Comme le dit le couple Balkany, la vérité cache toujours
quelque chose. En son sein se dissimule l’inavouable que l’on expose au grand
jour afin qu’il passe inaperçu. Malgré tout, pour expier, pour faire la
lumière, pour plonger dans le flot de la vacuité, je me dois de dire la vérité
sur le mensonge. Ainsi, pour répondre à mes
nombreuses lectrices qui s’interrogent à propos de la véracité de mes écrits,
je dois avouer que rien n’est vrai et que tout est faux. Ce n’est que mensonges
ou, au mieux, fantasmes. Je n’ai jamais pris le métro ni même le bus. Je ne
vais pas au cinéma et ne fréquente pas les salles de spectacles. Je ne vais
nulle part avec personne. Je ne parle à personne. Je ne regarde personne. Tout
au plus ouvre-je les volets quand je n’ai pas oublié de les fermer. Pour ce qui
me concerne, tout tourne autour de je. Je suis moi et inversement. De ce que j’expose sans pudeur aux yeux de
tous l’on ne pourrait extraire la moindre once de vérité. J’ai bien conscience que ce n’est là que l’évidence,
le quotidien des réseaux. Je ne fais pas exception même si parfois le mensonge
semble se travestir en vérité. Quoi qu’il en soit, peu importe.
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