lundi 26 septembre 2011

Santé Sénat



Hier soir, m’est revenu en mémoire, les doctes propos d’un respectable professeur de droit constitutionnel. Il affirmait à l’inculte étudiant de première année que j’étais que, compte tenu du mode de scrutin, le Sénat ne pouvait ni ne pourrait jamais être constitué d’une majorité dite de gauche. Cette idée, reçue, était bien ancrée dans les esprits de ceux qui s’intéressaient au sujet. Le Sénat n’était d’ailleurs qu’une idée reçue. Les occupants de cette chambre passaient leur temps à piquer du nez. Elle était à elle seule une double anomalie démocratique. Par son mode de scrutin, obscur pour bon nombre, et du fait que sa composition semblait insensible aux évolutions politiques des collectivités locales. Accessoirement, le Sénat avait l'outrecuidance d'empêcher les députés, élus du peuple eux, de légiférer en toute légitimité.


Et puis, comme une belle, la chambre, recevant un baiser de la gauche, s'est réveillée. On la sentait frémir depuis quelques temps, le train de sénateur commençant à délaisser la vapeur pour le TGV. Malheureusement, la chambre qui en accueillait 80 en 2008, n'a cette fois-ci laissé entrer que 77 sénatrices pour 271 sénateurs. Il y a des baisers qui se perdent.

Aucun commentaire: