samedi 1 novembre 2008

Etat d'âme Eric (Luna Parker)




Cette semaine, je dois vous avouer que j'ai été moins attentif. L'impétrant n'est pas un inconnu. Vous m'auriez posé la question il y a plusieurs mois, jamais je n'aurais cité Eric Woerth comme un potentiel candidat à la quiche. Il m'apparaissait comme un gars sérieux l'Eric. Et puis, au fil des semaines sa notation s'est dégradée. On est passé de AAA+ à BBB-. Il s'est plombé tout seul comme un grand.

Il a obstinément refusé pendant plusieurs semaines de prononcer le mot récession. Devant l'évidence des faits et des chiffres, il a du s'y résoudre. Mais ne voulant pas céder totalement, il a parlé de "récession technique". J'ai cherché en vain ce type de récession dans des manuels d'économie.

Puis, quelques temps plus tard, interrogé par un journaliste, à chaque question qui contestait un tant soit peu la politique budgétaire du gouvernement, il commençait ses réponses par "Restons sérieux".

Et cette semaine, il nous a gratifié de ces trois phrases :

"On pense que la récession, en tout cas ce ralentissement très fort, ne va pas se résoudre en cinq minutes, il va évidemment durer"
"A partir de 2009, fin 2009, deuxième semestre, je ne sais pas, les choses pourraient aller mieux".
"il fallait remettre le monde financier en ordre (...) Les Etats l'ont fait et particulièrement l'Etat français".


Avec la première phrase, il nous prend pour des quiches. Avec la deuxième, il nous prend pour des quiches. Avec la troisième, il nous prend pour des quiches.

Pour ce qui est de la remise en ordre, mon gars Eric ne doute de rien et j'avais cru comprendre que se tiendrait le 15 novembre un sommet mondial chargé d'y réfléchir.

"Et si jamais la croissance repart à un moment donné (...), à ce moment-là on revient très vite sur les déficits conjoncturels qu'on a créés"

Si jamais, il se pourrait que, alors là, pas de problème, on va...

"S'il y a moins de croissance (...) on accepte à ce moment-là de dégrader le déficit parce que la seule façon de ne pas le faire ce serait d'augmenter les impôts et nous ne voulons pas augmenter les impôts"

Vous remarquerez dans cette phrase le caractère anonyme des décisions. Et pour finir, vous vous vous souvenez certainement qu'il y a quelques mois, vertueux à souhait, Eric et sa copine Christine condamnaient l'irresponsabilité des politiques qui par le passé avaient creusé les déficits, hypothéquant ainsi l'avenir de nos petits-enfants.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Good good good......