dimanche 20 mars 2016

Non mais alors!

L'autre jour, comme de nombreux autres jours, je monte dans le bus. C'est toujours avec plaisir que j'y mets un pied puis l'autre. A chaque fois, je trouve en son sein un sujet de réflexion. Un sujet qui m'occupe le temps du voyage. Car c'est un voyage. Tous les jours j'ai la chance de voyager. Je vais ici, là et même plus loin encore. Quand dans l'abri bus je regarde le plan des transports en commun de l'agglomération rouennaise, j'ai le tournis. A voir toutes les destinations qui me restent à découvrir, je suis excité comme une puce. Je vais faire des reportages photos de mes périples.
Toujours est-il que jeudi, après avoir constaté qu'il restait peu de places, m'appuyant sur la barre rembourrée qui court le long de la vitre, je suis resté debout. Cette station est propice à l'observation. Je regardais le regard particulièrement éteint de certains de mes compagnons de route. La fatigue? La transition qui laisse un répit jusqu'au terminus? Seul semblait connecté leur portable. Peut-être reculaient-ils tout simplement le moment de plonger dans le monde. Et moi qui ne trouvais pas mieux que de fouiller leurs pensées. Me rendant à l'évidence, je décidai de me retirer sur la pointe des cils et de les laisser dans leur quiétude.   

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