lundi 23 juin 2014

On samba les couilles (12)

Hier soir. Quoi hier soir ? Je serais tenté de répondre «Rien ». Je ne suis abonné qu’à TF1. Alors hier soir c’était l’écran noir. Je me suis mis  (c’est une expression qui n’est pas à prendre au pied de la lettre) dans le canapé, le regard fixé sur l’écran. On ne sait jamais. Il est resté noir. Je pouvais apercevoir mon reflet mais il y a si longtemps que je n’ai pas foulé un gazon (de terrain de foot). Ne parvenant pas à me faire à l’idée qu’il me serait plus profitable de faire autre chose j’ai décidé d’innover. J’ai allumé la radio. Je l’ai posée sur la télévision sur l’écran de laquelle j’ai collé les vignettes Panini des joueurs des deux équipes concernées, Algérie-Corée du sud. Pas très satisfaisant, d’autant que je n’arrivais pas à déterminer si elles jouaient en 4-3-3 ou en 4-4-2 ou je ne sais quelle autre formation. Comme dit mon tonton, peu importe les chiffres, il faut mettre des buts en nombre.
Je me souviens que petit j’étais en admiration devant le foot italien. Cela remonte à une demi-finale retour de coupe d’Europe Manchester United-Milan AC, celle-ci ayant gagné l’aller 2-0. Durant 90 minutes les anglais ont assailli, pilonné, bombardé, percuté, centré, tiré, déboulé sur les ailes, au centre, dans les airs pour au total marquer un malheureux but. Je ne sais pas si c’est la peur d’être violé par mon tonton, l’autre, mais cette défense hermétique me fascinait. Pas une seule fois, les anglais n’avaient pénétré dans la surface de réparation. C’était la grande époque du béton. Catenaccio mis au point par Helenio Herrera. Un libéro, quatre défenseurs devant, quatre milieux de terrain dont trois à vocation défensive, super vocation, et un attaquant qui avait à lui tout seul la totalité du camp adverse pour s’exprimer. Chaque mardi, j’achetais France-Football et je me précipitais pour découvrir les scores du Calcio. Que des 1-0 ou des 0-0. Aujourd’hui, des palanquées de buts, mais sorti de sa botte l’italien ne gagne plus rien. Alors...

Chronique 12. Je me souviens, je n'arrête pas de me souvenir, que Blankenburg portait ce numéro. Un libéro très élégant qui ne se la pétait pas comme pouvais le faire Beckenbauer.

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