jeudi 5 juin 2014

C'est comment qu'on fait

A l'origine, l'amour était le thème du jour, même si je t'aime aussi la nuit. Et puis, j'ai dévié. Les sujets se sont chevauchés, entrelacés, n'excluant pas une certaine confusion. Tout a commencé un matin. La radio. Les détails d'un sondage dont j'ai oublié le sujet indiquait que 13% des français font l'amour au réveil. Ce qui ne veut pas dire qu'ils attendent que le réveil sonne pour le faire. Je suppose qu'il s'agit de personnes vivant en couple, qui se réveillent et ce à peu près en même temps (quoique), qui, ici et là, ressentent les symptômes du désir et se souviennent qu'ils ne sont pas seuls sous la couette. Et enfin, reste la synchronisation des désirs. En fin de compte, il s'agit peut-être du pourcentage de ceux qui aimeraient faire l'amour avant le saut du lit.
Le même jour, il était question du redécoupage des régions. Comme toujours chez nous, dès qu'une réforme est annoncée, les intérêts particuliers, dont la somme ne donne pas l'intérêt général, se manifestent. Très souvent, pour discréditer un changement il suffit de dire "Il n'y a pas eu de concertation" que l'on peut avantageusement compléter par au choix "Cela vient d'en-haut". "On méconnaît la réalité du terrain". "On méprise nos concitoyens"...La réforme et le français forme un couple qui, quelque soit le moment de la journée, ont du mal à copuler. J'imagine dans la pénombre de la chambre la réforme se glissant coquine vers le français encore ronflant. Elle est là, offerte, peut-être même toute disposée à donner corps à un éventuel fantasme de son conjoint. Et lui, que fait-il? Il grogne "Pas maintenant et pas comme ça". Sommes-nous d'éternels migraineux? Le sondage n'en parlait pas.

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