vendredi 27 juin 2014

On samba les couilles (16)

Hier soir. Pour être clair, comme après un traumatisme, j'ai l'impression d'avoir tout oublié. Comme l'envie de vous parler d'autre chose. Comme c'est la chronique quinzième du nom, je vous aurais bien dit un mot sur le 15 de France et son aventure australienne. Mais j'ai bien peur que ça n'intéresse personne, même pas eux. Trois matchs et autant de défaites. Résignation et impuissance. On dirait du Elisabeth Bowen. Toujours est-il que le style n'incite pas à l'optimisme. Un jeu stéréotypé, copié que l'on tente de reproduire sans en avoir les moyens.
Pour parler d'autre chose, malgré tout je me souviens du match Portugal-Ghana et je pleure de ne pouvoir l'oublier. J'exagère, mais je pense à mon ami Jorge qui doit être dépité, abattu devant un tel gâchis et un Ronaldo qui se traîne en se demandant ce qu'il fait là. On ne peut que se souvenir du Portugal de 66 que je n'ai jamais vu mais qui m'a fait rêver. Eusébio. Ce nom suffit. En 66 j'avais... Je me demande de quoi je pouvais avoir conscience. En tout cas en 66 j'étais sur ma route. Et comme dit mon tonton, y a pas sur la route de la vie faut qu'ça file sinon c'est la déroute.

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