mardi 17 juillet 2007

Catherine et Nicolas (2) suite et fin

La radio, le matin, est une suite de journaux et de chroniques. Ces chroniques sont dissoutes dans le bain des secondes qui les suivent. En général, la mémoire ne prend pas la peine de les retenir. Je dois vous avouer que je doute de l'utilité du chroniqueur et de sa chronique si ce n'est celle de meubler entre deux pages de publicité ou de faire passer le temps entre deux journaux. Vacuité. Le mot est peut-être fort pour si peu de chose mais j'ai souvent l'impression que le chroniqueur trouve le sujet de son bavardage dans le couloir qui le mène au studio. En la matière, les chroniqueurs politiques sont remarquables. Je reviendrai sur ce sujet.



Donc, vendredi matin, je ne sais pourquoi, j'écoute la chroniqueuse Catherine Nay qui nous gratifie de ses commentaires inspirés sur le discours de notre Président de la République qui avait pour sujet la rénovation de nos institutions. Dans les faits, elle se contente de rapporter les propos du président. Aucune analyse qui puisse justifier ses trois minutes d'antenne. On peut lire des analyses politiques plus pertinentes dans France Foot-Ball. Elle semble avoir si peu préparé son papier qu'à plusieurs reprises elle bafouille. Vous l'aurez compris, à défaut de fond, seule la forme pouvait éveiller mon intérêt. C'est ce qui, vous l'aviez deviné, se produisit. J'étais en train de regarder mon thé refroidir, comme une vache regarde passer un train, quand j'entends cette phrase sortir de la bouche distinguée de Catherine "Or, dit Nicolas, c'est cela qu'il faut changer." Elle appelle le chef de l'Etat par son prénom. Il y a quelques temps Poivre d'Arvor n'hésitait pas à le qualifier de petit garçon. Comme pourrait le dire Patricia Martin, ce qui par les temps qui courent semble tout justifier, c'est moderne et sympathique.

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