samedi 14 juillet 2007

Une pensée

A la demande de quelqu'un qui m'est proche, je mets en ligne, est-ce la bonne expression, un article que j'ai écrit pour le journal du Secours Populaire qui s'appelle Solidarité en Seine. Si vous souhaitez le recevoir, ne vous forcez pas, il vous suffit de me transmettre votre email. Il m'avait donc été demandé de plancher sur la solidarité. Je ne suis pas le premier mais je m'interroge sur le sens de ma solidarité, j'élargirai à celle des autres un autre jour. Selon les règles en vigueur, je me dois d'être neutre, comme si j'évoluais dans un monde clos. Pour être plus direct, sinon je ne vais pas y arriver, j'agis sur les effets mais pas sur les causes. La solidarité, c'est parfois aider quelqu'un qui se trouve dans une situation difficile, c'est l'aider à aller mieux, à retrouver sa dignité, à reprendre sa vie en main. J'ai pourtant souvent l'impression qu'on occulte les raisons qui expliquent sa situation. C'est ainsi qu'un bénévole peut finir par être content de lui. Pourtant, les responsables d'association caritative constatent que le nombre de personnes dans l'impossibilité de vivre sans avoir recours à la solidarité est en constante progression. D'un côté, un mode de fonctionnement de notre société qui, si j'en crois ceux qui décident, est le meilleur, et de l'autre un monde fait de bric et de broc, sans unité, sans identité, qui devient coupable, suspect, qui ne représente rien et a même fini par échapper aux statistiques. Alors, je me dis qu'il y a quelque chose dans ma vie de citoyen qui ne va pas mais que le bénévole que je suis fait semblant d'ignorer. Suis-je claire?


Culture et solidarité

C’est un titre un peu austère, un titre élitiste qui peut faire peur, trois mots qui pourraient faire croire que la culture c’est du sérieux, que nous ne sommes pas là pour rigoler. C’est un titre qui pourrait faire penser que nous allons pénétrer dans un sanctuaire, celui de la culture, le sanctuaire d’une culture à l’abri derrière sa vitrine blindée. La culture est souvent perçue comme une pelouse que l’on aimerait fouler, caresser, respirer mais sur laquelle trône un panneau d’interdiction.

Culture et solidarité ont au moins un point commun. Pour les faire vivre, il nous faut aller vers l’autre. Mais en ces temps de rase campagne, l’autre peut faire peur. Si la culture nous est étrangère, elle ne demande qu’à faire notre connaissance. Elle peut faire un pas vers nous mais il nous faut aller à sa rencontre, les bras ouverts, l’esprit accueillant, le sourire aux lèvres.

La solidarité est la raison d’être du Secours Populaire. Cette solidarité est humaine par sa diversité, elle réchauffe les corps, les cœurs et les âmes, elle préserve, redonne, construit la dignité de l’autre. La solidarité doit aider chacun à trouver sa place, elle doit donner envie, l’envie de découvrir, de comprendre, de s’ouvrir. La solidarité est un échange et la culture est un élément de cet échange qui nous change et nous transforme. Comme des fleurs sur notre pelouse, la culture est à portée de main. La culture appartient à chacun, il nous faut l’audace, le courage, le soutien et l’accompagnement pour nous en emparer.

Par des actions de fond ou ponctuelles, le Secours Populaire suscite l’envie, fait découvrir le plaisir d’écouter, de voir, d’échanger, de partager.

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