mercredi 11 juillet 2007

Robert et moi (4)





Le leader a ouvert sa valise et Robert m'est apparu sous la forme d'une pochette de disque. Je voyais pour la première fois un disque de Led Zeppelin, le II. C'était une double pochette de carton glacé qui s'ouvrait comme un livre et qui dévoilait le premier chapitre de l'histoire. Tenant à deux mains l'objet ouvert, le propriétaire nous expliqua que le dessin en double page représentait le futur mausolée dans lequel seraient enterrés les quatre membres du groupe. Pas une seconde je n'ai mis en doute ses paroles. Impressionné par le graphisme, par les couleurs et l'aspect démesuré du projet, la nature ridicule et prétentieuse de l'ensemble ne m'effleura pas l'esprit. J'allai découvrir plus tard que cette pochette était à l'image de leur musique. Ma vie de pensionnaire allait me donner l'occasion d'étoffer ma culture musicale. Chaque matin avant de se lever et le soir avant l'extinction des feux, nous avions droit à de la musique. Mon morceau matinal préféré était "Eloïse" de Barry Ryan car c'était le plus long. Les premières notes me réveillaient et je savais qu'il me restait plusieurs minutes encore pour profiter de la douce chaleur de mon lit. A la dernière note, la lumière s'allumait et j'ignorais, tout en les redoutant, les angoisses qui marqueraient ma journée.
http://veronique-valentino.com/trace/ est l'adresse d'un site sur Robert Plant que j'aime bien. C'est un peu tiède, je l'apprécie particulièrement.

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