mardi 7 octobre 2008

"Les cons ça ose tout... ...



Je vous ai déjà parlé de mon ami Frédéric Lefèbvre, porte-parole de l'UMP et porte-flingue de notre président. Une de ses caractéristiques est, face à un contradicteur, de nous faire part de ce qu'il appelle la vérité et cela d'une voix qui ne laisse paraître aucune émotion. Cette façon de s'exprimer a pour effet que chacun de ses propos se pare des oripeaux de l'évidence. Il est ainsi capable, avec calme et aplomb, d'asséner autant de contre-vérités qu'il y a de jours dans l'année. C'est un grand consommateur de débuts de phrase du style "Chacun sait bien...", "Je vais vous dire la vérité..." "Tous les experts le disent...", "Il est reconnu que..." "Il n'y a qu'en France que... (ce qui suit est négatif)" "Partout ailleurs...(ce qui suit est positif)".

A chaque fois qu'il est face à un journaliste, il sait qu'il ne sera pas contredit, le dit journaliste n'ayant la plus part du temps rien préparé. Quand il se trouve face à un contradicteur digne de ce nom, il ne fait preuve d'aucune passion, il décale légèrement son argumentation en fonction des propos de son interlocuteur, sur lesquels il peut finir par s'appuyer. Un exemple.

A propos du débat sur la presse, face à Jean-François Kahn, mon copain Frédéric, péremptoire, affirmait que si le coût de distribution des journaux était si élevé en France c'était à cause du syndicat du livre CGT qui avait le monopole au sein des NMPP. Ce à quoi Kahn répondit que mon ami Frédéric décrivait là une réalité du passé, que beaucoup de publications aujourd'hui étaient distribuées par d'autres canaux.Sans donner raison à Kahn, mon gars Lefebvre finit par dire, sans argument pour contredire l'évolution du secteur de la distribution, "Comme nous avons réglé le problème des dockers, il va falloir régler le problème du syndicat du livre." Ceci dit sans idéologie. Pourquoi argumenter puisque le syndicat du livre est un problème en soi.

Aucun commentaire: