mercredi 19 novembre 2008

Chronique du matin



Jamais. Jamais je ne passe dans la salle de bain avant le petit déjeuner. Pour être plus précis, je ne passe plus par la salle de bain. Cela me déprimait. Un peu plus chaque jour. Le passage devant la glace trente secondes après m'être extirpé du lit est une épreuve que je ne veux plus passer. Un matin j'ai décidé de ne plus regarder la vérité en face. Je trace mon chemin jusqu'à la cuisine. Je compte sur les vertus cosmétiques du temps que je vais passer devant mon bol. Vous allez me dire que l'on peut passer par la salle de bain sans se regarder dans la glace. C'est vrai pour une femme qui peut, l'air de rien, passer directement par la case douche, ce qui lui évite de se voir dans une version brut, sans option. Pour nous les hommes, ça ne se passe pas de la même façon. Nous avons l'étape rasage. Il est vrai que je ne me rase pas tous les jours.

Je suis une des nombreuses victimes de la sournoise action du temps. Pendant longtemps, bien que tout cela ait passé vite, je ne portais pas une attention particulière à mon physique, il est vrai avantageux. Plutôt que physique je devrais parler de corps qui relève davantage de l'intime. Pendant de nombreuses années je n'ai rien remarqué de particulier. Le temps ne semblait pas avoir de prise. Un poids de forme qui ne bougeait pas, un visage harmonieux, une silhouette élégante. Et puis un jour...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui, mais la musique de Robert P ne vieillira pas. C'est au moins cela de sauvé !