dimanche 1 mars 2009

Première confrontation (moi émois 6)



Comme vous pouvez le deviner ci-dessus, le rapport de force n'était pas en ma faveur. La vue de ce torse velu avait de quoi impressionner la frêle créature que j'étais. La confrontation aurait pu ressembler à un remake de David et Goliath si ce n'est que je ne disposais pas des attributs nécessaires.

La chambre parentale fut pour moi un lieu d'apprentissage. Dans le ventre maternel j'étais seul maître à bord mais à l'étroit. Dans cette chambre je gagnais de l'espace mais que j'allais devoir partager et où j'allais devoir faire ma place. La chambre est un lieu d'expression qui laisse peu de place aux mots, si ce n'est aux mots que l'on ne retrouve pas habituellement dans un dictionnaire classique. Il y a pourtant une exception, du moins pour ce qui me concerne. Alors que beaucoup de bambins, gavés de niaiseries parentales, finissent, harcelés qu'ils sont, par bredouiller "papa" ou "maman" entre deux cuillers de ces immondes petits pots, le premier mot que ma bouche prononça fut "oui", non pas le oui qui est la réponse à une question mais le oui aux multiples i qui flottent dans le tumulte des essoufflements.

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