous remarquerez que je n'ai pas l'air de supporter grand chose.
Allez savoir pourquoi, j'ai exclu l'homme en blanc de mes relations.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je partage ton sentiment vis à vis du pape.

Depuis que je fréquente les temples protestants (Eglise Réformée de France), je n'ai jamais entendu parler d'exclusion de non-hétéros, des divorcés, de virginité. Je ne dis pas qu'ils n'ont pas quelques rigidités. Il me semble que l'Eglise Réformée soit plus attachée aux écrits de la bible qu'à la parole venue de Rome.

De plus, sur les 4 pasteurs protestants avec qui il m'est arrivé de discuter, 3 sont des femmes.

Je ne vais pas te faire la liste de toutes les petites différences qui font qu'au final, c'est très différent.

Moi aussi j'espère avoir une morale, savoir distinguer le bien du mal. Et j'apprécie la façon dont la religion protestante me propose de vivre ma "foi" lors des cultes. Jamais je n'ai ressenti de la part d'un pasteur l'envie de faire la morale.

Et peu m'importe de savoir si je suis toujours catholique ou protestant. C'est de continuer de croire que l'amour est la seule issue pour l'humanité qui m'importe le plus.