Ce n'est pas de gaîté de cœur mais je le dois. Je suis pourtant à
deux doigts de ne pas m'y résoudre et quand on sait qu'un doigt parfois
suffit... C'est probablement
une question d'ambiance. Hier soir j'étais dans mon canapé. Ce genre de
canapé d'angle dont on s'aperçoit rapidement que l'angle ne sert à
rien. Un angle mort, en quelque sorte. J'étais donc là, regardant
l'écran. Les brésiliens, qui n’en avaient que le nom,
courraient après le tempo d’un air dont ils avaient manifestement perdu
la partition. Je sentais qu’il me manquait quelque chose. Ce quelque
chose n’était pas loin, peut-être même sur le bout de ma langue, ne
demandant plus qu’à être formulé. Et, telle une
bulle remontant lentement vers la mousse d’une cerveza à portée de
lèvres, ce que je cherchais atteignit mon cerveau. Je n’avais pas envie.
Ce que je voyais ne me donnait pas envie. Pas envie de regarder, pas
envie de boire une bière, pas envie de lancer
un rot retentissant, pas envie d’ingurgiter une saucisse-frites, pas
envie de m’essuyer la bouche grasse et brillante d’un revers de main, pas envie de m’affaler, pas envie d'éructer des tombereaux d'injures.
Comme dit mon tonton, un match comme ça, ça donne pas envie d’être un
homme.
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