dimanche 19 octobre 2008

Shame on me




Cette semaine une quiche un peu particulière puisque faite maison. J'ai décidé de m'attribuer la quiche de la semaine. Je suis d'accord avec vous, ça fait un peu local, ça manque d'envergure mais il n'y a pas de raison.

Vous avez certainement remarqué que nous vivons une crise. Je ne fais que répéter ce qui nous est dit mais sans trop savoir ce que veut dire "vivre la crise". Crise de liquidité les bourses étant sèches (oui, je sais), crise systémique, crise du crédit, crise de confiance. La confiance est la pierre angulaire. Il faut redonner confiance. Tout est fait pour redonner confiance. Mais redonner confiance à qui? A ceux qui ont tout fait pour ne plus avoir confiance. Non pas leur redonner confiance en eux-même, de ce côté là ils ont de la réserve, mais confiance en les autres.

Pour ce faire, pour réinjecter de la confiance dans le système, nos gouvernants ont décidé de mettre le paquet. Des centaines de milliards sur la table. Je vous le concède, ils sont un peu virtuels mais peuvent être sonnants si le besoin s'en fait sentir.

Ces milliards, virtuels ou pas, ont fait trébucher la conscience de certains. Comment se fait-il que l'on puisse ainsi rapidement mobiliser des milliards alors que l'on peine à trouver des millions pour lutter contre la misère et la souffrance humaine? Je connais tous les arguments, toutes les explications qui justifient cet état de fait: démagogie, il faut comparer ce qui est comparable, ce n'est pas aussi simple que cela, il ne faut pas mélanger, il ne faut pas confondre, pas d'amalgame. Le capitalisme est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais

Ces gouvernants, démocratiquement élus et préoccupés par le bien-être des peuples, décident en mon nom. Et que fais-je moi qui ne suis pas d'accord? je ronchonne, j'ironise, je m'indigne, je donne des leçons et... Et rien. Je me dessaisis de ma responsabilité et reste dans mon coin.

Je me décerne donc la quiche de la semaine, fourrée au renoncement.

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