mardi 31 juillet 2007

chronique du matin












Nous voici arrivés jusqu'à la chaise.
Je vous ai gratifiés de deux photos. Celle de ma chaise telle que j'aimerais qu'elle m'apparaisse (à gauche) et celle de ma chaise telle qu'elle m'apparaît chaque matin (à droite). Je suis chaque jour confronté au mystère de la chaise de la chambre à coucher. Je fais partie de ces gens qui n'ont pas d'ordre, quelque soit le domaine d'activité, mais qui n'aime pas le désordre. Alors, quand la chaise disparaît sous les effets divers et variés, je décide de ranger. Il y a la méthode, rapide et définitive, qui consiste à tout mettre dans la bac à linge sale. Pour ce qui me concerne, je procède de façon moins radicale. Par principe, chaussettes et slips sont considérés comme sales. Je ne dis pas qu'il ne m'arrive pas parfois, par étourderie... Pour le reste, j'adopte une méthode faite de bon sens et d'observation, qui repose essentiellement sur mon expertise olfactive, tactile et sur la mémoire. Je dois vous avouer qu'il y a parfois des ratés. Le risque zéro, même en ce domaine n'existe pas. Le tri se fait en trois étapes. Pour une chemise, j'essaye de me souvenir pendant combien de jours je l'ai mise. Si je ne m'en souviens pas j'inspecte le col et les poignets. Si le doute demeure, j'essaye d'évaluer l'intensité des odeurs laissées par l'activité corporelle. Autrement dit, je renifle pour savoir si ça pue la sueur. A la suite de quoi ma chaise est vide. En la regardant, je me dis que pour la maintenir en l'état, il me suffit de ranger régulièrement. Mais sans que je sache comment cela est possible, quelques jours plus tard, ma chaise déborde. Ainsi, le matin dans la pénombre, la connection cerveau-main pas encore établie et voulant prendre ce qui est dessous, j'assiste impuissant à la chute de ce qui était dessus, les pièces tombent une à une du pantalon et terminent leur chute sur le tuyau du chauffage, ce qui finit de réveiller celle qui tentait veinement de croire qu'elle dormait encore. Muni de la tenue du jour, je sors de la chambre et me retrouve dans le couloir. Je procède alors, un peu anxieux, à l'inspection de ma récolte vestimentaire. Il n'est pas rare qu'il y ait erreur de casting. Je retourne dans la chambre, me maudissant, et j'entends une voix qui me dit gentiment "Tu peux allumer la lumière".

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