vendredi 20 juillet 2007

Robert et moi (6)


J'ai fait un effort de mémoire et c'est avec certitude que je vous informe que la saga "Robert et moi" a débuté fin 68. 69 se profile et sera pour moi une année héroïque. Je ne ferai pas de mots d'esprit à propos de cette année. Tout ce dont je me souviens à ce propos c'est que l'expression "libération sexuelle" était dans toutes les bouches ou à tout le moins dans de nombreuses alors que j'allais rester prisonnier encore pendant d'interminables années. Pour ce qui est de ma relation avec Robert, elle allait en quelque sorte rester platonique encore quelque temps. D'une certaine manière, c'etait comme si la simple vision de la pochette de "LED ZEPPELIN II" avait enclenché au plus profond de mon esprit un processus qui, comme la petite graine, verrait l'éclosion de ma passion pour Robert. Attention, je devine parmi vous quelques petits malins qui voient là les indices d'une relation trouble. Soyez patient, j'y reviendrai. Plantonique car je n'avais fait que regarder. Je n'avais pas touché cette pochette reposant dans son écrin où elle brillait dans la lumière du matin et qui de ce jour allait devenir mon Graal. De toute façon, il était interdit de toucher et il me faudrait encore attendre avant d'écouter. Dans mon esprit, Led Zeppelin n'était qu'un nom mais un nom qui me faisait rêver. Sur la pochette j'avais distingué quatre silhouettes, cheveux longs, habillées à la cool. Je ne connaissais pas leur nom, j'ignorais tout de leur musique, hard-rock ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Le temps allait faire son oeuvre. Le désir, par petites touches, allait me transformer.

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