dimanche 30 novembre 2008

Par millions



Ils seraient moins nombreux, moins vigoureux, de moins bonne qualité. Certains vont jusqu'à dire paresseux, de récentes expériences ayant mis en évidence que 10 à 15% refuseraient de se lancer dans la course restant ainsi sur le bord.

Pour être clair, les bourses seraient victimes d'un environnement nocif, toxique. Le résultat est la production d'un sperme de piètre qualité avec des spermatozoïdes de moins en moins nombreux et dont la motivation est mise en doute. Ce sujet est souvent l'objet de plaisanteries mais l'heure est grave. Le spermatozoïde est menacé au même titre que la baleine à bosse, en ce domaine, la taille ne fait rien à l'affaire.

Pour ce qui me concerne, j'ai pris l'affaire au sérieux. Je suis intimement persuadé qu'en la matière, l'initiative individuelle sera primordiale et salutaire. J'ai mis en place une cellule de veille locale et itinérante pouvant ainsi être activée en tous points du territoire. Nous les hommes, nous nous devons d'être les vigies au service de la science car il y va de la survie de l'espèce.

De façon régulière mais inopinée, dans le plus grand respect de mon intimité et selon un protocole rigoureux je procède à un dénombrement minutieux des spermatozoïdes constituant l'échantillon prélevé. J'ai élaboré un programme informatique qui , non pas au jour le jour ce qui est incompatible avec certaines de mes obligations mais au moins mensuellement, me permet de suivre l'évolution quantitative des susdits spermatozoïdes. Par contre, ce n'est que contraint et forcé que je me lancerai dans une étude qualitative. Mais si la science l'exige...

Si il m'est difficile au quotidien de repérer avec certitude les agents responsables du massacre, j'ai par contre adopté des choix vestimentaires qui, à défaut de donner envie, apporte un confort qui permet d'atténuer les effets du stress environnemental.

Ci-dessous, vous pouvez voir la version scientifique, croquis en coupe



et encore plus ci-dessous, en chair et en os de face.

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