jeudi 26 mars 2009

Il nous le dit comme il le pense (2)

"Ce soir je veux poser des valeurs, des repères." est une des premières phrases du discours prononcé devant les militants UMP par le président de tous les français. Il poursuit "Ces repères, ces valeurs sont ceux d’un capitalisme moral, d’une République réelle, d’une démocratie irréprochable"Cette phrase traduit la confusion qui règne au "sommet de l'Etat". Se retrouvent sur le même plan, un système économique, le capitalisme, et un idéal politique que nous partageons et qui nous unit, la démocratie. Je ne sais pas ce qu'est un capitalisme moral. Pourquoi serait-il moral?

"Nos valeurs c’est le respect, la responsabilité, la justice, et la liberté." Ont disparu la fraternité et l'égalité. J'aurais bien vu un capitalisme fraternel. Notre président veut confondre égalité et ce qu'il nomme égalitarisme. Il est à deux neurones de nous affirmer que l'égalité est le socle du totalitarisme.

"Chacun doit donc s’interroger sur les conséquences de ce qu’il dit et de ce qu’il fait."dit-il un peu plus loin. Que ne respecte-t-il pas cette recommandation. Tout au long de son discours il utilise des mots, des concepts, des idées dont il ne semble pas avoir la maîtrise.

"La bonne nouvelle, c’est que cette crise en ébranlant toutes nos anciennes façons de voir et de faire, au fond, elle nous rend de nouveau libres de penser, libres d’imaginer, libres d’agir, libres d’inventer notre avenir."Quelle est cette liberté dont il nous parle, où et comment s'exerce-t-elle? Il nous parle d'un nouveau monde à construire mais qui va le construire? Le maintenant célèbre G20 pendant que le G172 va sagement écouter?

Nous avons droit ensuite à tout un passage autobrosse à reluire dans lequel il nous dit qu'il prend ses responsabilités, qu'il ne s'est pas trompé, qu'il a eu raison avant les autres...Ensuite, un passage sur les engagements qu'il a tenus, pour ce qui est des autres...

Je vais continuer à décortiquer ce discours qui a probablement déjà quitté tous les esprits. Pourquoi en serait-il autrement? Il n'y a pas une once d'humanité, de modestie. Il confond, mélange, embrouille, divise, méprise, manipule, s'arroge...
A suivre...

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