dimanche 26 octobre 2008

Et une quiche, une



Comme toutes les semaines ça se bouscule autour des fourneaux. Cette semaine nous avons une nouvelle lauréate. Notre garde des sceaux Rachida Dati. C'est une femme de mérite, un concentré de volonté et d'ambition légitime. Modèle possible pour Otis, on se doute que en cas de panne, elle serait capable de tirer elle-même sur la corde pour faire grimper l'ascenceur social. Elle illustre à merveille l'expression se donner les moyens de son ambition.

Munie de tous ces atouts et de la confiance de notre président, elle est devenue ministre, coqueluche et marionnette. Chargée de mettre en oeuvre des réformes qui étaient peut-être indispensables, elle a tôt fait de confondre autorité et autoritarisme, révélant ainsi dans ses relations avec les autres un manque de confiance en elle.

Mais cela, allez-vous me dire, ne saurait justifier la remise de la quiche hebdomadaire. Comme de nombreux ministres de la justice avant elle, elle est contestée. Cette contestation porte moins sur les réformes que sur sa façon de les mener et son obstination à nier l'évidence.

Bon sang, mais pourquoi la quiche? Pour l'ensemble de son oeuvre et sa mise en scène à répétition qu'elle nous propose à chacune de ses sorties. Elle est dans le palais de justice, face aux caméras. A l'extérieur sur le parvis, au choix, une manifestation de magistrats, de citoyens ou d'avocats. Notre ministre, le regard déterminé, est entourée de ce que l'on devine comme étant trois ou quatre magistrats. Sont-ils commis d'office ou volontaires ou sont-ce des quidams de passage, car je ne sais pas si vous avez remarqué mais dès que quelqu'un parle devant une caméra il y a toujours trois ou quatre zozos qui s'agitent derrière celui qui parle. Notre ministre nous explique qu'il n'y a pas de malaise dans le monde de la justice. Elle affirme qu'elle se fait fort de défendre l'indépendance et le droit d'expression des magistrats. Désignant les trois ou quatre qui sont derrière elle, elle dit "Demandez leur si ils ne peuvent pas s'exprimer librement". La caméra cadre les quatre gus qui répondent par un silence en quadriphonie.

Concernant les manifestations de contestation, elle se contente de dire que toute réforme donne lieu à des manifestations. Si il n'y avait pas de manifestation, on peut supposer qu'elle verrait là une approbation. En résumé, manifestation ou pas, c'est, pour notre ministre, la même chose.

Pour finir voici les propos du jour de mon gars Lefebvre qui a toujours quelque chose à dire sur tout : Dans un communiqué, Frédéric Lefebvre a estimé que "les magistrats sont les gâtés du budget et leurs représentants en demandent encore plus". Pour le député des Hauts-de-Seine, "un des seuls budgets en hausse en période de crise ne les empêche pas de se plaindre et d'appeler à la résistance la profession pour défendre des enjeux corporatistes".

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