mardi 4 mars 2008

Merci Vincent



Pour une fois, c'est un vrai merci.

La vie politique française est régie par le principe du décryptage. Le chef parle et un subalterne est ensuite chargé d'expliquer ce que son chef a dit. Je dois vous avouer que jusqu'ici je n'y avais pas porté grande attention. Sous l'ère Chirac, les médias nous informaient que l'Elysée avait rédigé un communiqué pour préciser un propos de président ou pour démentir une rumeur. Procédé qui malgré tout m'agaçait. Le château daignait s'adresser aux manants. Je pousse le bouchon un peu loin.

Aujourd'hui, l'explication de texte est devenu quasi systématique. Quand notre président s'exprime, il est devenu plus prudent d'attendre au minimum 24 heures avant de commenter ses propos au risque d'être accusé de faire de la politique politicienne, de polémiquer, d'attiser la haine, de déformer ses propos. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la majorité débat et l'opposition polémique.

Donc notre président parle, puis les conseillers particuliers, les conseillers spéciaux, les porte-parole, les amis du présidents et enfin les ministres nous expliquent non pas ce qu'a dit le président mais ce qu'il a voulu dire. Prenons l'exemple du 8 janvier dernier. Répondant à une question, notre président nous fait savoir qu'il souhaite la disparition des 35 heures au cours de l'année 2008. Donc, les média commentent, en fonction de leurs sensibilités, les propos de notre président. Le lendemain, tous les traducteurs bilingues sarkozien/français nous expliquent ce qu'a voulu dire le président, ce qui ne correspond pas à ce qu'il a dit.

Je propose deux solutions pour résoudre ce souci de compréhension. Soit, à chaque intervention, notre président est accompagné par Nelson Monfort qui assurera la traduction simultanée, soit notre président nous dit directement ce qu'il veut dire.

Ne souhaitant pas faire des chroniques trop longues, je continuerai demain.

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