vendredi 20 mars 2009

C'était hier

Vous êtes nombreux, notamment Pierre notre pilier du SNALC, à attendre mes commentaires sur cette journée du 19 mars. Je dois vous avouer que je n'y étais pas. J'en ai entendu parler comme tout le monde. L'important, côté syndicats, était moins les revendications que l'espoir d'être au moins aussi nombreux que la dernière fois. Je les suppose ce matin soulagés. Pour ce qui est du gouvernement, il a semblé prendre acte de l'ampleur du mouvement sans pour autant s'en émouvoir. Il n'y a que ma petite Lolo Parisot qui a semblé perturbée. Se sentant isolée, elle tombe dans l'extrémisme qui se traduit invariablement par la désignation d'un bouc-émissaire.

Le grand changement dans ce grand classique social qu'est la grève d'une journée a été apporté par la mise en place du service minimum. Il nous évite les reportages sur quais de gare qui consistaient à interroger un panel représentatif de trois personnes dont deux gueulaient contre ces fainéants de fonctionnaires preneurs d'otages. D'un côté ce service minimum atténue sensiblement les effets collatéraux de la grève mais retire un argument de poids aux anti-grève puisqu'il préserve la liberté de circuler et de travailler.

Pour ce qui est de l'analyse sérieuse et responsable, on n'est pas là pour rigoler, je reste persuadé que les défilés avec leur cortège de revendications font fausse route. Ce que je revendique c'est la possibilité non pas de colmater, d'adapter notre mode de fonctionnement actuel mais d'envisager, de construire un projet de société qui repense notre organisation, notre façon de travailler, de consommer. Au-delà de tout, la solidarité doit être au centre de notre vie. Nous n'avons pas besoin de mesures, seul un projet commun donnera du sens à notre vie. Whoua!

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