dimanche 16 mars 2008

Chronique du matin

Si vous voulez vous y référer, la dernière chronique du matin date du 28 janvier. Le café a eu le temps de refroidir.

La prise du petit déjeuner est un moment important, à telle enseigne que certains, et j'en connais, y pensent la veille en se couchant. J'utilise l'expression "la prise du petit déjeuner" car si l'on en juge par l'état de la table après cette prise, on a le sentiment qu'elle a été l'objet d'un assaut. Mais ne brûlons pas les étapes.

Autant vous le dire tout de suite, un petit déjeuner réussi se passe dans le calme et le silence. Je ne supporte pas les personnes qui sont de bonne humeur et qui le font savoir en déversant un flot ininterrompu de décibels. On a l'impression que durant la nuit, une innombrable suite de phrases accumulées dans leur bouche provoque une logorrhée matinale. Dans ce cas là, ma tactique est simple. Je n'écoute pas et ne réponds pas aux éventuelles questions. En principe, le locuteur, même doté d'une intelligence moyenne, comprend rapidement. Je crois que la meilleure solution est de se munir d'un livre et d'adopter avec lui la relation qui existe entre la tartine et le bol, se plonger dedans. Ces désagréments ne sont le fait que d'étrangers au cercle familial. Il est vrai que l'étranger veut parfois bien faire pensant que son intégration dépend de sa capacité à lancer la conversation sur des sujets qui, la plupart du temps, sont aussi variés qu'inintéressants. Les intimes, quant à eux, savent à quoi s'en tenir.

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