Assis devant mon ordinateur, je regarde et entends la pluie. A défaut de rock j'ai un peu le blues. C'est peut-être ce que l'on pourrait appeler l'effet larsen de ces deux jours.
Ce projet qui est devenu une réalité nous fait du bien. Je ferme les yeux et apparaissent les visages, les sourires, les regards qui se souviennent et qui sont prêts à faire provision de nouveaux souvenirs. J'entends les voix et les rires. Nous étions dans un même mouvement, nous ressentions le plaisir d'être ensemble, de faire partie de quelque chose que nous prolongions dans un temps qui s'étire, qui prend ses aises, qui ronronne de contentement, le temps qui file doucement et sans remords puiqu'il sait qu'il reviendra, le temps que nous ne songions même plus à retenir trop heureux que nous étions d'être ensemble. Les musiciens étaient généreux, les femmes étaient belles douces et les hommes riaient de profiter de cette douce générosité que le soleil du lendemain prolongea.
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